Pentax K-x : la promesse
Jadis à 1 000 euros et des brouettes, les reflex ont vu à la fois leur prix fondre et leurs capacités techniques exploser. Dans le haut de la compétition, on retrouve bien sûr les géants du secteur, Canon et Nikon, la concurrence restant parfois un peu derrière en termes de qualité d’image. Mais leschallengers n’ont pas peur de se retrousser les manches et de proposer, à l’instar de Pentax, de petits reflex qui ont la pêche.
Pentax K-x : la réalité
Hautes sensibilités : le tour de force de Pentax
Dans notre actualité précédente, nous avions un doute quant aux capacités du K-x dans les basses lumières. Cet avis était fondé sur le test du K-7, boîtier largement plus haut de gamme, qui montrait des faiblesses dans ce domaine. Seulement Pentax, conscient du souci, a changé de fournisseur pour ses capteurs et est allé solliciter Sony. Et là, ô miracle ! le petit K-x offre des prestations dignes de Nikon sur ce point. On n’hésite pas à se mettre à 1 600 ISO voire à 3 200 pour tirer des portraits en intérieur et immortaliser des scènes sans flash. Au-dessus – 6400 et 12 800 ISO –, c’est très sale, mais comme chez la concurrence. Au bout du compte, le petit K-x en met plein la vue à son grand frère le K7. Un comble !
Mode rafale gonflé
Dans les appareils à moins de 600 euros, le mode rafale est généralement limité à 3 ou 3,5 images par seconde. Avec le K-x, on atteint 4,5 images par seconde en mode Jpeg, pour un total de 15 images. Un vrai petit plus pour les dynamiques (sport, enfants, etc.). Cela est valable en Jpeg, mais c’est moins vrai en RAW : la mémoire tampon n’est pas capable d’encaisser plus de 5 images en une rafale. C’est la raison d’être des modèles plus haut de gamme : plus de mémoire tampon pour débiter plus d’images.
Un appareil petit et léger : avantages et handicaps
Les trolls, c’est bien connu, ont de grandes mains, alors que les fées, non. Comprenez que, petit et bien tassé, le K-x s’adapte plus volontiers aux petites menottes qu’aux grosses paluches. Si c’est sans grande incidence sur une utilisation occasionnelle, cela peut avoir plus d’importance pour les serial shooters.
Qualité d’image au niveau
Là encore, Pentax a fourni un gros travail et se positionne parfaitement à égalité avec les ténors du secteur. Le traitement Jpeg est excellent, et les néophytes obtiendront d’excellents Jpeg tant à 200 ISO qu’en basse lumière. Dans ce domaine, nous recommandons de bien laisser activé le traitement antibruit, très adapté aux tirages équivalents ou inférieurs à du 13 x 19.
Le choix des piles rechargeables
La plupart des constructeurs livrent des batteries rechargeables, tandis que Pentax fait le choix de quatre emplacements pour piles LR06 (AA). C’est toujours cela en moins à facturer au client à l’achat, c’est toujours cela de plus que ce dernier aura à acheter – à savoir un chargeur et quatre batteries. Considérations économiques à part, ce format de source d’énergie a comme avantage de permettre une utilisation dans les steppes d’Ouzbékistan, où les prises électriques sont rares, mais les piles, moins. Bon point pour les baroudeurs, en somme.
Les petits moins
Pentax stabilise non pas ses optiques mais ses capteurs. Un procédé moins efficace que le premier, mais qui a l’avantage de permettre de proposer des optiques moins chères. Le K-x paie un petit peu ce choix technique, avec une stabilisation correcte, mais sans plus. La montée en ISO, performante, pallie un peu ce défaut mais ne résout pas tout. Dans des circonstances difficiles (concerts, courses embarquées, etc.), il vaut mieux essayer de caler l’appareil afin d’obtenir des clichés nets.
Dans les petits moins, on ajoutera un autofocus parfois capricieux – mais peut-être notre optique avait-elle pris des coups – et un viseur très petit. Mais on ne peut pas tout avoir.
Quant à la vidéo, il est regrettable qu’elle soit si peu performante et qu’elle soit privée de mise au point automatique. Mais, pour un tel prix, on ne va pas râler.
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