Nokia N800 : la promesse
En tant que tablette Internet, le Nokia N800 doit pouvoir être emporté partout et donner accès à tous les outils composant le Net,
à savoir le surf, l’e-mail ou encore le chat.
Bien entendu, on est droit
d’attendre l’ergonomie dont Nokia fait preuve pour ses téléphones
et toute la souplesse d’utilisation qu’on a l’habitude de rencontrer
dans des appareils mobiles.
Nokia N800 : la réalité
Après le N770 sorti en 2006, le N800 n’est pas un produit Nokia
comme les autres. Pour la simple raison que bien qu’arrivé à sa deuxième génération, on
peut toujours considérer ce produit comme un concept en développement. Comme son
prédécesseur, le N800 fonctionne grâce à une version de Linux, développée par Nokia. Un choix intéressant,
loin des systèmes d’exploitation mobiles habituels (Symbian, par exemple), qui a
attiré les développeurs de logiciels libres vers ce support.
Une communauté de
programmeurs s’est d’ailleurs créée autour d’une plate-forme de développement
de Nokia appelée Maemo. Le fabricant du N800 met régulièrement à disposition
des outils facilitant la création de nouvelles applications. On trouve ainsi de
multiples programmes librement téléchargeables, du lecteur multimédia au
traitement de texte (Abiword, par exemple).
En visant la communauté des développeurs,
assemblée par excellence d’accros aux nouvelles technologies, Nokia se donne
aussi les moyens de trouver de nouveaux usages à sa tablette Internet. Car
c’est bien à un appareil en cours d’évolution qu’on a affaire, avec ses manques
et ses bons points. Comme il y a des « concept cars », il existe du
matériel informatique en devenir. Une donnée qu’il faut garder en mémoire
lorsqu’on l’utilise.
Revenons à la prise en main. Cela peut surprendre, mais le N800 n’intègre aucune fonction de
téléphonie mobile, pas de GSM ou de GPRS. Seul un module Wi-Fi permet de se
connecter aux réseaux à proximité. La tablette de Nokia est compatible avec les
chiffrements Wep et WPA. La configuration de la connexion est assistée et tout
se déroule sans encombre, pour peu qu’on connaisse le mot de passe ou la clé
adéquate.
Hors de portée d’un réseau Wi-Fi, les choses se compliquent, il faut
posséder un téléphone Bluetooth et GPRS pour qu’il serve de modem. On connecte
le téléphone à Internet et le N800 au téléphone grâce à la connexion Bluetooth.
En l’occurrence, la difficulté peut provenir davantage de la configuration du
téléphone que de celle de la tablette Internet. Cette dépendance du N800 est un
peu lourde, elle implique de toujours avoir les deux appareils avec soi. Un choix
fait par Nokia que d’aucuns jugeront comme un défaut rédhibitoire.
Quoi qu’il en soit, après établissement de la connexion, tous les
outils du Net
sont accessibles en quelques pressions sur l’écran tactile : surf,
e-mail, RSS,
chat et, ajoutés plus récemment, Skype ou Gizmo, deux logiciels de voix
sur IP,
pour téléphoner gratuitement ou presque.
La résolution de l’écran est
adaptée à
la plupart des usages. En 800×600, le surf est confortable à quelques
détails
près. Tout d’abord certains sites sont conçus pour des résolutions
supérieures,
il faut alors « scroller » dans tous les sens pour lire un article ou
un blog. Même si cette action requiert seulement de déplacer le stylet
sur la
page.
Ensuite, la lenteur de chargement des pages peut parfois agacer,
et ce
aussi bien en Wi-Fi qu’avec une connexion GPRS. Enfin, si la plupart
des vidéos
en Flash sont visibles, la lecture en streaming étant un peu saccadée,
certains
formats ne sont pas supportés, c’est le cas du format QuickTime par
exemple.
Tout n’est donc pas consultable sur le Web. Et sans parler de vidéo,
s’il est
possible de consulter son compte Gmail, le nouveau webmail de Yahoo!, lui,
reste
inaccessible. Des limites réelles, mais suffisamment ponctuelles pour
ne pas
être trop handicapantes.
En définitive, le plus gros souci de cet
appareil
touche, comme souvent dans des appareils sans clavier, la saisie de
données. Si
consulter ses e-mails est facile, écrire un courriel assez long devient
un
calvaire. Le clavier étant petit et parfois un peu lent à réagir. Le
système de
reconnaissance d’écriture, même réglé pour une écriture rapide, se
trompe
souvent. Autant dire qu’il faut l’éviter lors des sessions de chat par
exemple.
Ce défaut central est pourtant le seul en terme d’ergonomie. Que ce
soit celle
du boîtier (et de ses quelques touches) ou de l’interface,
l’utilisation est
très simple. Et on se sent très à l’aise en quelques minutes. La navigation par onglet entre les applications est ingénieuse
et
permet de sauter rapidement d’un e-mail au surf en passant par les jeux
intégrés au
N800. Mais l’application qui remporte la palme de l’ergonomie est sans
doute le
chat vidéo. Il suffit d’activer la caméra (en l’éjectant de son
emplacement intégré à la coque), puis de choisir le contact avec qui
vidéo chatter à l’aide du stylet. Enfantin.
Enfin, l’autonomie du N800 assure une grande liberté de mouvement, même
si elle varie beaucoup selon les fonctions utilisées, le lecteur
multimédia contribuant allègrement à vider les batteries, et le type de
connexion activée (Bluetooth ou Wi-Fi).
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