Dell Alienware M11x R2 Core i5 : la promesse
Même s’il nous avait fortement impressionné avec l’Alienware M11x, Dell ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. Le constructeur-assembleur a planché sur une nouvelle version de son petit PC portable 11,6 pouces pour joueurs.
Il faut bien avouer que lorsque le premier M11x est sorti, Dell avait une génération de processeurs de retard et n’avait pas pu intégrer autre chose qu’un Intel Core 2 Duo SU7300 dans sa machine. Le PC ayant été pensé et créé bien avant la sortie des processeurs Intel Core i5 et Core i7 de nouvelle génération pour plates-formes mobiles, ces derniers n’avaient pu être installés dans le petit monstre. Cette lacune est maintenant corrigée. Mais ce M11x est-il toujours aussi attrayant, surtout lorsqu’on constate que les nouveaux processeurs lui ont fait prendre quelques euros ?
Dell Alienware M11x R2 Core i5 : la réalité
Extérieurement, l’Alienware M11x n’a pas changé d’un pouce. On retrouve l’écran 11,6 pouces d’une qualité irréprochable (luminosité de 172 cd/m2 et taux de constaste de 1438 :1) mais aux angles de vision toujours un peu limités. Le clavier, avec ses touches à course courte et rétroéclairées, est toujours aussi agréable. Le touchpad multipoint est aussi spartiate qu’avant mais reste efficace. La connectique écran externe très orientée HD (DisplayPort et HDMI) répond présente, tout comme les trois ports USB, la prise réseau Gigabit ainsi que le module Wi-Fi b/g/n qui embarque également un module Bluetooth.
Les néons et autres inscriptions sont aussi de la partie, entièrement paramétrables depuis l’interface logicielle Alienware Command Center. On est en terrain connu. Dell n’a pas touché à l’ergonomie et c’est tant mieux, le constructeur étant parfois capable du pire (comme du meilleur) en la matière.
Changement de plate-forme
Si implanter un processeur basse consommation dans une machine pour joueurs nous avait paru saugrenu de prime abord lors de notre évaluation de la première mouture, nous avions été conquis par les aptitudes du couple Core 2 Duo SU7300 et Nvidia GeForce GT 335M en matière de jeu, surtout dans la définition native de l’écran (1 366 x 768 pixels). Toutefois, tous les titres n’étaient pas parfaitement jouables. Cela reste le cas avec cette nouvelle version, mais dans une moindre mesure.
De plus, lors du premier test, nous avions trouvé dommage que Dell ne colle pas à l’actualité processeur du moment en ne proposant pas de versions avec une puce Intel Core i3 ou i5 basse consommation, disposant d’une architecture plus intéressante et offrant un relatif gain de puissance de calcul et de capacité en comparaison des Core 2 Duo. Avec le M11x R2 (révision 2), le tir est rectifié.
Dell se met à l’Optimus
Avec cette nouvelle plate-forme, le M11x voit les portes de la technologie Optimus Nvidia s’ouvrir devant lui. Les pilotes Nvidia jonglent automatiquement entre la puce graphique du processeur et la carte GeForce 335M GT en fonction de l’application qui tourne sur le petit PC. Il est conseillé de les mettre à jour dès que vous recevez la machine en procédant d’abord à une désinstallation propre et complète de tous les composants du pilote. La gestion de l’Optimus et les performances de la machine s’en voient grandement améliorées.
Optimus agissant également sur l’autonomie, nous avons fait deux relevés : le premier en lecture vidéo (la puce graphique du processeur est à l’œuvre) et la seconde en jeu (la GeForce prend le contrôle). Nous obtenons respectivement 4 heures et 17 minutes (soit une bonne dizaines de minutes de moins que la première version) et 1 heure et 35 minutes en usage 3D intensif. Très satisfaisant.
Un lionceau qui coure vite…
Notre configuration de test est vendue presque 1 600 euros et pour cause : nous avons demandé à tester une version avec un SSD de 256 Go (indice Windows de 7,3), ce qui fait grimper l’addition mais rend la machine extrêmement réactive. Sans SSD, avec un disque dur de 500 Go, notre version coûte moins de 1 200 euros.
Le Core i5-520UM (un Core i7-620UM est également disponible dans le configurateur de Dell) est assez surprenant et ses 1,06 GHz de fréquence sur chacun de ses deux cœurs physiques et de ses quatre cœurs logiques ne brident en rien la machine. Quant à la fonction Turbo Boost, elle prend toute son ampleur dans les jeux, puisqu’elle permet d’octroyer un gain de puissance aux cœurs du processeur au besoin. A noter que le processeur est overclockable dans le Bios… mais dans la limite d’un gain de 166 MHz.
Bien sûr, cette machine n’est pas destinée à faire tourner à pleins détails tous les jeux vidéo les plus gourmands mais elle s’en sort honorablement, aussi bien sur les titres anciens que récents plébiscités en Lan Parties (World of Warcraft, Counter-Strike : Source, Warcraft 3, StarCraft 2). La GeForce GT 335M n’étant pas compatible DirectX 11, n’espérez pas jouer à Dirt 2 autrement qu’en DirectX 9 par exemple, mais le rendu offert est très satisfaisant et le jeu demeure très fluide. Tout est question de mesure dans les réglages mais, honnêtement, nous avons été surpris par la polyvalence dont elle fait preuve sur l’ensemble des jeux dont nous nous servons pour nos tests (Resident Evil 5, The Last Remnant, Dirt 2, etc.).
… mais qui rugit un peu trop fort !
Mais autant de puissance dans un si petit châssis, cela entraîne fatalement quelques petits inconvénients : le bruit et la chauffe. Nous avons relevé presque 40 dB et 45,8°C sous la machine lorsque vous simulez une activité véritablement extrême sur les composants. Vraiment audible, il ne vaut donc mieux pas la prendre sur les genoux lorsque vous jouez ou que vous lui demandez d’encoder un film en HD. Sinon, en usage bureautique, elle est vraiment silencieuse : le ventilateur ne se met pas en route ou alors vraiment faiblement ce qui est très agréable.
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