Blackberry Z10 : la promesse
Le retour de RIM (renommé BlackBerry) sur le marché des smartphones a suscité autant d’enthousiasme que de scepticisme. Doté d’un tout nouveau système d’exploitation, le BlackBerry Z10 est un smartphone haut de gamme qui n’a pas droit à l’erreur. Nous avons testé le terminal pendant plusieurs jours, et notre verdict est très positif.
Blackberry Z10 : la réalité
Oui, le BlackBerry Z10 ressemble à l’iPhone 5 d’Apple ! Il est toutefois un peu plus lourd, un zeste plus épais, mais surtout plus grand. Doté d’une finition digne d’un appareil haut de gamme, il affiche un design très sobre, fidèle aux traditions de son fabricant. Et d’entrée de jeu, il se distingue de son principal concurrent à la pomme sur plusieurs points significatifs : il intègre un lecteur de carte mémoire, une batterie amovible, une meilleure définition d’écran (1280 x 768 pixels)… le tout pour un prix plus raisonnable !
BlackBerry 10 : un système novateur et efficace
L’interface visuelle du smartphone est très réactive. La fluidité de ses animations n’a globalement rien à envier à la concurrence. En prime, le système est stable : nous n’avons rencontré aucun plantage lors de nos tests. Le BlackBerry Z10 bénéficie d’une généreuse quantité de mémoire vive, et peut donc faire tourner facilement jusqu’à huit applications en mode multitâche. L’ergonomie du système – très originale – repose sur quelques gestes naturels et faciles à apprendre. En bref, le système BlackBerry 10 est une excellente première version qui ne fera pas « essuyer les plâtres » aux utilisateurs. C’est déjà beaucoup !
Une messagerie et un clavier magique
Le Z10 bénéficie pleinement des nouveautés de BlackBerry 10, à commencer par son Hub. Cette messagerie universelle regroupe tous les messages que l’utilisateur peut recevoir. Son organisation est sans faille, et son utilisation très pratique. De plus, le clavier virtuel du système frôle aussi la perfection. Il offre une excellente précision de frappe, une correction automatique et des prédictions très pertinentes, à condition de lui laisser le temps de s’adapter à votre manière d’écrire. Les mots affichés en prédiction sont toutefois très petits et donc difficiles à lire.
Quelques imperfections de jeunesse
Tout n’est pas encore parfait, mais BlackBerry est parvenu à limiter la casse : les imperfections du système sont mineures, et devraient être rapides à corriger. L’interface nécessite quelques petites optimisations de fluidité dans certains menus (celui de configuration par exemple). Autre détail : lorsque l’on désactive le mode « push » d’un compte Outlook, le rafraichissement manuel des emails ne semble pas fonctionner systématiquement.
Mais le plus gros handicap de BlackBerry 10, c’est son navigateur Web. Rapide et relativement fluide (sauf lorsque certains modules Flash sont activés), il affiche des caractères trop petits sur les pages Web. Le navigateur de BlackBerry manque aussi de fonctionnalités par rapport à la concurrence, il faudra le perfectionner vite et bien… Ou espérer que Google, Opéra, ou Mozilla arrivent dans la galerie d’applications BlackBerry World.
Des applications à améliorer
BlackBerry World manque encore de contenu. Quelques semaines après le lancement officiel du Z10, certaines applications annoncées manquent encore à l’appel (Skype, Kindle, etc.). De nombreuses autres sont des conversions rapides venues d’Android, qui tournent sur le BlackBerry Z10 grâce à un système d’émulation. Ces programmes (L’Equipe, Libération, ParisGo, etc) fonctionnent correctement, mais sont moins fluides que sur Android et sont amputées des fonctionnalités liées aux services de Google, comme la géolocalisation. Il ne tient qu’aux éditeurs de programmer des applications pour BlackBerry 10, comme Allociné, très complète et agréable à utiliser. Notez enfin que la géolocalisation intégrée à BlackBerry 10 manque aussi de fonctionnalités par rapport à Google Maps (absence des transports en commun par exemple). Ses cartes (fournies par TomTom) sont toutefois précises, et le guidage vocal (hésitant) reste fonctionnel.
Un écran encore plus lumineux que celui de l’iPhone
L’écran de du BlackBerry Z10 impressionne tout d’abord par sa très puissante luminosité : jusqu’à 680 cd/m² ! Le réglage automatique de son rétréoclairage est impossible à désactiver, mais on peut régler son comportement. Malgré cela, les noirs restent très profonds, assurant un excellent taux de contraste de 1737:1, selon nos mesures.
Pour ce qui est des photos et des vidéos, le capteur 8 mégapixels du Z10 reproduit bien les détails et les couleurs lorsque la luminosité ambiante est correcte. Mais, à faible luminosité, les clichés sont plus bruités. D’autre part, le logiciel manque aussi de réglages par rapport à la concurrence.
Autonomie : pas mieux qu’un smartphone Android haut de gamme
Par rapport aux anciens smartphones BlackBerry, réputés comme très endurants, le Z10 va forcément décevoir les afficionados de la marque canadienne. Il se hisse pourtant dans la bonne moyenne des smartphones haut de gamme actuels : 10 heures en conversation, 6 heures en navigation Web et 8 heures en vidéo, selon nos tests. En pratique, l’appareil ne peut pas tenir une longue journée avec un compte Outlook réglé pour recevoir les emails en temps réel (mode « push »). En désactivant ce mode push, il peut, à l’instar des autres bons smartphones, tenir tard dans la nuit après une journée de travail, même avec des comptes Facebook, Twitter, Gmail et LinkedIn activés.
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