Sony Ericsson Xperia X1 : la promesse
Avec L’Xperia X1, Sony Ericsson propose le nouveau «must have» de la téléphonie.Basé sur un magnifique écran tactile de 3 pouces de diagonale (7,2cm)offrant une définition de 800 par 480 pixels en 65 536 couleurs, lequel dissimule un clavier normalement Azerty (la version testée est encoreen Qwerty), l’Xperia bénéficie des meilleures technologies du moment.Mais sa principale originalité c’est d’offrir, malgré unWindows Mobile 6.1 vieillissant, une interface 3D spectaculaire.S’agit-il réellement d’un bénéfice pour l’utilisateur? Compte-rendu de plusieurs jours d’utilisation.
Sony Ericsson Xperia X1 : la réalité
Haut de gamme, avec son habillage métal et la définition de
son écran, ce Sony Ericsson offre une puissance d’affichage 3D remarquable.
Usant et abusant d’effets 3D, l’Xperia offre une ergonomie pas trop mal pensée.
Une touche «Panel» propose d’exposer les principaux écrans, donnant accès aux
fonctions essentielles de ce gros téléphone (2 cm d’épaisseur). Cette
exposition de fonctions paramétrables se présente sous deux formes, l’une
ressemble à la fonction Exposé de Mac OS, l’autre ressemble au flip 3D de
Vista. Outre le l’aspect spectaculaire, cette présentation des fonctions sert
avant tout à masquer le système d’exploitation embarqué, celui de Microsoft, un
vieillissant Windows Mobile 6.1.
Tactile, mais stylet obligatoire
Ce dernier est par ailleurs directement accessible depuis la touche Windows de
ce téléphone. Un stylet -dissimulé sur l’un des côtés- sert à réaliser
l’ensemble des tâches classiques et est quasi incontournable dès l’instant où
l’on veut réaliser des opérations tactiles précises. En effet, la définition
est pour cette taille d’écran tellement fine que vos doigts sont inappropriés.
Trois interfaces sinon rien
Mais ce n’est pas tout. Sony Ericsson utilise une troisième manière pour
manipuler les données multimédias, la musique, les photos, les vidéos et les
contacts. C’est depuis un pavé multidirectionnel que l’on navigue alors dans
une interface très largement inspirée par la Xross Media
Bar de la console de jeu PlayStation 3. Cette dernière est assez plaisante
à manipuler et vous évite de voir le bout du nez de Windows Mobile. En clair,
tout a été fait pour «masquer en partie le cochon». Certains trouveront que
l’ensemble est assez incohérent, d’autre au contraire qu’il est original et
plaisant. C’est une affaire de goût! En revanche, on trouve quand même étonnant
d’accéder aux contacts par le menu multimédia.
Modes photo et vidéo évolués
Au chapitre des innovations, l’appareil photo qui se cantonne à un bon vieux
3,2 Mpix, profite de tout un ensemble de fonctions, comme par exemple, un
autofocus amusant. C’est en effet avec son doigt que l’on va pouvoir déplacer
la zone de mise au point, laquelle bénéficie de 4 modes. Mais si le téléphone
est doté d’un petit flash intégré et de plusieurs modes scène (auto, portrait,
paysage, nuit, sport et document), le déclenchement n’est pas très rapide. On
ne détaillera pas tout mais entre le réglage de la balance des blancs et
quelques effets, on arrive à des résultats plaisants. Les clichés sont corrects
-pour un téléphone- sans arriver comme à l’accoutumée à la cheville d’un bon
vieux compact Canon. Pour la vidéo c’est le même topo. On profite en effet de
deux formats d’enregistrement (VGA et QVGA), d’une petite torche des plus
pratiques et d’une prise de son correcte, mais sans plus.
L’Internet mobile sans plus de valeur ajoutée
On en oublierait presque que c’est un téléphone. Si en la matière l’Xperia
ne bouleverse pas la donne, il sait en revanche exploiter le meilleur de la 3G
même si l’on regrettera que Sony Ericsson n’ait pas trouvé mieux à embarquer
qu’Internet Explorer dans sa version mobile. On préfèrera donc en changer, et a
priori la version définitive de ce téléphone proposera Opera 9.5. La gestion
des e-mails profite de la plate-forme Windows Mobile. A commencer par la
messagerie Hotmail associée à Windows Live Messenger. Si ce téléphone est GPS,
on regrettera que rien ne permette de l’exploiter directement. Pour le prix
demandé, on aurait préféré y trouver un logiciel de navigation, par exemple, pour
se déplacer d’un point A à un point B.
Les loisirs numériques dans la poche
Pour les loisirs numériques, Sony Ericsson n’est pas avare. En plus d’une
bête radio FM utilisable à la condition d’y connecter les écouteurs qui font
-comme d’habitude- office d’antenne radio, il est extrêmement plaisant de
regarder des vidéos et d’écouter de la musique sur cet appareil. A charge pour
vous d’utiliser le lecteur Windows Media de votre Windows pour synchroniser vos
données et au préalable un logiciel de conversion. Mais l’essentiel est là: la
qualité de l’écran et des oreillettes. Et même sans les écouteurs, l’Xperia
offre une qualité sonore appréciable.
Et Office mobile embarqué
Vocation semi pro oblige, c’est sans surprise que Sony Ericsson livre la
suite Office Mobile composée d’Excel, de PowerPoint, de Word et de One Note. Si
la reconnaissance d’écriture bénéficie de la définition de l’écran, la saisie
depuis le clavier demande de l’entraînement. En effet, les touches sont juste
trop petites, et il n’est pas rare d’appuyer sur plusieurs touches en même
temps. On peut s’y habituer, mais d’autres téléphones semi pro offrent des
claviers bien plus plaisants, il suffit par exemple de citer le BlackBerry Bold
de RIM pour s’en convaincre.
Des arguments techniques
N’oublions pas toutefois l’aspect technique de cet appareil. Car l’Xperia est
animé par une puce qui mouline à plus de 500 MHz. Côté graphique, le
constructeur n’a pas souhaité dévoiler qui était derrière, comme pour tenter
d’en faire un secret de fabrication. Donc on ne le dira pas. Mais avec le
support du Wi-Fi, du Bluetooth stéréo A2DP, une mémoire interne de 400 Mo
étendue par une carte au format microSD de 8 Go fournie et l’ensemble des
fonctions que l’on vient de décrire, on a là une belle brochette de
technologies. D’autant qu’avec la batterie fournie (1500 mAh), on peut user et
abuser de ce téléphone sans être abandonné au milieu du gué.
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