Sony NEX-5 + 18-55 mm : la promesse
Dans le monde de l’informatique et même de la high-tech au sens large, il est fréquent que des produits issus d’une même gamme reprennent des spécificités communes. C’est le cas des NEX-3 et NEX-5 de Sony, deux appareils photo numériques un peu particuliers que l’on appelle des compacts à optiques interchangeables. La promesse de ces appareils ? Fournir des performances proche de boîtiers reflex sans en avoir le gabarit et avec une simplicité d’utilisation déroutante, aux dires d’Edouard Schmitt, de Sony France lors de notre interview vidéo. L’autre spécificité très attrayante de ces appareils réside dans la possibilité de changer les objectifs. Les deux appareils Sony proposent tout cela et ne se distinguent en fait réellement que par leur boîtier et leur mode vidéo. Si nous avons été franchement séduits par la qualité des vidéos en 720p du NEX-3, nous avons tout de même souhaité évaluer les performances du NEX-5 qui filme en Full HD. Le verdict est sans appel.
Sony NEX-5 + 18-55 mm : la réalité
Signalons tout d’abord que sur ce test du NEX-5, reprenant la même base que son petit frère, nous ne passerons pas en revue la qualité des photos ni même l’ergonomie de l’interface utilisateur. Nous vous invitons plutôt à lire le test du NEX-3 pour en savoir plus sur les forces et les faiblesses de ces appareils. Côté prise en main et look ravageur, notre vidéo de présentation des NEX-3 et NEX-5 en dit long. Passons toutefois en revue la finition, qui diffère bel et bien sur ce NEX-5.
Sony NEX-5 : une coque en magnésium et un boîtier plus stable
Alors que le NEX-3 faisait déjà fort bonne impression avec sa qualité de finition en polycarbonate et sa compacité, le NEX-5 place la barre encore un peu plus haut. En plus de la qualité de son boîtier en magnésium, le NEX-5 offre une prise en main encore plus agréable avec une poignée plus saillante. La prise en main est plus ferme et l’appareil semble, de fait, mieux équilibré.
Une très bonne qualité vidéo
La qualité des vidéos n’a vraiment rien à envier au rendu des clichés. Non seulement l’image est d’excellente qualité, mais le son est lui aussi très satisfaisant. On aurait pu en douter, compte tenu que les deux micros (qualité stéréo assurée) sont situés sur le dessus de l’appareil et non en façade. Petite précaution toutefois, lorsque l’on filme, il faut manipuler l’appareil avec délicatesse pour ne pas entendre trop les bruits de frottement. Filmant en 1 920 x 1 080 pixels, en AVCHD, avec un débit plus de 17 Mbit/s, la qualité des vidéos s’approche étonnamment de l’excellent rendu obtenu lors du test du caméscope HDR-CX305.
Cependant, le NEX-5 reste bien en retrait par rapport à ce dernier. Il ne bénéficie pas d’une stabilisation optique aussi performante et, plus regrettable, la mise au point est capricieuse. Pour obtenir un rendu quasi optimal, il est préférable de force la une mise au point centrale. Heureusement, la qualité de l’écran permet de juger immédiatement si les plans sont flous.
Le panorama 3D enfin disponible…
Chose promise, chose due ! Comme nous l’annonçait Sony en mai dernier, les NEX-3 et NEX-5 ont bénéficié au 1er juillet 2010 d’une mise à jour de leur logiciel interne (le fameux firmware V02). Première bonne nouvelle, il est inutile d’être technophile pour mettre son appareil à jour. Tout se passe bien grâce à un pas-à-pas assez clair. Gros regret tout de même, la mise à jour s’effectue depuis un logiciel compatible Windows uniquement. Quoi qu’il en soit, quelques minutes suffisent pour débloquer ce nouveau mode photo. Là encore, plusieurs modes sont proposés : petit panorama, panorama normal ou large.
Comme pour un panorama classique, les vues en relief s’effectuent très simplement : on presse la gâchette et en balaye l’horizon de gauche à droite ou l’inverse. Le rendu est ensuite visible sur des écrans 120 Hz compatible 3D, comme le Sony KDL 40-HX800.
… mais un rendu assez mitigé
Faute de téléviseur Sony 3D de disponible lors du test, nous n’avons pu juger de la qualité de ces panoramas 3D que sur une solution 3D Vision Surround, actuellement en test dans notre laboratoire. Première mise en garde, pour l’instant Nvidia ne dispose pas de pilote graphique pour exploiter les clichés 3D (format .MPO) du Sony NEX-5. Il faut effectuer une conversion au format JPS, le format compatible avec la 3D Vision, pour voir de la 3D… ou presque. En effet, on ne peut pas dire que les panoramas 3D soient aussi convaincants que les films ou jeux en 3D. Et s’il y a bien une touche de relief, cela se constate essentiellement sur les personnages et objets véritablement situés au premier plan. Si ces sujets se détachent bien, l’impression de perspective n’est pas au rendez-vous. De plus, il faudra faire plusieurs essais pour obtenir un panorama 3D bien construit. En effet, dans ce mode, il est d’autant plus important d’adopter la bonne vitesse de déplacement afin que l’appareil n’ait ensuite pas trop de mal à faire les raccords sur la rafale de photos capturées. Ce mode panorama 3D est à réservé plutôt aux scènes neutres, car tous personnages, voitures ou autre sujets en mouvement laissent un flou – qui se traduit par une sorte de scintillement – très désagréable. Une première impression assez mitigée donc. Nous ne manquerons pas de revenir sur ce point lorsque Nvidia aura mis à disposition ses drivers 3D compatibles Sony.
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