Ion LP 2 CD : la promesse
Ion n’en finit pas de s’occuper de vos vinyles : après les platines quinumérisent sur ordinateur ou sur iPod, sur carte mémoire, lamarque américaine passe la seconde et sort son LP2CD. Si la prise USB est toujours de la partie, la platineembarque aussi un graveur CD pour les réfractaires de la bidouilleinformatique.
Ion LP 2 CD : la réalité
Face A, Face B : même sans PC, emballé c’est pesé
La platine
n’enregistre pas en direct sur le CD et pour cause : entre le bruit du
moteur, les bruits numériques et les erreurs éventuelles
d’enregistrement, il aurait été malvenu de cramer des CD à la pelle.
Non, au lieu de ça, la demoiselle embarque de la mémoire flash et y
copie les pistes de Beyond possession – Beyond Possession,
fabuleux album de punk-hardcore (enregistré dans un garage) de votre
jeunesse qui avait, jusque-là, épargné les oreille du commun des
mortels. Un coup sur le bouton «on» pour apporter le jus, un peu
d’huile de coude pour poser la tête sur le début du disque, une
pression sur «start» pour faire tourner le plateau, une autre sur «record» pour chauffer la machine et une dernière sur «play» pour
dire ok. Voilà, c’est parti! La platine fait son bonhomme de chemin, le volume sonore s’affiche sur l’écran LCD et
une molette permet de le faire varier (on recommande de le faire AVANT
de lancer l’enregistrement). L’autre molette sert à régler le son en
écoute, que l’on entendra soit par les micro haut-parleurs intégrés
soit, plus recommandé, par un casque que l’on peut brancher sur le
dessus de la platine. La machine détecte automatiquement les interpistes -environ 80/90% de réussite, et une fois arrivé à la fin du
frisbee, on met sur pause, on retourne la galette et rebelote jusqu’à la
fin du disque. Une petite vérification du nombre de pistes et -on écoute facilement les pistes avec les touches de
lecture- on place des marqueurs de découpe. Une fois satisfait, on
met un CD, on appuie sur «Record», on attend 4-5 minutes et c’est
prêt.
Le PC pour aller plus loin
Parfois les CD chuintent, crissent, craquent et croquent et un coup de
filtre est le bienvenu: la LP2CD se branche donc en USB sur PC. Pas de
drivers ou quoi que ce soit, elle est, sous Vista ou XP, reconnue comme
une carte son standard et il faudra bien penser à sélectionner la bonne
source dans les logiciels. La récupération se fait cette fois de façon
plus graphique et il est alors possible de récupérer des portions de
morceaux pour du mix, du montage ou faire ses compilations. Si cette
manipulation est possible en mode manuel (sans le PC) en mettant pause
et en changeant de vinyle, on peut, en passant par le PC, mélanger MP3
maison et musique issue de vinyles. Sous Audacity la platine s’est
parfaitement comportée et on apprécie de pouvoir passer par un bouton
physique pour pousser ou réduire le volume de sortie.
«Mucha buena» la qualité
S’il ne fait aucun doute que les équipement professionnels -autant les
logiciels que les platines- sont clairement plus performants, la LP2CD
offre une prestation domestique tout à fait convaincante: le son des
enregistrements, bien sûr à la fois lié à la qualité originale de
l’enregistrement et à la qualité de la galette, est tout à fait
satisfaisant et le passage en MP3 avec votre logiciel d’encodage
préféré -CDex, Perfect Audio Copy, iTunes, Winamp et autres- se fera
sans trop de dégâts, pourvu que vous poussiez bien la qualité. Les
puristes, tout de même convertis aux CD, apprécieront sans nul doute le
son sur leur chaîne. Une fois encore, les conversions professionnelles
offrent sans doute un son plus pur, mais d’une part c’est assez bon et
d’autre part à vous les «charmes» du son vinyle.
Un prix à hurler de rire… jaune
Ah, ah, ah… 550 euros, voici bien le plus gros de ses défauts. A ce
prix-là elle ne fait même pas le café. Si la parité euro-dollar ne joue
certes pas en notre faveur par les temps qui courent, on se demande
bien pourquoi nos amis américains peuvent l’acquérir à 400 dollars (280
euros au 12/11/2008). Plutôt handicapant, ce prix réservera la platine aux personnes qui ont non seulement du temps pour la numérisation, mais
aussi un nombre de disques inédits en CD suffisant pour
justifier l’achat. Et si c’est pour récupérer votre collection de CD de
Metallica et Joe Dassin, sachant qu’on dégote facilement des CD pour
7-10 euros sur le Net, il faudra au moins une soixantaine de disques au
bas mot pour rentabiliser l’achat.
Et après? Que faire de la platine? Elle permettra de récupérer
des vinyles de copines, glanés par ci par là, servira de platine à l’occasion, encore que, les audiophiles préfèreront sans doute la leur.
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