Sony KDL-40W2000 : la promesse
Sur le papier, le KDL-40W2000 est un véritable concentré de
technologies censé vous rendre l’image Full HD 1080p des DVD Blu-ray
encore plus belle, plus profonde, plus fluide et plus colorée. Un ratio
contraste de folie (8000 :1), un rétroéclairage de qualité, le
traitement vidéo Bravia Engine, un temps de réponse probant (8 ms) et
un tuner TNT intégré. Il ne manque, a priori, pas grand-chose.
Sony KDL-40W2000 : la réalité
Livré avec un pied de table solide et orientable, ainsi qu’avec un jeu
de clips permettant de regrouper correctement les câbles audio/vidéo,
le KDL-40W2000 n’est pas un monstre de beauté. Pour le coup, Sony a
misé sur la sobriété.
Les finitions sont soignées, la coque et le carénage ne font absolument
pas « toc », la dalle est brillante, mais l’ensemble ne possède pas
d’atouts esthétiques particuliers, excepté lorsque l’écran est accroché
au mur. Cela produit toujours son petit effet… La connectique
numérique est, encore une fois, limitée à deux entrées HDMI seulement
(pas de 1.3 bien entendu). C’est à se demander quand les constructeurs
prendront conscience qu’avec deux entrées HDMI sur un téléviseur,
l’utilisateur lambda équipé d’un terminal satellite, d’un lecteur HD
DVD et d’un lecteur Blu-ray ne pourra jamais tout connecter et se
retrouve contraint d’utiliser un switcher HDMI. Un comble pour un
appareil à plus de 2 000 euros !
Sony a également prévu deux Peritel, une entrée PC (avec minijack pour
l’audio), une seule entrée YUV (avec Cinch Stéréo pour l’audio), une
sortie audio stéréo, ainsi qu’un jeu d’entrées audio/vidéo doublées
S-Vidéo sur le flanc du téléviseur. Côté connectique, ce téléviseur
Sony est donc plutôt avare.
Pas de sortie audio numérique non plus pour profiter du son 5.1 de la
TNT. Etrange. Vous trouverez néanmoins une sortie casque et un
emplacement pour carte PCMCIA destiné aux services de télévision à la
séance.
Sur le plan fonctionnel, le KDL-40W2000 est agréable. La télécommande
est simple et pratique, l’interface utilisateur claire et soignée. De
ce côté-là, il ne manque rien. L’appareil est équipé d’un tuner hybride
et d’un sympathique EPG permettant de nombreuses fantaisies quant à
l’organisation des chaînes TNT.
Dommage, cependant, que la sélection des différentes vidéo entrées se
fasse par pression successive d’une touche de la télécommande. D’autant
que les deux prises HDMI sont en position 4 et 5. Heureusement, une
pression sur le bouton central de la télécommande permet d’accéder
directement à la liste des entrées. Ca permet d’y voir plus clair !
Au niveau des performances, en revanche, ce téléviseur Full HD 1080p se
montre très convaincant. Primo, Sony a misé sur un rétroéclairage
permettant d’obtenir des couleurs plus nuancées que sur la plupart des
télés LCD. Une technologie utilisée sur l’ensemble des télés LCD Bravia
qui assure une restitution riche et relativement naturelle des
couleurs. Ici, en tout cas, c’est efficace et cela se sent dès
l’allumage de l’appareil.
Ajoutez à cela le fameux procédé de traitement numérique Bravia Engine, une luminosité uniforme de 450 cd/m2
et des contrastes dynamiques capables de grimper jusqu’à 8000:1, vous
obtenez une image généreuse qui vous marque la rétine de façon
inaltérable.
Toutefois, mieux vaut ne pas utiliser les modes d’image, ni toucher au
niveau du rétroéclairage ou aux réglages de température de couleurs, et
enregistrer patiemment vos propres paramètres de réglage en fonction
des conditions ambiantes (éclairage de la pièce, placement du
téléviseur, etc.). Et ce, pour chacune des sources connectées. Un mode
« Expert » est d’ailleurs disponible pour ce faire. Quoi qu’il en soit,
ce téléviseur Sony possède des options de paramétrage suffisamment
fouillées pour obtenir d’excellents résultats.
Point fort de cet appareil, son aptitude à restituer de manière fluide
et détaillée les images en provenance du tuner TNT. C’est suffisamment
rare sur un modèle Full HD pour être souligné ! Les signaux TV sont
traités à la perfection, l’upscaling est efficace, la pixellisation et la rémanence limitées. C’est bluffant.
Sur une source DVD reliée en YUV, le traitement progressif, lui aussi,
s’avère pointilleux, malgré quelques petits couacs sur les contours.
Rien de méchant. Sur les séquences aériennes d’Eragon,
l’image s’est montrée dynamique et aiguisée, sans effet de traînage et
sans fourmillement particulier. Et avec des noirs extrêmement profonds,
s’il vous plaît !
Rien à reprocher non plus aux couleurs et aux contrastes, capables de
produire une image chaleureuse et nuancée, tout en affichant un
séduisant lot de détails dans les portions sombres de l’image.
Mais c’est évidemment avec une source Full HD 1080p que ce téléviseur
Sony se montre le plus expressif. Sur les versions Blu-ray d’Eragon (toujours) et de Déjà vu,
l’image, déjà superbe en DVD, a cette fois-ci atteint des sommets de
précision. Dotée d’un relief inédit, d’une finesse exceptionnelle et
d’un dynamisme à tomber par terre, l’image HD 1080p n’a laissé aucune
chance au DVD, relégué, dès lors, au rang de vieillerie.
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