Hercules eCafé EC-900/H60G-IA : la promesse
Hercules eCafé EC-900/H60G-IA : la réalité
Un écran au top
Mat comme une grande partie de ses confrères, l’écran de cet eCafé EC900 est une excellente surprise. Là où beaucoup de clones de l’Eee PC offrent des dalles au rabais, limite laiteuses, la dalle de l’eCafé EC900 est très lumineuse et remarquablement contrastée pour ce type d’appareil. Regarder un film est largement plus agréable que sur nombre de lecteurs de DVD de voyage au rabais.
Codecs installés et DVD ready
Le soucis que l’on peut rencontrer sous GNU/Linux concernent la lecture des fichiers multimédias: entre les problèmes de support des fichiers, des conflits de licences libres et propriétaires, les utilisateurs novices y perdent leur latin et ne savent généralement pas quoi faire. Hercules à pensé à eux avec l’eCafé EC900 et a intégré l’ensemble des codecs -DivX, WMV, MP3, Mpeg-2- en payant les royalties à qui de droit (l’Université de Fraunhofer et Thomson dans le cas du Mp3). Du coup, on lit sans encombre ses fichiers musicaux et vidéo, même issus de l’univers Windows, à condition qu’ils ne soient pas protégés par des verrous numériques (DRM). Cerise sur le gâteau, ce mini-PC est équipé de Corel LinDVD: on peut donc lire ses galettes vidéo sans encombre en branchant un lecteur DVD externe. Des détails qui montrent qu’Hercules a bien pensé aux utilisateurs.
Partie logicielle soignée mais perfectible
Le cœur de cette machine, c’est bien évidemment son environnement. Et il a été soigné: les applications sont facilement identifiables, bien catégorisées. Elles sont de plus fonctionnelles puisque d’un côté on trouve des applications open source qui ont fait leurs preuves comme Firefox, de l’autre des applications propriétaires (le logiciel de connexion Wi-Fi, Corel LinDVD, des jeux Gameloft, etc.) pleinement fonctionnelles. Les améliorations qui seraient les bienvenues concernent la cohérence graphique -les applications natives GNU/Linux ont un aspect différent des autres et les icônes font, selon nous, un peu «amateur» sur les bords. Retravailler les icônes et les interfaces graphiques avec une bonne direction artistique confèrerait un aspect un peu plus pro- un peu plus Mac et Windows en somme. Mais c’est non seulement bien fait, mais aussi pleinement opérationnel. On apprécie d’autant plus l’extinction rapide de la machine qui s’effectue en 4-5 secondes.
Un large catalogue d’applications mais une partition système limitée
60 Go dans le buffet, 10 occupés par le système de restauration, cela laisse 50 Go dont la majorité est réservée au stockage des fichiers utilisateurs. A peine 1 gigaoctet était disponible sur notre machine de test afin de rajouter des programmes. Les utilisateurs avancés regretteront de ne pas avoir plus de marge. D’autant que le catalogue d’applications disponibles en ligne est plus que conséquent, Hercules disposant même d’un serveur propre pour héberger les mises à jour de son produit. Il faudra donc faire un choix ou ne pas installer trop de logiciels encombrants.
Si le «casual user» est choyé…
De la même façon que la Wii de Nintendo a sacré le casual gamer -ce joueur occasionnel qui n’est pas, à l’origine, consommateur de jeux vidéo-, cet eCafé EC900 cible l’utilisateur débutant, détaché de la technique et de l’environnement, mais plus attaché aux services -surfer facilement sur le Net, avoir de quoi taper du texte, lire ses fichiers sans soucis, ne pas craindre les virus, etc. Si des progrès sont (toujours) à faire, il faut reconnaître à Hercules le gros travail fait dans ce sens.
… le power user n’est pas oublié
La console est disponible. Pour les Linuxiens, tout est dit: cela signifie que les utilisateurs avancés peuvent avoir accès à la ligne de commande et faire joujou comme bon leur semble avec leur machine. Quand on voit comment les utilisateurs expérimentés se sont emparés de l’Eee PC, il était stratégiquement légitime qu’Hercules ne les laisse pas en plan. Les bricolos du code vont donc pouvoir tirer la quintessence de leur coucou.
Base matérielle solide, autonomie au top et RAM en retrait
S’il y a bien un argument marketing honteux dans la fiche technique de ce produit, c’est sans doute le «512 Mo équivalent à 1 Go». Non, 512 Mo sont égaux à 512 Mo. Certes, GNU/Linux aidant, la consommation mémoire de la machine est inférieure au repos, le système d’exploitation occupant moins d’espace dans la mémoire vive. Mais dans le cas où de multiples applications lourdes sont lancées, GNU/Linux n’invente pas de la mémoire: il rame, comme tout le monde.
Grosse surprise du côté de la batterie. Annoncée pour 5h, il ne s’agit clairement pas d’un effet d’annonce : elle a tenu 2h30 en lecture DVD (avec le Wi-Fi activé) depuis un lecteur externe auto-alimenté donc plus gourmand en énergie qu’un intégré. On peut donc clairement atteindre les 4 à 4h30 en surf.
Une garantie béton et de bons services
Deux ans de garantie avec enlèvement sur site, qui dit mieux? Peu de netbooks -voire peu de PC- peuvent déjà se targuer d’un telle garantie. Notre machine ne nous ayant pas fait défaut, difficile de juger de l’efficacité de celle-ci, mais il s’agit en tout cas, sur le papier, d’un engagement fort.
Un engagement que l’on retrouve aussi sur le portail dédié de l’eCafé, avec son espace de 30 Go de stockage gratuit -la première année seulement-, les nombreuses aides disponibles en ligne et le partenariat avec Gameloft garantissant une arrivée régulière de jeux à prix modéré, en général c’est 3 euros.
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