Tomtom GO 720 : la promesse
D’après les dires du constructeur, ce nouveau GPS « aux 100 nouvelles fonctions » a tout pour plaire. C’est sur la route que nous avons vérifié l’attrai–t de l’essentiel d’entre elles. Verdict.
Tomtom GO 720 : la réalité
Physiquement, le GO 720 est une réussite. Celui-ci reprend la coque du TomTom One XL en version remaniée : du chrome au -dessus de l’écran, un haut-parleur à l’arrière de l’appareil et un toucher agréable grâce à une coque façon gomme. Autant de détails qui lui donnent un certain cachet.
Le support ressemble lui aussi à ceux de la gamme ONE. Fini, le pied imposant que l’on a du mal a camoufler dans la boîte à gants lorsque l’on quitte son véhicule. Celui-ci est compact et s’enfiche en un tour de main au dos du GO 720. C’est d’ailleurs tellement simple à installer que l’on se demande s’il ne va pas se détacher. Eh bien non ! Lors de nos tests, l’appareil est resté solidement accroché au pare brise. Même l’usage de la climatisation à plein régime en direction du pare-brise n’a pas réussi à le décoller. L’ écran de près de 11 cm de diagonale assure un excellent confort visuel.
Le premier GPS avec reconnaissance vocale
La version 7 du logiciel TomTom Navigator est à l’image des précédentes versions. Elle est simple d’utilisation et, grâce à ses larges icones explicites, on parcourt les menus avec aisance. Quelques nouveautés sont les bienvenues comme la possibilité de commencer la saisie d’une adresse en choisissant le pays. Auparavant, une même rue pouvait figurer dans plusieurs pays.
La saisie bénéficie d’une innovation remarquable : la reconnaissance vocale. Pratique même en conduisant : il suffit d’écouter et de répondre aux questions posées. Ainsi, on dicte et on valide une à une les informations (la ville, la rue et le numéro de rue). A l’usage, le résultat est plutôt convaincant. Etonnant, pour dicter une adresse à l’étranger il est préférable d’y mettre l’accent du pays.
En revanche, se déplacer vocalement dans Paris n’est pas pratique. Impossible de dicter les arrondissements de la ville. Dans Paris, il est préférable de saisir l’adresse en pianotant sur l’écran. Autre défaut du système de reconnaissance vocale, il n’est pas possible de valider son itinéraire sans mettre les doigts sur l’écran et sans presser la touche « terminer ».
Une puce GPS hyper précise mais pas toujours réactive
Le GO 720 est un GPS rapide. Moins de 10 secondes suffisent pour calculer un itinéraire de près de 800 kilomètres. Comme c’est d’usage chez TomTom, avant de tailler la route, vous pouvez consulter l’itinéraire proposé et le modifier au besoin, par exemple en lui imposant une ou plusieurs étapes. Le système GPS est géré par un processeur de chez Global Locate, le HammerHead II. Concurrent du SiRFStar III, son comportement s’est révélé assez étrange lors de nos tests.
En effet, l’acquisition du signal GPS au démarrage est aussi rapide, si ce n’est plus qu’avec une puce SiRFStar III. En revanche, à la récupération du signal, à la sortie d’un tunnel par exemple, le SiRFStar III est plus rapide. Si bien qu’il faut près de 6 secondes au TomTom GO 720 pour reprendre ses esprits là où 3 ou 4 secondes suffisent à un circuit SiRFStar III. Et alors ? Si à la sortie du tunnel, un radar est présent, vous êtes alerté trop tard. Et c’est pareil avec tous les points d’intérêt. En revanche, la précision de localisation est bien meilleure. Si , nous avons souvent reproché à bon nombre de GPS dotés d’une puce SiRFStar III de localiser votre voiture sur une mauvaise voie, avec cette puce, ce n’est jamais le cas.
Une cartographie participative
Le TomTom GO 720 embarque la dernière cartographie en date délivrée par Tele Atlas (nom de code : Q1.2007). Sur cette version 2007, les limitations de vitesses sont à jour. Fini les aberrations de l’ancienne version qui indiquaient parfois des limitations de vitesse en plein centre ville à 90 km/h !
Petit plus, lorsque l’on se déplace dans Paris et sa petite couronne, le mode 3D révèle des bâtiments légèrement en perspective. C’est purement esthétique. Innovation importante : la fonction Map Share. Accessible depuis le bouton « corrections de carte », on peut soi-même modifier la carte et partager ensuite ces modifications avec d’autres utilisateurs de GO 720.
Ces modifications sont déclinées en deux niveaux de sécurité : celles que chacun peut ajouter à la cartographie de son GPS et celles que l’on ne peut que signaler à TomTom.
Dans les options de premier niveau, on peut notifier en quelques clics si une rue est passée en sens unique (avec le sens de circulation), ajouter ou modifier un point d’intérêt et modifier le nom d’une rue. Avec le second niveau, on trace et on nomme un axe de circulation absent de la carte. Idem pour les rond-points, les sorties d’autoroute, les noms de ville. Il est même prévu d’ajouter des villes. Ce qui peut sembler étonnant pour la France ne l’est pas par exemple au Portugal.
Ces dernières modifications ne sont pas – contrairement à celles de premier niveau – reportées sur votre GPS. Elles y sont seulement stockées pour y être envoyées à l’occasion d’une mise à jour sur PC connecté à Internet. TomTom s’occupe – nous a-t-on dit – d’envoyer ses équipes pour vérifier sur le terrain les informations remontées. Vos modifications serviront peut être pour la prochaine mise à jour.
Des options à foison
Le GO 720 dispose d’une panoplie de fonctions ajoutant des petits plus comme l’intégration d’un transmetteur FM qui diffuse le son du GPS (ou vos MP3 stockés sur une cartre mémoire SD) sur l’autoradio de votre véhicule. Compatibilité Bluetooth oblige, vos communications peuvent transiter via ce dispositif.
Ludique, il est possible de personnaliser la voix des différents messages. Ainsi, si vous avez un quart d’heure devant vous, il n’y a qu’a suivre les étapes et dicter les 56 bouts de phrases qui défilent un par un sur l’écran du GO 720. C’est divertissant et ça fonctionne bien. Vous pourrez en plus des deux voix proposées en télécharger gratuitement trois autres. Notez d’ailleurs que certaines voix qualifiées de voix humaines (ou non synthétisées) sont plus claires mais ne sont pas compatible Text To Speech. C’est-à-dire qu’elles dictent les manœuvres mais qu’elles n’indiquent pas le nom des rues.
Côté autonomie c’est sans surprise que l’on constate que ce TomTom GO 720 ne dépasse pas 3 heures avec activation du Bluetooth, l’usage du transmetteur FM, et la luminosité de l’écran au maximum… Mais difficile aussi d’atteindre les 5 heures annoncées en jouant sur ces options.
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