Nikon Coolpix P7000 : la promesse
« Un photojournaliste à la terrasse d’un café. Il laisse son Nikon D700 dans sa besace pour rester discret, mais la scène qu’il voit l’intéresse. Discrètement, il tend sa main vers la large poche de son veston et sort son compact à tout-faire, un petit… Canon PowerShot G9/G10/G11/G12 (rayez la mention inutile) ». Ce scénario, tellement vrai, est un des (petits) cauchemars de Nikon, grand nom du reflex, qui a toujours peiné sur le segment des compacts pour les pros, laissant le champ libre à son grand rival, Canon. Après un P6000 en demi-teinte et une méditation de presque deux ans, la marque au logo jaune et noir revient avec un nouvel appareil : le Coolpix P7000.
Nikon Coolpix P7000 : la réalité
Un appareil robuste
En main, le P7000 dégage une vraie impression de solidité. La qualité de fabrication s’approche vraiment de ce que Nikon est capable de faire dans le domaine des reflex : les grips (pouce et façade) sont sérieux, les molettes se tournent agréablement et le format monobloc confère à l’appareil photo un côté petit roc.
Attention, ce n’est pas un appareil renforcé pour autant, contrairement au Panasonic FT2 ! Et on regrette que Nikon n’ait pas ajouté de joint d’étanchéité à la trappe batterie/carte mémoire. Autre regret : peu d’options de personnalisation des touches, contrairement aux reflex de la marque nippone.
Le royaume des molettes
Une pour la sélection des modes, une pour la sur/sous-exposition, une pour naviguer dans les menus et une pour régler les ISO/balances des blancs… : le P7000 est l’ami des molettes. C’est d’ailleurs une excellente chose, ces dispositifs sont les plus à même d’accélérer l’accès aux fonctions de l’appareil, d’autant que l’aspect matériel a été soigné. Le hic, c’est que la partie logicielle ne suit pas toujours.
Certaines lenteurs
Si l’autofocus est au point – surtout en hautes lumières -, le reste répond mollement : le délai entre deux image en RAW est vraiment long, 4 secondes avec les meilleures cartes SDHC du moment. Et l’apparition/la disparition des menus prend parfois 1 ou 2 secondes. Moralité : il vaut mieux avoir l’appareil allumé et le laisser hors menu pour faire une photo dans l’instant.
Image de qualité et bonne puissance de zoom
Voici une bonne surprise : le P7000 délivre de très bonnes images jusqu’à 800 ISO. Il n’égale pas les Canon PowerShot G11 et Panasonic DMC-LX5 , plus à l’aise jusqu’à 1600, mais montre la progression de Nikon dans le domaine des compacts. Car si la marque est la reine de la montée en ISO dans le segment reflex, le tableau n’est pas aussi idyllique dans le champ des compacts.
Les images sont propres, les couleurs très justes – très bonne balance des blancs – même si on regrette le manque de piqué de l’optique. Nikon propose un zoom bien plus puissant que ses concurrents : là où Canon se contente d’un 140 mm et Panasonic d’un 90 mm, Nikon offre un 28-200 mm, soit un zoom x7.
Enfin, le mode RAW est d’ores et déjà pris en charge par Adobe Photoshop Lightroom 3, la récupération de détails en basses lumières et le module de correction optique très convaincants.
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