Acer Aspire TimeLine U M3-581TG-9326 : la promesse
Nvidia lance ses cartes graphiques GeForce 600M sur les PC de bureau et les portables. Et avec l’arrivée des ultrabooks, la tentation d’y placer un exemplaire était trop grande. Samsung a déjà succombé, en ajoutant une Radeon d’AMD à ses modèles à écran 14 pouces. Pour démontrer la puissance et l’efficacité de sa nouvelle puce graphique milieu de gamme, Nvidia nous a fourni un PC portable ultrabook 15,6 pouces de marque Acer, le TimeLine U M3. A noter, la configuration présentée ici ne sera pas – a priori – vendue en l’état dans nos contrées.
Acer Aspire TimeLine U M3-581TG-9326 : la réalité
Les ultrabooks ressemblent de plus en plus à des portables traditionnels. Preuve en est avec le TimeLine U d’Acer, un portable ultrafin qui embarque un écran de 15,6 pouces, un graveur DVD et une carte graphique Nvidia de dernière génération. On est loin de la machine ultranomade, avec juste ce qu’il faut de composants pour être hyperendurante des heures durant. Mais ici, ce n’est pas le contenant qui nous intéresse le plus. Et pour cause, comme nous le mentionnions, cette configuration ne devrait pas être commercialisée en France (et c’est bien dommage). En fait, c’est surtout la GeForce GT 640M qui nous importe ici, car c’est la première puce milieu de gamme à être dotée de la nouvelle architecture Kepler de Nvidia.
Méli-mélo de puces pour PC portables
Avant d’aller plus loin, une précision est de mise. Toutes les GeForce 600M qui vont rapidement fleurir dans les PC portables de l’été ne sont pas systématiquement des puces de dernière génération. Dans le grand jeu du recyclage, AMD et Nvidia sont très forts. Ainsi, toutes les références autres que les GeForce GT 640M, 650M et GTX 660M sont des puces GeForce 500M rebaptisées 600M pour l’occasion. Cela inclut donc, pour le moment, le modèle haut de gamme, le GTX 675M. Certaines d’entres elles ont la chance de passer à la gravure en 28 nm et de bénéficier de quelques augmentations de fréquences et de cœurs, mais aucun changement profond n’est au programme.
Kepler en détails
Outre la compatibilité avec la 3D Vision, la 3D TV Play et PhysX, l’architecture Kepler pour PC portable sait parfaitement gérer la très performante technologie Optimus. C’est aujourd’hui la meilleure solution pour économiser de l’énergie et la batterie d’un portable, puisque la puce graphique dédiée ne se met en branle que lorsque le besoin s’en fait sentir (jeux, encodage/décodage, etc.). Sur l’Acer Timeline U, ce dispositif est activé et opérationnel. Résultat : la machine ne consomme que 7,8 watts au repos (avec le contrôleur graphique du processeur) et n’est jamais monté au-dessus de 75 watts, même en mobilisant violemment les composants.
Bénéficiant des nouvelles unités SMX (hébergeant les cœurs de traitement) et de la finesse de gravure en 28 nm, la puce de la GT 640M embarque 384 cœurs CUDA. Pour rappel, la GT 540M n’en embarque que 96 et la GT 555M, 144. La quantité de mémoire est doublée et s’élève à 2 Go de GDDR3 ou de GDDR5. Acer choisit la première option pour le TimeLine U, car moins coûteuse. Et c’est bien dommage, car nous sommes persuadés que la GeForce GT 640M chanterait encore mieux avec le dernier cri en matière de mémoire graphique. La fréquence de fonctionnement, la bande passante et la taille du bus demeurent, eux, inchangés.
Une puce taillée pour les ultrabooks
Pour nos tests, nous nous sommes employés à comparer la GeForce GT 540M (dans un Acer TimeLineX), la GT 555M (du Dell XPS 17), et les Radeon HD 7470M, HD 6650M et HD 6750M. Chaque score ayant été obtenu avec des machines différentes, tantôt équipés de processeurs Intel quatre ou deux cœurs et plus ou moins de mémoire, nous n’avons pas pu faire une stricte comparaison. La définition de référence des scores est de 1 280 x 720 pixels. Toutefois, nous avons également mis en parallèle les résultats obtenus avec une définition de 1 366 x 768 pixels dans bien des cas.
Force est de constater que la GeForce GT 640M nous a convaincus. En 1 280 x 720 pixels, elle écrase la HD 7470M (du Pavilion dm4-3080ef Beats Edition) et la HD 6650M. Toutefois, elle se place au niveau de la HD 6750M (du portable pour joueur Samsung). Comparée à la GT 540M, elle est – en moyenne – 40 % plus performante (toujours en 1 280 x 720 pixels). Elle affiche 83 images par seconde (ips) avec le jeu The Last Remnant ; 67,7 ips avec Resident Evil 5 en DirectX 10 (2 AA et détails au plus haut) ; et 54,7 ips avec Dirt 2 en DirectX 11. Pour rappel, la GT 540M dans une configuration quasi équivalente affiche respectivement 59, 38 et 28 images par seconde dans les mêmes titres.
Nous avons également installé Star Wars : The Old Republic sur l’Aspire et le jeu tourne parfaitement, avec tous les détails à fond, dans la définition native de la dalle lorsqu’on se promène sur les différentes planètes. En revanche, lorsqu’il y a beaucoup de personnages à l’écran, mieux vaut baisser un peu les détails pour rester au-dessus des 45 ips.
Enfin, par rapport à la GeForce GT 555M, la 640M se défend bien. Elle la rivalise en 1 280 x 720 pixels, mais reste un peu en dessous dès que vous jouez en 1 366 x 768 ou en 1 600 x 900 pixels.
Un ultrabook 15,6 pouces avec des arguments
Bien que la configuration Acer testée ici ne soit pas disponible en France en l’état (les deux M3 prévus pour la France sont moins bien équipés), nous en avons quand même profité pour lui faire subir tous nos tests d’usage. Côté confort, Acer met le paquet. Le clavier chiclet a remporté un franc succès, le très grand touchpad également. D’autre part, la ventilation et la dissipation thermique sont deux sujets étonnamment bien maîtrisés sur cet Aspire. Au repos, le niveau sonore ne dépasse pas 31,9 dB et atteint 37,3 dB en pleine session de jeu. A noter qu’elle se coupe totalement si vous ne faites que de la bureautique ou du surf sur Internet. Le relatif silence du ventilateur ne l’empêche pas de faire correctement son travail. En effet, la température maximale prise sur le repose-main n’excède pas 29 °C et, sous la machine, le mercure ne dépasse pas 50 °C. L’audio est également à la fête avec un système sonore stéréo puissant et de bonne qualité. En revanche, l’écran, lui, est assez médiocre. La luminosité mesurée est un tout petit peu supérieure à 200 cd/m² et son taux de contraste n’atteint pas 700 :1.
Considérant les performances obtenues avec nos jeux de référence, la bureautique, l’Internet et le montage-retouche de photos amateurs s’envisagent sans le moindre souci. De plus, ce TimeLine U se paie le luxe d’être endurant. Luminosité maximum, Wi-Fi activé et connecté, l’engin tient presque 5 heures en lecture vidéo ! Reste à savoir si la batterie montée dans cette machine sera bien similaire à celle que l’on trouvera dans les modèles commercialisés très prochainement en France.
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