Sony Cyber-shot DSC-WX1 : la promesse
Dans les communiqués et les publications d’entreprise, les produits sont toujours «révolutionnaires», «formidables», «très très très bien» ou tout autre superlatif du même ordre. Or, on ne fait pas la révolution tous les jours, et c’est avec une franche appréhension que nous avions reçu l’annonce faite par Sony de son nouveau capteur Exmor R, «capable de faire des photos dans le noir». Nous, dans le noir, on n’y voit rien, mais nous étions bien décidé à faire la lumière sur cette nouvelle génération de compacts numériques…
Sony Cyber-shot DSC-WX1 : la réalité
Tout commence par un capteur, Exmor R de son petit nom. S’il n’a rien à voir avec un quelconque super héros, ce composant électronique représente une vraie prouesse technologique.
Pour la comprendre, il faut savoir que les capteurs CCD et CMOS qui contiennent les photosites (appelés abusivement mégapixels) sont parcourus, en surface, de petits câbles chargés de transporter les informations des photosites vers les puces de traitement numérique. Or ces fils occupent un espace, une surface, que Sony a décidé de libérer pour que les photosites reçoivent plus de lumière. Si le procédé de placer tous ces fils derrière le capteur existait en laboratoire pour l’industrie de pointe ou l’armement, c’est la première fois qu’un fabricant arrive à le transposer dans le domaine de la production de masse. Dubitatifs, nous pensions que l’impact sur un si petit capteur serait maigre. Nous avions tort…
Plus de lumière et moins de mégapixels
Sony a donc libéré plusieurs millimètres carrés de son capteur. Mais il a aussi eu la très bonne idée, comme Canon avec son PowerShot G11, de stopper net la course aux mégapixels. Le Cyber-Shot DSC-WX1 se limite donc à 10 Mpix, une définition largement suffisante pour des tirages A3 de qualité. Et offre une qualité d’image en basse lumière jamais vue sur un compact…
Des résultats impressionnants pour un compact
Avec un appareil photo numérique compact, quand la lumière se fait rare, tout fout le camp. Les photos de soirée c’est flash ou flou. Avec le WX1, c’est fromage ET dessert: on peut sans aucun souci faire des photos nettes d’intérieur sans flash, et ça c’est une petite révolution. Zoomées au maximum, les images montrent un lissage numérique harmonieux, sans commune mesure avec ce que peut faire la concurrence, F200EXR excepté… saut que ce WX1 le fait en pleine résolution. A 1600 ISO.
Plus globalement, les images sont de bonne qualité. Les couleurs sont fidèles et les images équilibrées, quoi qu’un peu molles et manquant de piqué sans doute la faute à l’optique, laquelle à cependant le bon goût d’être grand-angle et d’offrir un bon zoom x5. On ne peut pas être le meilleur en tout. La vidéo HD est, elle, de bonne facture et directement lisible sur le PC (pas besoins de Quicktime).
Photos de nuit à main levée
Outre une grande sensibilité, le WX1 est équipé d’un autre procédé pour faire des photos nettes en basse lumière voire de nuit: la recomposition d’image. Dans ce mode, l’appareil déclenche plusieurs fois de suite et fait la moyenne des images. Et le résultat vaut le détour: à main levée, nous avons réussi à faire, avec l’éclairage public, des photos de bâtiments parfaitement nettes, même si un peu bruitées. Du très bon travail.
Le panorama pour les manchots
Le mode panorama de ce WX1 est le plus simple qu’ils nous ait été donné de tester: là où il fallait plusieurs prises de vue successives, il suffit désormais d’un simple balayage de la scène, de haut en bas ou de gauche à droite (et vice-versa). Plus besoin de caler une image sur l’autre, l’appareil fait sa propre interprétation et recompose le tout comme un grand. Quelques ratés en intérieur, lorsqu’on est trop près d’un sujet ou en extérieur si un objet se déplace à la même vitesse que l’appareil, mais à par ça, c’est du tout bon.
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