Panasonic Lumix DMC-GH1 + 14-140 mm : la promesse
Quand le premier appareil photographique micro 4/3 est sorti, la surprise fut double: l’appareil était estampillé Panasonic (alors qu’Olympus en est le papa et le promoteur initial) et il ne faisait pas de vidéo.
Quelques mois après la sortie de cette première mouture, Panasonic a revu et amélioré son bébé lui offrant enfin le potentiel d’enregistrer des images animées. Et lui a conçu, pour l’occasion, un objectif adapté à cette utilisation.
Panasonic Lumix DMC-GH1 + 14-140 mm : la réalité
Premier constat: l’ergonomie demeure. Pour le meilleur dans l’ensemble. L’appareil, très proche d’un reflex en terme de design, est léger et tient très bien en main. Son écran rotatif est toujours d’une qualité irréprochable, de même que le viseur électronique. Un viseur qui procure, parfois, plus de souplesse qu’un viseur de reflex: ici la couverture est de 100% et on y perçoit mieux les détails en basses lumières.
Des photos au poil
Nous avons testé ce Lumix GH1 avec deux optiques: le 14-140 mm F=4-5,8 (28-280 mm en 24×36) et un ultragrand-angle 7-14 mm F=4 (14-28 mm). De ce dernier on retiendra une qualité de fabrication exemplaire, une grande compacité, une très bonne qualité optique conduisant à la production d’excellentes images et un prix en conséquence: 1200 euros!
Mais notre objectif de test principal fut le 14-140 mm qui a été conçu pour un usage photo et vidéo. Comprendre par ce dernier point que l’appareil est très silencieux lors de la mise au point afin de ne pas produire de sons parasites lors de l’enregistrement. Et surtout, avec un zoom x10, pouvoir réellement faire concurrence aux caméscopes numériques puisque c’est son ambition.
Bilan après une semaine de test: l’optique, un peu lourde par rapport au boîtier, offre d’excellents résultats. Les images sont propres, bien définies, pleines de détails. La mise au point est rapide et totalement silencieuse. La plage optique de l’objectif est tout bonnement excellente et met un gros vent à ses concurrents de cher Canon et Nikon. Seules les valeurs d’ouverture sont un peu en retrait (4 en grand-angle et 5,8 en zoom), mais cela reste bon.
Excellente qualité vidéo mais mise au point perfectible
Vidéo en Full HD 1080p au format AVCHD: c’est-à-dire la même qualité que les meilleurs caméscopes numériques! La qualité est excellente, avec cependant une légère tendance à la surexposition. C’est sans aucun doute, avec le 5D Mark II de Canon, l’un des meilleurs appareils photo numériques en vidéo du moment. Il faudra cependant à ceux qui souhaitent faire du montage s’armer d’un bon PC, l’opération nécessitant beaucoup de puissance.
L’optique 14-280 mm est tout à fait silencieux en mise au point, mais c’est celle-ci qui pose problème: sur des sujets mobiles, le point se perd assez rapidement et se raccroche un peu mollement. Si vous comptez faire des vidéos de lévriers courant dans la dernière ligne droite, le GH1 ne sera pas pour vous. Mais pour un usage familial, c’est tout à fait bon.
Un appareil grand public
Un paradoxe habite cet appareil: si on se cantonne au mode tout automatique -mode iA, sans doute le meilleur toutes marques confondues- alors tout va bien. Mais dès lors que l’on veut, sans être un expert, passer en mode plus manuel, le néophyte curieux se trouvera face une armée de boutons et de fonctions. Le tout dans un agencement logique pour le pro, moins pour les autres. D’autant qu’outre les boutons, efficaces, il faut passer par un menu dont Panasonic gagnerait à simplifier l’ergonomie.
Une autre faiblesse de l’appareil est dans la molesse du mode rafale et la rémanence des images capturées qui interdit tout suivit efficace du sujet. En clair: les photos de sport ou d’action ne sont pas son fort. Plus performant que n’importe quel compact ou bridge il ne peut, dans ce domaine, faire de l’ombre aux reflex.
Bonne gestion des hautes sensibilités
De 100 à 800 ISO, la qualité est réellement excellente et reste très bonne jusqu’à 1600 ISO. A 3200 ISO tout s’effondre -images sales, couleurs dénaturées, trop de grain- mais cela n’est pas grave, cette valeur étant pour le moins extrême pour le commun des mortels. Panasonic ne cesse de progresser dans la maîtrise des ISO et se rapproche toujours un peu plus de Canon et Nikon. Ces deux derniers ont certes quelques longueurs d’avance, mais leur concurrent nippon est derrière, en embuscade.
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