Samsung EX1 : la promesse
Samsung ne cache pas ses intentions : après avoir conquis, notamment, le marché des téléviseurs, le constructeur coréen s’active aux domaines de l’informatique ou de la photographie. Dans ce dernier champ, après un excellent premier compact à optiques interchangeables, le NX10, les ingénieurs du pays du Matin calme se sont penchés sur le difficile exercice du compact expert, domaine que Canon domine avec ses célèbres G.
Samsung EX1 : la réalité
Qualité d’image au poil, légèrement derrière Canon
Quant à la qualité d’image, venant d’une marque qui hier encore faisait des compacts qui bruitaient comme des cochons, le progrès est flagrant. Il faut dire qu’en intégrant un capteur plus grand et une optique si lumineuse – F1.8 – Samsung a mis tous les atouts de son côté.
Résultat : si à 1 600 ISO Canon montre tout son savoir-faire dans la gestion du bruit et des artéfacts colorés et passe devant l’EX1, dans toutes les situations, l’EX1 se révèle excellent : les couleurs sont justes, les images très détaillées. Le piqué est bon, très bon pour une marque qui est tout sauf un opticien de renom.
Super écran orientable
Samsung a récupéré l’idée, et la réalisation est excellente : grand fabricant de dalles, le constructeur coréen nous sert un écran Amoled très défini, très contrasté et à la lisibilité parfaite, même en plein soleil. La charnière, après une séquence de maltraitance intense d’un quart d’heure, a parfaitement tenu le choc et devrait tenir dans la durée.
Pratique pour limiter les tremblements, l’écran orientable peut aussi s’avérer utile pour prendre les clichés à la sauvette ou par-dessus des joueurs de basket lors d’un concert.
Peu endurant
Les photographes qui partent au Ladakh et dans la lointaine vallée du Zanskar devront faire attention : notre EX1 a tenu à peine plus de 200 photos et quelques petites vidéos. Loin de toute prise électrique, on prévoira donc un jeu de batteries afin de tenir la distance. Samsung est par conséquent, sur ce point, presque deux fois moins bon que ses concurrents, même si ce défaut ne touche, dans la vraie vie, que peu de personnes.
Défauts : pas de vidéo HD, lenteur à l’allumage
Le choix du capteur a sans doute limité Samsung en termes de vidéo, forçant le constructeur à brider son appareil à un antique mode VGA (640 x 480 pixels) : un comble pour un fabricant qui a généralisé la HD sur toute sa gamme.
Autre défaut parfois frustrant : la lenteur à l’allumage. Pas moins de trois secondes pour que ce marmouset daigne se réveiller. Une faiblesse que Samsung pourrait corriger dans une certaine mesure par la mise à jour du micrologiciel (firmware). Un scénario qui pourrait se réaliser, Samsung ayant déjà corrigé un bug dans certaines versions étrangères.
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