LG Optimus 2X : la promesse
L’Optimus 2X marque le retour en force de LG dans le domaine des smartphones. Après une année 2010 assez calme, qui avait vu la commercialisation d’un seul modèle haut de gamme – le Windows Phone Optimus 7 –, le constructeur coréen est le premier à lancer en France un smartphone pourvu d’un processeur double cœur, en l’occurrence un Nvidia Tegra 2 à 1 GHz. L’appareil, qui promet puissance et rapidité, est attendu de pied ferme par les technophiles. Alors, l’Optimus 2X tient-il ses promesses ? Voici nos conclusions après lui avoir fait passer notre batterie de tests habituelle.
LG Optimus 2X : la réalité
Avec son large écran de 4 pouces (soit 10 cm) de diagonale et son équipement de choc, l’Optimus 2X ne fait pas partie des poids plume. En dépit d’une coque arrière en plastique et d’une finesse incontestable – 11 mm, excepté au niveau du capteur photo, où l’épaisseur atteint 13 mm –, l’appareil pèse 145 g, soit 30 g de plus que le Galaxy S. C’est un appareil assez masculin, qui ne manque pas d’élégance et de sobriété avec sa façade noire tout en verre et son dos brun foncé estampillé LG et Google. Au vu du reste de l’équipement, les amateurs de high-tech devraient être sensibles aux charmes du 2X.
Un écran lumineux et réactif
Le smartphone réussit un sans-faute au niveau de la connectique et même de la connectivité, avec un port micro-USB pour charger et relier l’appareil en USB 2.0 à l’ordinateur, une prise jack standard de 3,5 mm, un lecteur de cartes Micro-SD (jusqu’à 32 Go) sous la coque, manipulable à chaud, un port Micro-HDMI pour diffuser sa musique et ses vidéos sur un téléviseur, une compatibilité avec le Bluetooth, le Wi-Fi b, g et n et la 3G+, pour des débits descendants et montants de, respectivement, 7,2 et 5,76 Mbit/s. Un niveau atteint seulement par les smartphones les plus haut de gamme et les plus récents.
Sans égaler l’Optimus Black (attendu en mai), qui intègre la nouvelle technologie d’écran de LG (Nova), la dalle du 2X offre une bonne qualité d’affichage, avec une définition de 480 x 800 pixels et 16 millions de couleurs, la luminosité atteint l’excellent résultat de 380 cd/m². De technologie capacitive multipoint, cette dalle se montre extrêmement précise et réactive : un vrai confort pour naviguer et surtout pour saisir des données et des messages au moyen du clavier virtuel, y compris en format paysage.
De la puissance grâce au double cœur Nvidia Tegra 2
Animé par un processeur à double cœur cadencé à 1 Ghz avec 512 Mo de mémoire vive, l’Optimus 2X est supposé se montrer plus puissant et rapide que ses concurrents. Nous l’avons soumis au test Quadrant Advanced, qui mesure les performances du processeur et de la mémoire vive, la vitesse des accès en lecture et en écriture ainsi que la fluidité de l’affichage 2D et 3D : le 2X a obtenu un score jamais vu de 2 689 (pour information, le Galaxy S se situe autour de 1 000, et le Nexus S, de 1 700).
Si en 2D, notre Optimus ne se démarque pas franchement de la concurrence, force est de constater (voir le graphique publié dans notre galerie de photos) qu’il s’impose au niveau des performances du processeur et de la mémoire et de la gestion de la 3D. Nvidia propose d’ailleurs, à l’occasion de sa sortie, une Tegra Zone à télécharger sur l’Android Market, qui réunira des jeux optimisés pour de telles performances. Sept titres de 2 à 3,5 euros sont déjà proposés, et deux sont annoncés.
Revers de la médaille, en dépit de sa batterie de 1 500 mAh, le 2X n’offre pas une autonomie d’exception. Avec 4 heures en navigation sur le Web en 3G, presque 7 heures en lecture de vidéo et plus de 7 h 30 min en communication, les résultats n’ont rien d’infamant, mais on espérait un peu mieux en navigation. Il faudra de toute façon refaire tous ces tests après le passage du smartphone à GingerBread, prévu dans les prochaines semaines.
Une surcouche inspirée de la concurrence
Pour la sortie du 2X, LG a optimisé sa surcouche logicielle. Contrairement à Sense, de HTC, ou à TouchWiz, de Samsung, l’environnement ne porte pas de nom particulier mais offre quelques améliorations notables par rapport à un FroYo brut de fonderie. On aimera ou non les icônes, fortement inspirées de celles du Galaxy S et de l’iPhone mais au graphisme moins réussi.
En revanche, la possibilité de classer ses applications dans des dossiers, de les supprimer directement dans le menu général ou d’accéder à une vue globale des sept pages d’accueil – à la façon de HTC Sense – est un vrai plus. Comme chez les concurrents, il est par ailleurs possible d’agréger les données provenant des réseaux sociaux dans ses contacts.
Pour ce qui est de la vidéo, les formats WMV9, DivX et Xvid sont pris en charge (pas le MKV), et ce jusqu’en HD 1080p. Doté d’un capteur photo de 8 mégapixels et d’un flash à LED relativement puissant, le 2X produit des clichés relativement satisfaisants et filme jusqu’en HD 1080p.
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