CompuLab fit-PC2 : la promesse
L’Eniac, un des premiers ordinateurs modernes à voir le jour, pesait 30 tonnes, occupait 167 mètres carré et engloutissait 150 kilowatts. Aussi, même habitués comme nous le sommes à voir tous les jours des machines de plus en plus petites, de plus en plus mobiles, quand le fit-PC2 est arrivé à la rédaction nous n’avons pu que saluer la performance en souvenir d’un temps où les PC étaient des «super tankers». Et nous réjouir de maltraiter cette petite boîte de 11 cm de long avec nos doigts malhabiles…
CompuLab fit-PC2 : la réalité
Nous ne ferons pas les surpris: équipé d’une plate-forme Atom, nous nous doutions déjà du niveau de performance. C’est le même jeu de puces électroniques qui équipe les netbook, ces miniportables économiques. Pour ceux qui découvriraient la plate-forme Atom, il s’agit d’un processeur Intel à très basse consommation (environ 2W) épaulé d’un chipset, lui aussi très économe en énergie. Bilan: la machine est tout à fait à même de faire tourner Windows XP, mais Vista la mettrait à genoux. Dans nos mesures de performances, le fit-PC2 se place dans la petite moyenne des netbook. Rien de neuf: c’est suffisant pour faire du traitement de texte, de l’Internet et puis basta. Côté RAM et disque dur, c’est équivalent -1Go et 160 Go- et pour le reste, c’est encore mieux avec une sortie HDMI, 6 USB 2, le réseau Gigabit, l’infrarouge et le Wi-Fi. C’est petit, mais c’est bien équipé.
Plus petit que le plus petit
Nous ne cacherons pas non plus que cette machine s’adresse, selon nous, plus à un public de pro ou de bricoleurs qui voudraient faire des montages exotiques. Pour des performances plus élevées, pour des besoins multimédias de type lecture HD et jeux occasionnels, au même prix, (et un peu plus d’encombrement), l’AspireRevo sera plus satisfaisant, avec sa puce Nvidia, Mais quand il s’agit d’intégrer une machine dans un environnement pro, où le besoin d’espace est crucial, avec une garantie de résistance à la poussière et aux projections d’eau, alors le fit-PC2 semble le plus adapté. Equivalent en volume à une canette de Coca, c’est tout simplement le champion des «minipouces». C’est bien simple, il est plus petit que le prototype de la plate-forme Ionque nous avions testée l’an dernier!
Windows tourne sans souci
Pas de surprises: Windows XP tourne parfaitement sur ce fit-PC2. Pas de ralentissements notables en manipulation, ni en surf. Il montre juste ses limites, comme ses confrères les netbook, quand les bandeaux en Flash se font trop nombreux sur les pages des sites Web. Grosse surprise, CompuLab avait laissé un fichier HD 1080p sur le bureau que le fit-PC2 était capable de décoder presque sans anicroches. En revanche, la version de GNU/Linux intégrée, Ubuntu 8.04 nous a paru un peu molle du genou, un problème que nous avons assimilé aux drivers de la G500, une puce graphique intégrée qu’Intel réserve normalement à des périphériques encore plus petits. Sans doute les drivers pour l’OS au manchot ne sont-ils pas encore aboutis. La machine est cependant pleinement fonctionnelle, de la sortie HDMI au Wi-Fi, en passant par le son.
Les usages? C’est vous qui voyez
Mettre un PC dans un garage automobile pour afficher les résultats d’une sonde de détection de CO2? Un hôte pour clients légers? Un poste de saisie? Les applications possibles sont nombreuses, et le fit-PC2 devra être choisi pour ce qu’il est: une machine minuscule que l’on peut cacher entre deux poutres, coller derrière un écran voire, pourquoi pas, intégrer dans un bureau. En évitant, si possible, de l’enfermer totalement: compactée au maximum, la machine évacue la chaleur par le dessus de la carlingue et peut devenir chaude.
Petit mais costaud
La qualité de fabrication n’appelle aucune critique: esthétique comme une poutrelle de chantier, ce mini-PC respire en revanche la solidité par tous les ports. Et un petit tour sur le site de CompuLabexplique facilement le soin apporté à sa fabrication: la société est spécialisée dans les systèmes embarqués à vocation professionnelle, voire militaire. Quand on vous disait que ce n’étaient pas des rigolos…
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