Philips Fidelio DS9000 : la promesse
Il s’appelle Fidelio, pour rappeler sa fidélité de restitution acoustique sans doute. Le DS9000, tout en rondeur, entend affirmer – par sa structure de bois et de métal – un son d’une profondeur exceptionnelle. Sur le papier, ses arguments sont imparables : enceintes de qualité audiophile, absence de coins et de rebords pour faciliter la diffraction du son, poids conséquent de 6,5 kg pour assurer une bonne assise, filtre sonore passif pour restituer toutes les nuances de la musique et enfin, une application dédiée, téléchargeable gratuitement sur l’App Store, pour tirer le meilleur de ce profil de champion. Alors, le DS9000 est-il la merveille sonore qu’il prétend être ? Réponse dans ces lignes.
Philips Fidelio DS9000 : la réalité
Première précision à l’attention des amateurs de beaux objets et des mélomanes avertis : la coque du DS9000 a beau être en « bois naturel » comme le précise le fabricant, ce dernier n’est pas immédiatement visible. Un examen plus approfondi nous a permis de constater qu’une pellicule de matière imitant les veines du bois recouvre l’ensemble. L’effet est plaisant, mais on est loin d’une coque creusée dans une pièce d’acajou ou de koa avec veines apparentes ! Le serti des caissons de basses en aluminium et la télécommande, très agréable à prendre en main, restent toutefois la marque d’un accessoire jouissant d’une classe certaine, ce qui est la moindre des choses pour une station d’accueil de ce prix.
Bonnes vibrations !
Avec 111 dB mesurés lors de nos tests en chambre sourde, le Fidelio DS9000 offre un volume confortable, capable de sonoriser un salon si l’ambition n’est pas de transformer ce dernier en night-club. Il faut dire que la taille joue pour lui et les quatre haut-parleurs, deux médiums et deux tweeters, peuvent s’exprimer à plein. A la première écoute, on remarque que les basses sont bien présentes, sans pour autant être brouillonnes. Les aigus sortent assez bien, même si la séparation des différentes voix n’est pas exceptionnelle. Le rendu jouit aussi d’une certaine profondeur, ce qui est très agréable. Avec sa bande passante mesurée de 84 à 19 800 hertz, cet appareil ne se classe pas parmi les meilleurs d’un point de vue purement technique, mais possède un son à la fois suffisamment précis et suffisamment chaud pour flatter l’oreille des mélomanes.
Dynamisme sonore, mais logiciel amorphe
La liaison entre l’iPod / iPhone et la station étant entièrement numérique, le son n’a pas à pâtir d’une quelconque conversion numérique vers analogique (ce qui n’est évidemment pas le cas si on préfère utiliser l’entrée jack auxiliaire toujours utile pour connecter une source externe différente). Cette pureté du signal permet, en tout état de cause, de restituer une excellente dynamique sonore. Celle-ci est d’ailleurs encore renforcée par un réglage dit « d’amplification dynamique » présent au sein l’application Philips Fidelio disponible en téléchargement par l’intermédiaire de l’App Store d’Apple. De manière beaucoup plus classique, différents modèles d’égalisation sont également proposés : plat, jazz, classique, pop, rock ou personnalisé.
La navigation à travers les playlists (listes de lecture élaborées par l’utilisateur) est en revanche beaucoup plus fastidieuse et la faute n’en revient pas tant à la télécommande, certes minimaliste, mais bien pensée, qu’à l’application trop peu étoffée.
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