Iomega iConnect Wireless Data Station : la promesse
Un disque réseau, c’est génial pour partager ses données, mais c’est encore un peu compliqué et assez cher. Pour les non-initiés, voici la version light : un boîtier de partage pour disque dur externe ou clé USB, installé en 2 minutes sur n’importe quelle box ADSL et accessible aussi bien en local qu’à distance. L’iConnect de Iomega se pose en concurrent de l’excellent Pogoplug de CloudEngines … avec plus de fonctions, pour moins cher. La solution de partage réseau grand public idéale ?
Iomega iConnect Wireless Data Station : la réalité
Comme le Pogoplug de CloudEngines, l’iConnect de Iomega s’adresse à tous ceux qui souhaitent partager des données entre deux ou trois PC (ou Mac) à la maison et accéder à leurs données à distance, rapidement et simplement. Pour ça, pas besoin d’un vrai disque réseau ou « NAS » (Network Attached Storage), comme disent les pros. Iomega reprend le concept, simple et génial, du Pogoplug : son iConnect est un tout petit boîtier, sobre et parfaitement silencieux, qui transforme n’importe quel support de stockage USB en disque réseau. La clé USB que vous avez déjà sous la main, votre petit disque dur externe ou même votre imprimante !
Pratique mais pas très rapide
Plus petit et discret que l’exubérant Pogoplug, et moins cher de 20 €, l’iConnect s’offre la même connectique de base : une prise Gigabit Ethernet et 4 prises USB 2.0 pour les périphériques. Iomega ajoute l’élément qui manquait cruellement au Pogoplug, le réseau Wi-Fi : grâce à lui, l’iConnect n’est pas condamné à rester près de la box, mais peut s’installer n’importe où dans la maison.
Côté débit, on est certes assez loin des performances d’un « vrai » NAS équipé de gros disques rapides : les débits sont ici doublement bridés par l’interface Même avec un bon disque externe USB 2.0 -un FreeAgent Go 640 Go de Seagate, pour nos tests, couplé à un bon routeur Gigabit Ethernet de Netgear – n’espérez pas plus de 23 Mo/s en lecture et de 8 Mo/s en écriture. Et encore ! Ces débits-là ne peuvent être obtenus qu’avec des fichiers de grande taille, comme des DivX. Plus les blocs transférés sont petits, plus les débits sont faibles. Pas plus de 10,5 Mo/s en lecture et 5 Mo/s pour les photos Jpeg avec notre disque de test, à peine 0,5 Mo/s en lecture et 0,8 Mo/s en écriture pour les tous petits fichiers bureautique de type .doc ou .txt.
Compatible DLNA
Pas de quoi grimper aux rideaux, mais le Pogoplug ne fait pas mieux – il est même encore plus lent pour les petits fichiers. Et puis l’iConnect de Iomega a d’autres atouts : au-delà de son double module réseau Ethernet et Wi-Fi, il est meilleur que son concurrent pour le partage de fichiers multimédias en réseau local grâce à sa certification DLNA (Digital Living Network Alliance) : les films ou MP3 partagés sont visibles sur tous les PC du réseau, par l’intermédiaire de Media Player, sur une console de jeu ou une télé compatible. Prévu pour rester allumé en permanence, l’appareil ne grève pas trop la facture électrique : 6,5 W de consommation moyenne d’après nos mesures, effectuées notre disque FreeAgent Go 640 Go. Avec le même modèle, le Pogoplug se révèle très légèrement moins gourmand, avec 6,1 W de moyenne.
Une configuration élémentaire en local…
En liaison câblée Ethernet, 5 minutes suffisent, grâce à un assistant clair et en bon français, pour activer la fonction de base de l’appareil : le partage de données, en réseau local, entre plusieurs PC et Mac. Sur les PC du réseau équipés du logiciel de Iomega, les lecteurs reliés au boîtier sont accessibles directement depuis le poste de travail de Windows, comme un disque dur ordinaire. Sans installer le pilote spécial, les autres machines du réseau peuvent aussi accéder aux données par un navigateur Internet en entrant tout bêtement l’adresse réseau allouée à l’iConnect par la box Internet ou le routeur.
…un peu moins à distance
Pour l’accès à distance, par Internet, ça se complique hélas un peu. Malgré de louables efforts, Iomega n’est pas parvenu à rendre son produit aussi simple à utiliser pour le grand public que le Pogoplug de CloudEngines. Pour rendre un disque réseau accessible depuis Internet, il faut lui attribuer une adresse fixe, distincte de celle, relative, du réseau local. Pour ça, Iomega s’est associé à un service d’adressage dynamique, TZO, qui vous fournit une adresse et un donc accès distant à vos données, gratuitement, pendant un an. Après, il faut payer un abonnement annuel à 9,95 dollars (pas de facturation en euros !). Chez Pogoplug, c’est mieux : l’accès distant reste totalement gratuit sans limite de temps.
Sur l’iConnect, le réglage de l’accès distant se révèle aussi un poil plus compliqué qu’avec le Pogoplug, surtout avec les box ADSL un peu anciennes. Sur notre vieille Livebox d’Orange, nous avons dû modifier manuellement les réglages du routeur et ouvrir quelques ports de communication pour rendre l’iConnect « interrogeable » à distance.
Des fonctions limitées
Aucun souci de ce genre à signaler sur le Pogoplug, dont la page de configuration est aussi plus chatoyante et agréable que celle de Iomega. Celle-ci qui n’offre que les fonctions basiques d’un NAS d’entrée de gamme. Au menu, la création d’utilisateurs, la recherche et sauvegarde automatique de fichiers ou de dossiers, la navigation dans l’arborescence des lecteurs connectés, le partage d’imprimante USB… Seul petit bonus, au-delà de la certification DLNA, la prise en charge du téléchargement de fichiers torrent. La gestion des fichiers multimédias est bien pauvre, comparée à celle du Pogoplug ou d’un NAS haut de gamme comme ceux de Synology : pas moyen de prévisualiser les photos ou les films sous forme de miniatures, pas d’affichage des pochettes d’albums. Iomega ne propose pas non plus (pour l’instant ?) de synchronisation du boîtier avec Twitter ou Facebook ni de client Internet pour accéder à son appareil depuis un smartphone. Ici encore, avantage au Pogoplug, accessible très facilement depuis un iPhone ou un mobile sous Android.
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