Motorola Atrix : la promesse
Présenté au CES de Las Vegas en janvier dernier, l’Atrix est le premier smartphone à processeur double cœur de Motorola. Disponible chez Orange depuis quelques jours, il est présenté comme le plus puissant du marché. Avec le Lapdock, un accessoire vendu en option, ses performances lui offriraient le confort d’emploi d’un netbook. Pari réussi pour Motorola ? Nous avons testé l’Atrix et ses accessoires pour vous répondre.
Motorola Atrix : la réalité
D’un design sobre qui laisse la part belle à un large écran de 4 pouces (10 cm de diagonale), l’Atrix est un smartphone fin (11 mm) et relativement léger (135 g), grâce à sa coque en plastique. Côté connectique, en plus d’un port micro-USB, d’une prise jack 3,5 mm et d’un lecteur de cartes micro-SDHC ne nécessitant pas le retrait de la batterie, le mobile se distingue par une prise micro-HDMI (câble fourni) et, plus original, par un lecteur d’empreintes digitales pour sécuriser l’accès aux données. Il ne manque à l’appareil qu’un bouton photo.
Double cœur Tegra 2 : de la puissance sous la coque
Concurrent direct du LG Optimus 2X, l’Atrix est le deuxième smartphone commercialisé en France intégrant un processeur double cœur à 1 GHz Nvidia Tegra 2. Avec 1 Go de mémoire vive (contre 512 Mo pour le LG 2X), ses performances sont excellentes. Le mobile de Motorola enregistre un score de 2 834 au test Quadrant (contre 2 689 pour celui de LG) avec, en pratique, une rapidité d’exécution des tâches et de navigation dans les menus très agréable.
L’écran tactile capacitif se montre quant à lui réactif (y compris au niveau du clavier virtuel). Il affiche une excellente luminosité, soit 500 candelas/m2. Seul bémol, s’il est possible de zoomer et de dézoomer pages web et photos d’un simple pincement de doigts, c’est moins fluide que sur l’iPhone.
Une interface plus efficace que graphique
Fonctionnant avec Android 2.2, en attendant une prochaine mise à jour avec la version 2.3, l’Atrix bénéficie de la surcouche Motoblur, efficace pour agréger toutes les données de messageries et de réseaux sociaux. Divers widgets personnalisent facilement l’interface, constituée de sept écrans d’accueil. En revanche, on relève peu d’effets visuels hormis dans la galerie photo, assez réussie.
En termes d’autonomie, malgré une batterie de 1 930 mAh fournie par Motorola (une première sur ce type d’appareils), les résultats ne sont pas exceptionnels, mais restent corrects : 4 heures et 20 minutes en navigation Web 3G (soit 20 min de plus que le LG 2X) ; environ 7 heures en lecture vidéo ; 15 heures et 30 min en communication.
Très satisfaisant en photo comme en vidéo
L’équipement multimédia n’inclut pas de radio FM, mais deux capteurs photo : 2 MPix à l’avant et 5 Mpix à l’arrière, le premier fait office de webcam VGA pour les appels vidéo et le second livre des photos assez réussies, même en basse luminosité avec le concours du puissant flash double à LED. Possible jusqu’en HD 720p, la capture vidéo ne déçoit pas, tandis que les amateurs de vidéos se réjouiront du lecteur multiformat (DivX, Xvid, WMV 9, MKV…) affichant avec fluidité les films jusqu’en HD 1080p.
Des films qu’il sera possible d’afficher sur un téléviseur via le câble HDMI, l’Atrix se transformant alors en simple télécommande pour accéder aux médias. Précisons toutefois que pour l’instant les séquences en 1080p ne s’affichent qu’en 720p, une mise à jour pour remédier à cette lacune est programmée. A noter également que l’appareil intègre un puissant haut-parleur, délivrant un son d’assez bonne qualité.
Lapdock, l’accessoire qui transforme l’Atrix en netbook
Ce sont les accessoires créés par Motorola pour l’Atrix qui donnent au smartphone une nouvelle dimension. Grâce au Lapdock, l’Atrix se transforme en netbook. La station sur laquelle il s’enfiche inclut un écran de 11 pouces, un clavier avec touchpad et une batterie. Mieux, l’utilisateur accède à son univers Android (appels mains-libres, SMS, messageries, applications, multimédia) et, via l’environnement webtop, à un gestionnaire de fichiers et au navigateur Firefox. La puissance d’exécution des tâches étant du ressort du téléphone, surtout de son double cœur !
On pourra reprocher au Lapdock son poids (près de 1,1 kg), l’absence d’outils bureautiques ou de client mail (hormis ceux accessibles dans l’univers Android) et surtout son prix (300 euros). Mais il fonctionne très bien sans installation ni réglage. Seule précaution à prendre lors d’une navigation sur le réseau 3G : vérifier que l’opérateur ne surfacture pas l’accès. C’est le cas de SFR, qui oblige l’abonné à passer par le point d’accès websfr (pour l’utilisation du Lapdock sur le réseau mobile) avec un surcoût facturé au mégaoctet.
Un dock HD performant à prix abordable
Vendue 90 euros, la petite station multimédia HD de Motorola reprend le même type de services avec les deux environnements (mobile et webtop) et peut accueillir, en USB, un clavier et une souris. Soit la possibilité de transformer la TV ou un simple écran en périphérique connecté ! Livrée avec une télécommande et intégrant une prise jack 3,5 mm pour accueillir un kit audio, ce dock transforme à moindre coût l’Atrix en centre de divertissement.
En bref, l’Atrix répond aux principales attentes des utilisateurs : une navigation Web performante, avec prise en charge du Flash (la vitesse de téléchargement atteint en pratique 6 Mbit/s), services Google renforcés par la surcouche Motoblur et équipement haut de gamme. Mais ce sont surtout les accessoires qui font la différence, ils confèrent au smartphone la puissance d’un petit ordinateur.
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