Sony Xperia U : la promesse
Avec son tarif officiel annoncé à 270 euros, le Xperia U de Sony s’oppose de fait au One V, un excellent smartphone HTC que nous avons récemment testé. Le Xperia U est le moins cher de la gamme Xperia, derrière le modèle milieu de gamme Xperia P et le haut de gamme Xperia S. Son processeur est pourtant double cœur et son circuit graphique puissant (un MALI 400 identique à celui du Samsung Galaxy S2). Nous avons donc testé l’appareil au 01Lab.
Sony Xperia U : la réalité
Côté apparence, le Xperia U reprend le design anguleux de ses grands frères Xperia P et S. Sa coque est en plastique, très douce au toucher. La finition et l’assemblage de l’appareil sont sans reproche. Nous sommes cependant restés perplexes devant la partie inférieure de la coque : un cache amovible en plastique, remplaçable par d’autres de couleurs différentes. Une idée sans réel intérêt, selon nous, surtout que le système n’inspire pas confiance en termes de durabilité.
Autre originalité esthétique : une bande transparente juste au-dessus du cache amovible s’illumine d’une couleur assortie aux dominantes affichées à l’écran. Sans grand intérêt non plus, surtout que cette bande transparente n’est, en réalité, pas aussi agréable à regarder que sur les photos officielles de Sony…
Très puissant
L’atout de ce smartphone, c’est son processeur double cœur cadencé à 1 GHz. Cette puce intègre une unité de calcul à virgule flottante et un circuit graphique MALI 400MP performant, et peut ainsi gérer de lourdes applications multimédias, notamment les jeux en 3D. L’appareil fait par exemple tourner de manière très correcte l’exigeant jeu GTA 3 avec tous les détails au maximum. Une performance impressionnante pour un smartphone de ce type. Le Xperia U est donc paré pour tout type d’applications, avec modération tout de même, ce n’est pas une bête de guerre non plus.
Côté autonomie, le Xperia U se débrouille bien en lecture vidéo (6 h 10 min) et en navigation Web 3G (6 h 32 min), mais il est en dessous de la moyenne en communication vocale (6 h 12 min). La bonne nouvelle, c’est que sa batterie est amovible, ce qui n’est pas le cas sur le Xperia P.
L’écran du Xperia U profite aussi d’un bon rétréoclairage (395 cd/m2) qui lui offre une visibilité correcte au soleil.
Pas assez optimisé
Le problème, c’est que la partie logicielle du Xperia U n’est pas en mesure d’exploiter correctement l’appareil. Son système Android en version 2.3.7 fait pâle figure devant la version 4.0 (Ice Cream Sandwich), beaucoup plus fluide et réactive. L’accélération graphique n’est pas totalement fonctionnelle, surtout dans l’affichage de page Web, dont le défilement est très saccadé. En comparaison, un smartphone bien moins puissant peut afficher une interface beaucoup plus fluide avec Android 4.0.
La surcouche graphique de Sony souffre de ce même manque d’optimisation, alors qu’elle était très fluide sur les précédents modèles du fabricant, comme le Xperia Ray. On y rencontre de régulières petites saccades, ce qui est vite horripilant pour quelqu’un qui a connu la fluidité d’un iPhone ou d’un smarpthone bien optimisé sous Android. Certes, Sony annonce une mise à jour du système vers Android 4 au cours de l’été 2012… mais c’est déjà trop tard, selon nous. Surtout que nous n’avons pas la garantie que cette version sera, cette fois, totalement fluide.
La surcouche Android de Sony comporte de nombreux services, tels que l’intégration des réseaux sociaux et des messages au sein d’une seule application (Timescape), qui n’a pas changée : très jolie visuellement, elle n’est pas la plus pratique à utiliser. Globalement l’interface et les services propres à Sony privilégient l’esthétique à l’ergonomie, ce qui est un peu frustrant.
Bon en photo, moins en vidéo
Le point fort du Xperia U est identique à celui des Xperia P et S : son capteur photo. Ce dernier n’offre pas la définition de celui de ses grands frères (5 mégapixels, contre 8 mégapixels avec les Xperia P et S), mais il capture de très belles images. On ne peut pas en dire autant de la vidéo (enregistrée en 720p), qui souffre principalement d’un manque de débit d’encodage. Le résultat n’est donc pas propre en 720p, dommage.
Côté multimédia, nous n’avons étonnamment pas pu lire nos fichiers de test audio AAC avec l’application de Sony, pourtant compatibles avec la majorité des appareils Android. Le MP3 est en revanche pris en charge, tout comme les formats vidéo H.264, DivX, Xvid et le conteneur MKV, jusqu’en 720p (le processeur double cœur de l’appareil pourrait pourtant lire des vidéos en 1080p, dommage). Dernier point, les codecs WMV et WMA de Microsoft ne sont pas compatibles.
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