Sony Xperia S : la promesse
Dévoilé lors de l’édition 2012 du CES de Las Vegas, le Xperia S, premier modèle présenté sous la marque Sony (au lieu de Sony Ericsson), sera disponible en France au mois de mars 2013. Nous avons testé une version finalisée du smartphone, parmi les premiers à afficher une haute définition d’écran. Que vaut-il réellement ? Nous vous livrons nos premières impressions.
Sony Xperia S : la réalité
MISE A JOUR DU 24 JUILLET 2012
Sony avait promis la mise à jour du système Android pour ses derniers smartphones Xperia dans le courant de l’été 2012 : parole tenue. L’un des premiers à ouvrir le bal est le modèle haut de gamme, le Xperia S, avec une migration de Gingerbread (Android 2.3.7) vers Ice Cream Sandwich (ICS, version 4.0.4, la dernière en date du système de Google) qui a débuté fin juin.
Un peu moins autonome en appels
Pour un smartphone (ou même une tablette), le passage à Android 4.0 a fréquemment pour effet d’augmenter sensiblement l’autonomie. Ce n’est pas le cas pour le Xperia S, qui livre les mêmes résultats qu’auparavant en surf et en vidéo (respectivement 6 heures et 5 h 30). L’autonomie en appels baisse d’un peu plus d’une heure (9 h 34 sous ICS). Rien de catastrophique toutefois, l’autonomie globale du mobile reste d’un niveau passable, voire satisfaisant en navigation Web sur réseau 3G.
Une navigation plus fluide
Ice Cream Sandwich apporte un regain de fluidité aux smartphones (comme aux tablettes), et le Xperia S ne déroge pas à la règle. Les appareils de Sony souffrent d’une navigation souvent poussive au sein de l’interface face à des concurrents comme ceux d’Apple, de Samsung ou de HTC et leur meilleur smartphone, respectivement l’iPhone 4S, le Galaxy SIII ou le One X. Le Xperia S sous Gingerbread comptait parmi les plus performants du constructeur japonais et, avec le passage à Ice Cream Sandwich, il augmente encore la fluidité de navigation. Même constat au niveau du navigateur Web, qui gagne en réactivité, assurant un surf sans heurt au sein des pages Web.
La capture en HD 1080p reste perfectible
En termes de capture vidéo, nous avions détecté un problème de stabilisation lors de nos premiers tests. Et ce, malgré l’activation de l’option stabilisateur d’image dans le menu photo vidéo. La mise à jour semble résoudre partiellement ce souci. L’image est moins tremblante, mais reste malheureusement peu fluide, trop saccadée. On relève, en revanche, un léger gain au niveau de la finesse des images. Rien de très concluant cependant.
De nouvelles applications Sony
Enfin, aux habituelles applications Sony telles que Music Unlimited (plateforme musicale) ou plus récemment PlayMemories Online (stockage en ligne), qui offre à l’utilisateur 5 Go d’espace pour ses photos et ses vidéos personnelles (en plus des 5 Go sur Google Drive), le constructeur propose des nouveautés : Walkman, Album et Films, en remplacement des applications Musique et Galerie de Google.
Plus élaborés et plus design, ces programmes offrent de nouvelles fonctions comme l’affichage de ses photos Facebook dans Album ou la recherche automatique de paroles sur Google, ainsi que le partage de clips YouTube avec ses contacts Facebook dans Walkman. Enfin, le format audio AAC est désormais pris en charge. La navigation plus fluide et les nouveautés apportées par ICS permettent au Sony Xperia S de remonter d’une place dans notre comparatif de smartphones.
ARTICLE PARU LE 21 FEVRIER 2012
Moins aérien que l’Arc S, le nouveau smartphone Xperia S offre un design soigné, avec un dos velouté noir légèrement arrondi pour accentuer sa finesse et une connectique qui sait se faire discrète. Plus grand et nettement moins léger, l’appareil ne séduit cependant pas autant, et ce en dépit d’une tentative de Sony d’y ajouter un peu d’originalité : une bague translucide au bas de l’écran qui s’illumine et clignote lors d’un appel, par exemple.
Plus design qu’utile, cette bague a au moins le mérite de différencier visuellement le modèle de Sony de ses concurrents. Seul bémol, elle ajoute au moins 2 mm à un appareil déjà assez imposant par ses dimensions. Elle induit de plus l’utilisateur en erreur en l’incitant à appuyer dessus pour naviguer dans les menus en lieu et place des touches sensitives situées au-dessus et peu visibles. L’appareil offre une connectique standard incluant une prise micro HDMI. Un bouton photo complète l’ensemble.
Ecran 720p et excellente autonomie en surf
Avec son processeur double cœur à 1,5 GHz, le Xperia S ne manque ni de puissance, ni de vélocité. L’écran offre une bonne réactivité et l’autonomie s’avère une bonne surprise, nettement supérieure à celle de l’Arc S ou même du Samsung Galaxy SII en navigation Web sur réseau 3G avec une durée de six heures. En revanche, avec 10 heures en appel et près de 5 h et 30 min en lecture vidéo, on reste sur des résultats moins spectaculaires, mais relativement honorables.
Mais c’est surtout en termes d’affichage que l’appareil tire son épingle du jeu. Avec une définition de 720 x 1 280 pixels, ce smartphone offre une résolution supérieure à celle de l’iPhone 4S et sa luminosité – un peu inférieure avec 475 cd/m2 contre 544 cd/m2 – compte parmi les meilleures. A la clé, un résultat très satisfaisant lorsque l’on regarde des films ou des photos, voire un site Web.
Les services Sony en surcouche d’Android
Reprenant les dernières nouveautés de Sony, le Xperia S offre une assez bonne richesse fonctionnelle. Prévu dès le lancement avec Android Gingerbread (2.3.7 dans l’attente d’une migration vers Ice Cream Sandwich dans le courant de l’été), le smartphone propose en surcouche Timescape son agrégateur de réseaux sociaux (réussi visuellement mais beaucoup moins efficace qu’un HTC Sense) et les principaux services du constructeur : musique et vidéos Unlimited, Track ID (reconnaissance de titres musicaux) et, comme sur la Tablet S, une fonction pour transférer sans fil ses photos et vidéos vers un téléviseur connecté.
Bon nombre d’applications pratiques sont par ailleurs mises à la disposition de l’utilisateur comme Office Suite. Compatible NFC (Near Field Communication, une technologie de communication sans fil et à courte portée, activable dans les paramètres). L’appareil pourra donc communiquer avec des accessoires dédiés. A des fins de démonstration, il devrait être livré chez certains opérateurs avec des SmartTags, sortes de petits jetons embarquant des jeux d’instructions. En approchant le mobile du SmartTag Chambre, l’appareil arrête automatiquement ses fonctions Wi-Fi et Bluetooth, puis lance l’application Alarme.
Une capture vidéo mal stabilisée
En termes de multimédia, l’appareil embarque un capteur 12 mégapixels qui permet de réaliser des photos de bonne qualité. En revanche, les captures vidéo (jusqu’en HD 1080p) souffrent d’un manque de stabilisation et ce, en dépit de l’option proposée. Une radio FM et la fonction de Camera 3D découverte sur l’Arc S complètent cet équipement. Bonne surprise, le lecteur vidéo supporte les formats Xvid et MKV.
La navigation Web manque de fluidité
Malgré ces bonnes performances, quelques lacunes viennent assombrir le tableau. Doté d’une confortable mémoire interne de 32 Go (dont un peu plus de 27 dédiés au stockage), l’appareil, à l’instar de l’iPhone, est dépourvu de lecteur de carte microSD. Plus ennuyeux, la navigation Web manque singulièrement de fluidité comparée aux champions du domaine (Galaxy SII ou iPhone 4S). La haute définition de l’écran, difficile à gérer par la puce graphique, est sans doute en cause. Quoi qu’il en soit, avec son Xperia S, Sony montre une véritable progression et rattrape un peu son retard. Seul regret, sa migration vers Android 4.0 qui n’interviendra que tardivement.
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