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Test : Le Chumby, un petit lecteur multimédia à la recherche d’une communauté

Ce gadget entre le radio-réveil et le lecteur de flux RSS accueille les applications développées par les internautes.

L'avis de 01net.com

Domadoo Chumby

Les plus

  • + Design ludique
  • + Radio, YouTube et Picasa dans une boîte !

Les moins

  • - Nombre de widgets disponibles inconnu
  • - Pas de lecteur de cartes SD
  • - Pas de stockage interne

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 19/01/2010

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Fiche technique

Domadoo Chumby

Autonome Non
Alimentation Secteur
Indicateur d'autonomie Non
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Domadoo Chumby : la promesse

A l’heure de l’hyperconnectivité, le constructeur Domadoo commercialise un lecteur multimédia à brancher sur Internet, en Wi-Fi. En l’occurrence, Chumby, c’est son nom, adopte la forme d’un mini-téléviseur cathodique. Sauf qu’en lieu et place des chaînes de télé, il diffuse les widgets de votre choix, c’est-à-dire des mini-applications en ligne, comme la météo, les sports ou les infos ! La plate-forme étant basée sur Linux et le développement ouvert à tous, on y trouve toutes sortes de logiciels.  

Domadoo Chumby : la réalité

Drôle, drôle de machine que le Chumby. Ersatz d’iPhone filaire pour le côté sac à « applis » mal finies ? Pelochon multimédia fourre-tout, pour son look et surtout son revêtement en cuir mou, aussi atypique que rigolo ? Il y a de quoi hésiter. Le concept nous a fait craquer à peu près autant que certaines applications nous ont fait hurler. Bref, un objet bizarroïde, à l’intérêt incertain, mais au capital curiosité indéniable.

Reprenons. Le Chumby est une sorte de besace Wi-Fi à applications, widgets et webradios, de la forme d’un cube et de la taille d’un radio-réveil. Il n’est donc ni plat ni nomade et ne fonctionne malheureusement que sur secteur. Manipulez-le avec précaution : si on le débranche, c’est l’extinction immédiate. Première originalité, son écran 3,5 pouces est intégralement tactile. Il est également équipé d’un bouton, un seul, pour les retours arrière (comme sur l’iPhone) et d’accéléromètres pour prendre en compte l’inclinaison (comme sur l’iPhone encore).
L’interface n’est clairement pas aussi réactive que celle d’Apple, et l’écran épais n’aide pas toujours à s’y repérer, mais l’ensemble fonctionne plutôt bien.

Des applications qui manquent de maturité
La seconde originalité tient à son système d’exploitation dérivé de Linux, donc ouvert à tous les développeurs volontaires. Le modèle que nous avons testé embarquait ainsi une trentaine d’applications, à la qualité très inégale. Nombre d’entre elles sont redondantes (il s’agit d’horloges à l’affichage original, par exemple robotique ou sur des membres humains, bizarre). D’autres font penser à des jeux iPhone, comme celui où il faut incliner le Chumby pour mener une bille au bout d’un parcours sans qu’elle tombe depuis les bords. Basique et sympa, sauf que les graphismes sont médiocres et sans âme.
En somme, les diverses applications ne brillent pas par leur qualité. Mais il en existe près de 1 200, ce qui laisse l’espoir de dégotter quelques perles. Le Chumby jouit d’une petite cote de popularité sur Internet, notamment aux Etats-Unis, mais reste très geek et confidentiel en France.

Le New York Times mais pas Le Monde !
Certaines applications fonctionnent comme des chaînes RSS : elles affichent les dernières actualités des principaux sites d’information, uniquement américains malheureusement. On peut toutefois retrouver la météo pour Paris, mais concernant les sports, vous trouverez plus facilement les derniers résultats de football américain que de la Ligue des champions. Globalement, le Chumby souffre du syndrome du gadget importé sans localisation : menus en anglais, informations locales américaines, accès au New York Times mais pas au Monde ni au Figaro et des webradios inaccessibles depuis l’Hexagone. Tout cela limite considérablement l’intérêt pour le grand public français.

Accessoirement, le Chumby souffre de quelques vraies tares de conception, comme un écran tactile parfois capricieux, un clavier tactile qui s’étale sur plusieurs écrans (il n’y a que les lettres « a » à « f » sur le premier. Absurde !). Si le réglage du Wi-Fi est simple malgré les menus en anglais, on regrette la pauvreté de l’application YouTube, qui se résume au fait de regarder les vidéos les plus célèbres, sans offrir de possibilité de recherche.

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