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Test : Le smartphone Stream d’Acer est une vraie station multimédia

Avec le Stream, Acer signe un smartphone tourné vers le multimédia. Du beau travail, mais avec tout de même quelques lacunes.

L'avis de 01net.com

Acer Stream

Les plus

  • + Le grand écran Amoled
  • + Le processeur Qualcomm Snapdragon à 1 GHz
  • + La vidéo 720p
  • + L'équipement multimédia en général

Les moins

  • - Rien

Affichage

0 / 5

Photo & vidéo

3 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 03/08/2010

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Fiche technique

Acer Stream

Mémoire vive 0 Go
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Acer Stream : la promesse

Après le beau succès de son Liquid, Acer tente le Stream, un smartphone intégrant toutes les fonctions typiques d’un lecteur multimédia de poche. Le Stream tourne encore sous Android, en version 2.1, mais il se distingue par une interface Acer, appelée Acer Touch Interface. Basé sur la puissante plateforme Snapdragon de Qualcomm, ce modèle s’annonce particulièrement intéressant pour ceux qui souhaitent un appareil offrant les fonctions d’un smartphone et d’un baladeur numérique. Nous l’avons donc testé une semaine en utilisation quotidienne pour vérifier ce dont il est vraiment capable. Verdict.

Acer Stream : la réalité

Un bel effort sur l’interface graphique
L’interface visuelle remaniée par Acer est un peu déroutante pour un utilisateur habitué à la version classique d’Android. Mais dès la première heure d’utilisation, on apprend vite à apprécier son ergonomie. Acer a mis en place cinq écrans d’accueil disponibles dès que l’on sort le portable de veille. Le smartphone reste alors verrouillé, mais il est possible de voir directement tous les widgets. Ces derniers sont évidemment personnalisables.

D’un geste, le portable se déverrouille, pour afficher une seconde interface d’accueil à partir de laquelle on pourra lancer les toutes les applications du mobile. Trois pages d’accueil sont alors disponibles en plus du « drawer » (le lanceur d’applications) : celle de gauche regroupe un historique de toutes les applications ouvertes sur le portable pour y revenir directement, celle de droite affiche tous les fichiers multimédias stockés sur le smartphone.

Très intuitive et superbement organisée, cette interface est une vraie réussite en termes d’ergonomie. Dernier détail très appréciable, les petits widgets de configuration qui apparaissent en touchant la barre de notification d’Android. Il est possible d’y manipuler directement toutes les applications ouvertes en arrière-plan, ainsi que les notifications en cours : lecteur multimédia, agenda, activation du Wi-Fi, GPS et Bluetooth, changement de stations de radio, etc. Une astuce unique en son genre pour un téléphone Android, chapeau bas !

Tous les atouts d’un baladeur
Alors, certes, ce portable intègre tous les services d’Android : navigation GPS, Google Maps, courrier Gmail, Exchange, Facebook et Twitter (Twidroid est pré-installé), YouTube (et gestion de Dailymotion au sein du navigateur), mais ces applications sont presque anecdotiques face aux efforts déployés par Acer pour transformer le Stream en vrai lecteur multimédia de poche.

On retrouve d’abord NemoPlayer, le lecteur multimédia exclusif d’Acer, que l’on trouvait déjà sur le Liquid. Ce lecteur (dont le fichier d’installation apk est disponible sur certains forums) offre une belle interface et une bonne compatibilité avec les formats multimédias. Le Stream lit donc tous les formats audio et vidéo courants, mais pas le DivX. Il est notamment compatible XviD et H.264 (Main Profile) jusqu’en 720p, un bon atout pour un baladeur numérique moderne.

Notez enfin que trois boutons directement accessibles en façade permettent de contrôler la lecture multimédia sans même avoir à allumer l’écran du Stream. Une très bonne idée. Autre bon point : la radio intégrée, qui gère le RDS, offre une réception de bonne qualité.

Un équipement de qualité, mais sa gestion est perfectible
Autre avantage de taille : la sortie micro-HDMI présente à côté du port USB de l’appareil. Le câble HDMI fourni permet de brancher le smartphone directement à une télévision, en définition 720p (1 280 x 720). Le système fonctionne, mais possède ses limites : les vidéos en 720p, fluides lorsqu’elles sont lues directement sur l’appareil, sont saccadées lorsqu’elles sont affichées sur une télévision.

La fonction « serveur multimédia » du portable est aussi très intéressante. Elle permet de l’inscrire sur un réseau Wi-Fi comme un lecteur multimédia. Le système ne fonctionne en revanche qu’avec Windows Media Player de Windows, et n’a pas permis de lire toutes les vidéos stockées sur notre modèle de test, des vidéos pourtant bien compatibles avec le lecteur interne de l’appareil. Voilà encore un détail à perfectionner pour la suite.

Pour compléter l’ensemble, un capteur optique de 5 mégapixels situé sur le dos du Stream permettra de prendre des photos correctes et surtout de filmer en 720p. Mais ici encore, il faudrait parfaire le système : on aurait aimé voir un petit flash LED pour les photos, et surtout des vidéos un peu plus fluides en 720p.

Du côté des applications, il sera largement possible d’installer nombre d’entre elles grâce à la bonne capacité de stockage interne du Stream : 2 Go réservés aux applications, c’est plus qu’il n’en faut !

L’écran Amoled manque de luminosité
C’est dommage, car l’écran du Stream est pourtant très avancé. Sa définition de 480 x 800 pixels s’adapte parfaitement à sa diagonale de 9,39 cm, les pages Web et les vidéos sont très agréables à regarder. Sa technologie Amoled lui offre de belles couleurs, de beaux noirs, mais la luminosité de l’écran est bien trop faiblarde : seulement 241 cd/m² selon nos mesures, c’est insuffisant pour une utilisation en extérieur, même pas temps nuageux. En guise de comparaison, sachez que l’écran du Samsung Galaxy Spica monte à 493 cd/m², celui de l’iPhone 3GS à 402 cd/m², l’écran super-Amoled du Galaxy S à 319 cd/m². Le record est détenu par l’iPhone 4 : 830  cd/m² !

Autant dire que la luminosité de l’écran du Stream est à la traîne. L’autonomie du portable est aussi très moyenne : 5 h 31 min en communication, 4 heures en navigation web sur réseau  3G+ et 4 heures 33 en lecture vidéo. Le Galaxy S monte à 7 h 52 min en communication et 7 h 30 min en lecture vidéo, avec un écran Amoled plus lumineux. Dernier défaut : la fluidité de l’interface aurait pu être bien meilleure. On voit que les ingénieurs de chez Acer ont bien travaillé sur l’ergonomie, mais n’ont pas vraiment eu le temps d’optimiser l’interface sur la plate-forme Snapdragon du smartphone. Celle-ci est pourtant largement capable de faire tourner tout ceci de manière très fluide. Quoi qu’il en soit, on pourra choisir l’interface classique d’Android, et même changer de lanceur d’application : LauncherPro s’est fait une solide réputation dans le secteur, notamment grâce à sa grande fluidité.

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