LG GW620 : la promesse
Le GW620 inaugure la présence de LG dans le monde des smartphones Android. Il fonctionne avec la version 1.5 Cupcake du système d’exploitation de Google. Au format slider (coulissant), il intègre ainsi un vrai clavier azerty et dispose d’équipements de communication standards : 3G+, Wi-Fi, Bluetooth et GPS, auxquels s’ajoute un appareil photo de 5 Mpix à flash LED. Le tout pour un prix nu de 429 euros qui peut dégringoler à 39 euros lorsqu’il est vendu en pack Orange. C’est justement la version que nous avons testée. Pour son premier mobile Android, LG a-t-il réussi son coup ?
LG GW620 : la réalité
L’appareil est compact, revêtu d’un plastique non glissant, et son écran de 7,6 cm de diagonale est tout juste assez grand pour un smartphone, avec lequel, par définition, on aura envie de réaliser de nombreuses tâches. Cela étant, et bien que cet écran appartienne à la famille des résistifs, il faut croire que LG l’a particulièrement bien calibré car nous n’avons pas éprouvé de difficulté à déplacer des éléments, à faire défiler des pages ni à lancer des applications.
Au-delà de sa sensibilité au contact, nous avons aussi apprécié la réactivité générale de la machine, l’action et la réaction allant de pair de manière idéale. Seul bémol, les touches de retour et d’accueil, sensitives, auxquelles nous aurions préféré de simples boutons mécaniques. Particulièrement pour la touche de retour, qui tombe vite sous le pouce droit lorsque l’on tient l’appareil en mode paysage, si bien que l’on peut facilement l’effleurer sans le vouloir, le GW620 réagissant alors en annulant l’action en cours. Cela a beau être parfaitement normal, c’est aussi légèrement agaçant. L’épaisseur, en dépit du clavier coulissant, a été maîtrisée : le GW620 accuse 1,7 cm sur l’échelle graduée du pied à coulisse, et l’avoir en poche n’est pas une gêne.
Des lettres et des chiffres
Ce clavier, justement, qu’en penser ? Il comporte cinq rangées de touches, avec un rang complet consacré aux chiffres, ce qui évite d’avoir à manipuler constamment une touche de fonction pour passer des lettres aux chiffres et inversement. Il y a même des touches directionnelles. C’est bien plus pratique pour positionner un curseur entre deux lettres que de le faire au doigt sur l’écran tactile. Le hic, avec ce clavier, c’est que le rétroéclairage bleu sur le fond bleu des touches est une mauvaise idée. La plupart du temps, il rend la lecture de la sérigraphie des touches difficile, pour ne pas dire impossible.
Cinq heures d’autonomie en surf sur le Web
Afin de mettre ce petit mobile à l’épreuve, nous avons enregistré trois comptes de courrier différents, un compte POP classique, un compte Gmail et un compte pro synchronisé sur une messagerie Microsoft Exchange (à l’aide de l’application RoadSync de l’Android Market, car Android 1.5 Cupcake n’est pas équipé en standard de cette fonction). Au programme : relevé du courrier toutes les 5 min, messages téléchargés dans leur totalité (dans la limite de 5 Mo, réglage maximal) et jusqu’à 100 messages affichés et conservés sur le téléphone. Ça s’est mal passé !
D’une part, la mémoire du téléphone sature, là où d’autres mobiles ne sourcillent pas. D’autre part, dans ces conditions extrêmes, la batterie (de 1 500 mAh, tout de même) se met à genoux en quelques heures seulement. Reconnaissons cependant qu’en plaçant tous les curseurs au max nous ne nous sommes pas forcément mis dans la peau de tous les utilisateurs. Si vous n’êtes pas un fanatique de l’e-mail en temps réel ou presque, vous pourrez lui faire grâce de ces réglages extrêmes et voir l’autonomie remonter à un niveau raisonnable.
Lors de notre test de surf sur le Web en continu, qui consiste à recharger une page toutes les 30 s, mémoire cache désactivée, le GW620 a tenu 5 h, ce qui est un très bon résultat. Déception, en revanche, au test de vitesse de téléchargement (sur moobiloo.com) : le GW620 plafonne à 360 kbit/s, bien qu’il soit connecté en HSDPA. Curieusement, cette relative paresse ne se ressent pas particulièrement lorsque le GW620 utilise sa liaison de données pour charger des pages Web ni avec Google Maps, lorsqu’il s’agit de récupérer à la volée des pans entiers de cartographie.
Au chapitre du multimédia, le GW620 n’est pas non plus un foudre de guerre. Il n’a voulu lire aucun de nos fichiers vidéo, que ce soit du DivX, du XviD, différents parfums de Mpeg-4 ou du WMV. Il semble que seul le 3GP ait grâce à ses yeux, format minimaliste dans lequel il produit d’ailleurs lui-même ses vidéos, sa caméra autorisant une définition maximale de 320 x 240 pixels.
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