Coyote NAV : la promesse
C’était un secret de polichinelle dans le petit cercle des constructeurs d’outils d’aide à la conduite : Coyote prépare déjà depuis des mois la commercialisation d’un boîtier à écran 5 pouces. Le voici aujourd’hui même annoncé, il s’agit du Coyote Nav.
Une référence qui ne nous est pas inconnue, puisque le constructeur commercialisait déjà un Coyote Nav en 2009. Celui-ci était fabriqué en partenariat avec Mobile Devices, qui propose d’ailleurs aujourd’hui sa propre solution, le Munic Platinium, concurrente du Coyote Nav.
Malgré son format, son nom et l’intégration d’une véritable fonction de navigation, le discours de Coyote ne change pas : le Nav est avant tout un outil d’aide à la conduite auquel s’ajoute une fonction de navigation. Nous testons ce produit en exclusivité depuis une dizaine de jours et pouvons d’ores et déjà dresser un bilan assez précis.
Coyote NAV : la réalité
Peut-être avez-vous été convaincu par le Coyote Nav à la lecture de notre test ou encore par notre test en vidéo … et bien sachez que ce nouvel avertisseur Coyote est désormais disponible dans tous les Coyote Stores et autres spécialistes (Darty, Norauto, Autobacs, etc.). Et pour “appâter le client”, le constructeur propose une offre commercialise qui les fans ne refuseront : une remise de 100 euros. Toutefois, pour acheter le Nav à 99 euros, il faudra souscrire à un abonnement de 24 mois de 240 euros. Une coquette somme donc, qui vous fera néanmoins faire une petite économie supplémentaire de deux euros par mois, puisque l’abonnement initiale est de 12 euros/mois.
Une ventouse trop salissante
Profitons par ailleurs de cette mise à jour pour revenir sur un détail que nous n’avions pas abordé pendant notre test : la ventouse. En effet, si nous étions septique sur le revêtement collant de celle-ci, elle nous n’avait pas fait défaut pendant nos premières semaines de tests. Or, depuis, à force de manipulation, celle-ci est devenue un vrai nid à saleté et ne colle plus très bien au pare-brise. Il nous faut désormais la nettoyer de temps en temps pour qu’elle retrouve son efficacité.
Première date de publication le 18/03/2014
Premier détail qui nous interpelle, Coyote livre un film autocollant (tels ceux qu’on colle sur les écrans de smarpthones) servant à matifier le large écran (12,7 cm de diagonale) du Nav. En effet, le revêtement brillant d’origine pourrait ne pas plaire à tout le monde, car il prend très bien les traces de doigts et les reflets du soleil. Notons toutefois pour ce dernier point que la luminosité importante du rétroéclairage rend l’utilisation du produit très agréable dans toutes les situations : nous n’avons pas été gênés lors des tests effectués dans un véhicule avec un toit (en verre) panoramique.
Toujours côté conception, on regrette que Coyote ait été contraint – c’est en tout cas ce qu’on nous a dit le constructeur lorsque nous lui avons posé la question – de garder de larges bords autour de l’écran : 1,5 cm à gauche et à droite. Conséquence, le Nav est assez encombrant (14,9 cm de large). Des bords fins en auraient fait un produit plus design.
Coyote Nav : bon sur les alertes de zones
C’est sans surprise que nous avons constaté lors de nos tests, que la communauté Coyote est toujours aussi active… en tout cas en région parisienne. Toujours entouré d’une centaine d’éclaireurs, on taille la route avec une certaine assurance. Rien à signaler du côté des zones de dangers et zones à risques, toutes nous ont bien été signalées.
Un exercice par ailleurs très bien mis en avant lors d’une journée peu ordinaire – le 17 mars – sur Paris et sa petite couronne : le jour de la circulation alternée en fonction de la plaque d’immatriculation du véhicule. Les points de contrôles étant renforcés ce jour-là, nous avons reçu plus d’alertes, par ailleurs justifiées, que d’habitude. Très pratique : toutes les alertes peuvent être signalées, confirmées ou annulées grâce à la fonction de reconnaissance vocale.
Une fonction de navigation bien rodée…
Coyote prend assez peu de risques du côté de la navigation. En effet, il signe un partenariat avec ALK pour y intégrer une version personnalisée de CoPilot. Les menus sont un peu plus succincts que sur l’application qu’on connaît sur smartphone (iOS et Android), mais sur la route le Coyote Nav fait le travail. La saisie d’adresses est très simple, et la qualité vocale du guidage est bonne. Les instructions sont claires, le haut-parleur puissant, et l’équipement technique offre au Nav une bonne rapidité dans les calculs et recalculs d’itinéraires.
…avec des alertes bien intégrées…
L’intégration des alertes Coyote est assez réussie, bien que parfois un peu trop présente. En clair, lorsqu’on approche d’une zone de danger, un volet de notification se déploie sur la droite de l’écran. Impossible de le rater. Le hic est qu’il occupe la moitié de l’affichage et on se retrouve “coupé” de la navigation, excepté des instructions vocales. Certes, cette notification se “replie” automatiquement au bout d’un certain temps, mais il est arrivé que cela nous empêche de voir l’indication de sortie que nous devions emprunter sur la route. Un cas de figure très dépendant des itinéraires, mais il en convient d’en tenir compte… surtout pour Coyote.
Second niveau de lecture intéressant, en plus de ce volet, les alertes sont représentées avec précision sur la carte. On se rend ainsi mieux compte de l’amplititude de la zone de danger, de la zone à risque ou du ralentissement.
…mais qui nous laisse tout de même sur notre faim
Ce n’est pourtant pas un sans faute sur cette nouvelle partie GPS. En effet, le boîtier émet régulièrement des messages de ralentissement. Il s’agit en fait des alertes partagées par la communauté Coyote. Comme nous l’indiquons dans notre vidéo, il nous est arrivé pendant nos tests, que celles-ci ne s’affichent pas ou ne soient pas synchronisées avec les évènements. Peut-être est-ce lié à notre produit de présérie ? Cela s’est produit à plusieurs reprises lors de nos tests.
Et ce n’est pas ce qui nous ennuie le plus. Lorsqu’on reçoit une alerte de ralentissement, le GPS n’est pas du tout en mesure de calculer un itinéraire bis pour contourner au mieux l’embouteillage. Un choix que Coyote assume pleinement, rétorquant que le Nav “n’est pas un GPS avec de l’information trafic, mais un outil d’aide à la conduite, avec une fonction de GPS”. Espérons que les vendeurs soient clairs sur le sujet, car de nombreux clients pourraient se laisser tenter par une supposée fonction d’information trafic du boîtier; auquel cas, ce serait une grosse déception à l’usage.
Rien de nouveau sur les fonctions gadgets
Le Coyote NAV délivre toujours des messages d’alertes pédagogiques vous rappelant de vérifier la pression des pneus et faire une pause toutes les deux heures. L’accéléromètre, sensé révolutionner l’usage du Nouveau Coyote à son lancement, est toujours présent sur le NAV. Le discours est beaucoup moins porté sur ce capteur. D’ailleurs, lorsqu’on pose la question de savoir à quoi il sert, on nous répond qu’il est, entre autres choses, mis à profit dans le mode bouchon. C’est en effet ce capteur, couplé au GPS, qui affine les déplacements des véhicules (notamment sur le véhicule de tête et le véhicule de queue) pris dans les embouteillages. En revanche, l’idée d’utiliser l’accéléromètre pour pallier l’absence de GPS dans les tunnels n’est pas opérationnelle, mais toujours à l’étude.
Enfin, du côté du Bluetooth, cette technologie ne sert qu’à connecter le boîtier à un casque. Il n’est toujours pas question de l’utiliser pour connecter son smartphone et transformer le Nav en kit mains libres.
Découvrez ici notre test du Coyote Nav en vidéo.
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