Asus Eee Box : la promesse
Sur le site Asus, l’Eee Box est présentée comme un «un outil élégant etstylé» que l’on peut fixer facilement derrière n’importe quel écran LCDcompatible avec un kit de fixation mural VESA. On nous promet aussi undémarrage ultrarapide, grâce à un logiciel appelé ExpressGate, pouraccéder à Internet en 7 secondes. Enfin, il serait extrêmementsilencieux. Nous avons donc testé cette minimachine pour vérifier toutcela, et pour voir si les composants embarqués suffisent pour répondreaux besoins d’un utilisateur occasionnel.
Asus Eee Box : la réalité
Avec l’Eee Box, Asus applique le concept de l’Eee PC (qui n’est pas
un PC mais un miniportable à bas prix) au PC. Résultat: une machine
commercialisée aux alentours de 220 euros. Mais sans souris ni clavier!
Qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour donner l’illusion que sa machine
est moins chère que celle du concurrent! Alors que pour environ 30
euros, on trouve facilement des kits clavier/souris sans fil. Moins
de 250 euros, ça passait encore pour un PC à bas prix.
L’essentiel est là, mais on frôle la pénurie de ports USB
Le
format de l’Eee Box est bien pratique : 22 cm x 18 cm pour 2,6 cm
d’épaisseur et à peine plus d’un kilo.
Autant dire que ce n’est pas très compliqué de lui trouver une petite
place. Seul le pied elliptique métallique qui surélève légèrement le
boîtier,
afin que ce dernier puisse évacuer la chaleur, pourrait être considéré
comme encombrant (10 cm de rayon!).
En façade, on trouve un interrupteur marche/arrêt, 2 ports USB, un
lecteur de cartes mémoire (SD/SDHC/MS/MS Pro) et des prises casque et
micro. La façade est flanquée d’un cache amovible censé dissimuler tout
cela. Au final, pour peu qu’on ait un périphérique USB connecté (en plus
du clavier et de la souris, branchés à l’arrière de la petite boîte),
elle reste ouverte… On aurait donc pu s’en passer. Surtout
qu’elle ne donne pas une impression de grande solidité…
A l’arrière du boîtier, on trouve l’antenne Wi-Fi, la prise secteur,
une sortie DVI, 2 autres ports USB, un connecteur Ethernet Gigabit et
une sortie audio/spdif. Cela fait peu de ports USB au total! Car il
faut déjà brancher un clavier et une
souris! Il reste donc deux ports USB. De quoi relier une imprimante
et un lecteur/graveur de DVD. Après, faudra jongler avec les câbles
(débrancher, rebrancher, etc.). Une solution pratique pour contourner
le problème: investir quelques euros dans un concentrateur
USB…
En ce qui concerne l’aspect «élégant et stylé», les opinions sont
mitigées. Il faut reconnaître que le modèle noir que nous avons testé
n’était pas spécialement séduisant. Mieux vaut le cacher dans un petit
coin…
Express Gate : Pas si Express que cela !
Asus n’a pas
exagéré, il faut bien entre 6 et 7 secondes pour arriver au menu
principal estampillé Express Gate. Le seul problème, c’est que ce menu
ne sert qu’à sélectionner le type d’application que l’on désire lancer:
Web, chat, photos ou Skype. Il faut ensuite attendre encore une
trentaine de secondes pour lancer le navigateur et accéder à son site
préféré. Certes, c’est plus rapide que la minute qu’il a fallu à la
machine pour lancer Windows XP, puis le navigateur Internet. Mais on
est loin de l’hyperréactivité annoncée…
A part cela, les applications proposées par le menu Express Gate sont
fonctionnelles à souhait. Le navigateur Internet, Spashtop Browser,
permet par exemple de naviguer sur plusieurs pages grâce à des onglets.
Petit détail: étrangement, il n’affiche pas le caractère euro. Le module «photo» permet, quant à lui, de voir rapidement les
fichiers d’une clé USB par exemple et de les envoyer d’un clic
vers le site Flickr.com. Pratique, l’outil de communication instantané
est compatible avec AIM, Google Talk, MSN, Yahoo et
QQ (pour ceux qui connaissent). Il suffit de renseigner son login et
mot de passe pour lancer une session. Idem pour la dernière option
proposée par Express Gate, grâce à laquelle on peut lancer Skype,
toujours pratique pour communiquer de vive voix avec ses amis.
La dernière question qui se pose est: les trente secondes que l’on gagne
en lançant Express Gate plutôt que Windows XP justifient-elles ce
gadget ? Non, à notre humble avis.
Windows XP sans souci
Une fois relié à un moniteur 22 pouces (en mode 1680 x 1050 pixels)
et, bien sûr, à une souris et à un clavier, l’Eee Box s’utilise sans
problème sous Windows XP. On peut surfer sur Internet, utiliser des
applications bureautiques (Word, Excel, etc.), retoucher ses photos ou
encore regarder des films en DivX (si on n’a pas investi dans un
lecteur de CD/DVD). Bien sûr, il ne faut pas en demander trop à
l’Atom et au gigaoctet de mémoire vive qui l’épaule.
Par exemple, il ne faudra pas être trop pressé si l’on achète un lecteur
multimédia et qu’il faut transcoder des vidéos pour qu’il puisse les
relire… De même, le circuit graphique du chipset 945 d’Intel ne fera
pas tourner les jeux gourmands en ressources 3D.
Installation au dos d’un écran : possible… en théorie !
Contrairement
à ce qu’annonce Asus, l’Eee Box ne peut pas être installée derrière la
plupart des moniteurs ou des téléviseurs plats.
Pour une simple et bonne raison : comment
fait-on quand le système d’attache VESA du moniteur est occupé par le
pied du moniteur et qu’il faut donc ôter ce dernier pour installer le
système d’attache de l’Eee Box? On peut ôter le pied du moniteur,
fixer l’Eee PC, puis poser délicatement son moniteur sur un bureau, à
l’horizontale! L’écran ne tient fatalement plus debout… Ce petit
souci, nous l’avons constaté avec des écrans
récents, comme les LG W2252TQ, Samsung Syncmaster T220 HD et … avec
un modèle récent signé Asus, le
LS221H, un comble! Ce n’est pas mieux avec des moniteurs bien plus anciens, comme des
modèles 19 pouces Dell basiques…
Au dos d’un téléviseur plat?
Impossible également, car ceux-ci acceptent des systèmes
de fixation murale de type VESA 200 (pour 20 cm d’espace entre les vis
!), voir VESA 400, or Asus livre une plaque de type VESA 75/100… Au
lieu de fournir un kit de fixation qui ne sert pas à grand chose, Asus
pourrait donc commencer par fournir un clavier et une souris.
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