Asus Eee PC 1101HA-WHI001X : la promesse
Tandis que Windows 7 se fait désirer (il sortira le 22 octobre 2009),Windows XP reste le seul système viable pour les netbooks, l’expérience Vista se révélant catastrophique pour ce genre d’engins. Un Windows XP qui marche bien mais qui induit de nombreuses contraintes pour les constructeurs: pour avoir le droit de l’utiliser sur une machine, celle-ci doit être à base de processeur à très basse consommation (type Atom) et elle ne doit pas embarquer plus de 1 Go de RAM et 160 Go de disque dur.
Aussi, à défaut de faire évoluer la technique, les fabricants comme Asus déclinent leurs machines à qui mieux mieux, tantôt en mettant l’accent sur la qualité de fabrication, sur l’autonomie ou sur le format. Avec ce nouvel Eee PC1101HA, Asus passe au grand format, en proposant une machine 11,6 pouces à l’écran haute définition. Pour le meilleur?
Asus Eee PC 1101HA-WHI001X : la réalité
Issu de la gamme Seashell dévoilée un peu avant l’été, cet Eee PC1101HA reprend donc les lignes du genre: pas d’aspérités, tout en courbes simples, avec un dessous de main monobloc (le touchpad est partie intégrante). La machine est design, mais revêt toujours un aspect laqué: bonjour les traces de doigts sur le capot extérieur. Achat de chiffon antistatique obligatoire.
Moins luxueux que la dernière machine de Toshiba (le NB200), cet Eee PC se classe cependant dans le tiers supérieur des miniportables économiques. Pour gravir les dernières marches, il faudra à Asus utiliser des matériaux nobles (métaux). La marque taïwanaise fait cependant de jolies choses avec le plastique.
L’écran : ou comment s’approcher encore plus près des ultraportables
Cet Eee PC1101HA ressemble diaboliquement à un ultraportable conventionnel. L’écran à rétroéclairage à LED affiche en effet une résolution très fine de 1366×768 et, pour une fois, Asus a bien sélectionné la qualité de la dalle. Du coup, il faut utiliser la machine et ressentir les lenteurs de l’Atom pour comprendre que l’on est bien face à un netbook.
Ce nouvel écran apporte un énorme plus en terme de lisibilité, mais aussi en terme de confort de lecture et d’affichage. Tous les sites Internet s’affichent idéalement, comme sur n’importe quelle machine «normale». Word s’affiche désormais parfaitement, les bandeaux qui mangent tant de place en 1024×600 n’occupant plus qu’une place normale sur un tel écran.
La bonne idée logicielle : le grossissement de caractères
L’écran est bon, c’est un fait, mais le pas de masque très fin pourrait handicaper les utilisateurs à la vue défaillante ou tout du moins, en baisse. C’est là qu’une bonne idée logicielle vient à la rescousse des anciens et des bigleux. Car en haut du bureau Windows, une barre d’outils a été intégrée. Comprenant quatre sections (Eee@Vibe, Eee Sharing, Eee Xperience et Eee Tools), c’est au sein de cette dernière que se cache l’utilitaire le plus utile «Taille caractères». Sous ce nom se cache un petit logiciel appelé en fait Font resizer, qui offre trois tailles de caractères: normal, grands caractères, très grands caractères. Ce mouvement vers plus d’accessibilité mérite des félicitations tant il est peu intuitif pour le commun des mortels de s’aventurer dans les options système de Windows XP.
Des logiciels plus ou moins utiles
Outre l’écran, l’autre plus de ce produit est la petite offre logicielle qui l’accompagne. Si on met de côté les différents portails d’achat de jeux, de logiciels et de films regroupés sous l’icône Eee@Vibe, la pauvre option sonore d’EeeXperience et les options de paramétrage d’Eee Tools, les utilitaires les plus intéressants se trouvent dans l’onglet Eee Sharing. On retrouve un logiciel de synchronisation de données entre le PC et une clef USB/disque dur externe (Data Sync), un outil de connexion directe sans fil avec un autre Eee PC lui aussi équipé du même logiciel (EzMessenger) pour partager des fichiers ou s’envoyer des «kikoo lol» en réseau ad hoc (connexion directe sans routeur) et l’incontournable Eee Storage qui donne accès aux 10 Go de stockage en ligne sur les serveurs fournis par Asus.
Touchpad, vous êtes le maillon faible
Le méchant de l’histoire c’est lui: le touchpad. Le repose-mains étant d’un seul bloc, la zone de pression tactile est délimitée par de petits picots du type «chaussure masseuse» de grand-mère. C’est peut-être bon pour les doigts, mais côté précision, on a vu plus pratique. Il faut mettre la pulpe du doigt bien à plat (il ne détecte pas le bout) et, selon la technique, soit effleurer (mais gare à la perte de contact), soit appuyer comme un troll (et perdre, au passage, ses empreintes digitales). Dans l’absolu, le touchpad est bien sûr utilisable, mais une fois retourné sur son portable normal, on se demande illico «pourquoi n’ont-ils pas intégré un bon touchpad normal?». Oui d’ailleurs, pourquoi?
Le clavier vient sauver un peu la mise: pas au niveau d’un clavier chiclet comme celui du NB200 de Toshiba (encore lui), il est cependant de très bonne facture et conviendra même aux plus grincheux. C’est l’avantage du format: on met forcément un clavier un peu plus grand dans 11,6 pouces.
Paris-Bordeaux les doigts dans le Wi-Fi
Quelques rames de TGV sont équipées du Wi-Fi entre Paris et Bordeaux. Et Paris-Bordeaux c’est environ trois heures de trajet. Pourquoi vous dire ça? Tout simplement parce que l’Eee PC 1101HA tiendra sans souci l’aller-retour. Bon, si vous le stressez comme nous (écran à 100%, captage de deux flux musicaux sur Deezer et Jiwa en streaming, avec des bandeaux flash partout), il ne tiendra que 5h10. Mais si vous pensez à désactiver le Bluetooth et que vous baissez un peu l’intensité lumineuse à 80%, vous devriez pouvoir surfer, travailler et écouter de la musique en ligne tout à la fois pendant six bonnes heures. Encore une fois, excellent travail de la part d’Asus qui a bien compris que l’autonomie est le nerf de la guerre.
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