Kodak Slice : la promesse
En revoyant complètement son design (format ultrafin, large écran 9 cm) et son ergonomie (vue panoramique, navigation tactile), Kodak semble vouloir rattraper son retard sur les autres constructeurs d’appareils photo. Reste à voir ce qu’il en est de la qualité des photos, l’habituel point faible de la marque.
Kodak Slice : la réalité
Le Kodak Slice est plombé par quatre défauts rédhibitoires. Le premier tient à son écran tactile, infiniment moins sensible, intuitif et réactif que ce que l’on trouve aujourd’hui sur les téléphones portables de type iPhone et HTC Desire . Il faut presser si fort sur l’écran pour naviguer dans les menus que l’on en vient assez vite à regretter les traditionnels boutons, certes moins « fashion », mais bien plus efficaces.
Un écran pas si sexy
Second écueil, la résolution de son écran est si faible qu’elle ne permet pas d’apprécier les scènes d’intérieur avec fidélité. L’image affichée est au contraire très sombre, granuleuse et tremblante, et donne l’impression qu’on va forcément rater son cliché, avant même de l’avoir pris ! Il faut pourtant passer par un écran d’ordinateur pour apprécier la réelle qualité de ceux-ci, et prendre la mesure de leur qualité très moyenne, quoique moins catastrophique que ce que laisse imaginer la piètre résolution de l’écran.
Troisième défaut, son capteur de 14 Mpix gère très mal les basses lumières. Cela se traduit par des images abominablement troubles en intérieur, et même souvent floues en extérieur. Alors qu’elles devraient, au contraire, être très facilement réussies en plein soleil ! Évidemment, plus les conditions de luminosité s’améliorent, plus les clichés gagnent en finesse et en précision, mais le Kodak Slice se montre globalement bien moins sensible que nombre d’appareils aussi chers, voire moins chers.
350 euros, sérieusement ?
Or quatrième défaut rédhibitoire, le prix du Kodak Slice, environ 350 euros, ne correspond absolument pas à ses performances. Une vraie frustration quand on connaît la politique de prix bas habituellement menée par la marque ! De vrais compacts semi-haut de gamme comme le WX1 ou le TZ10 offrent de bien meilleurs rendus à un prix similaire, et même le S4000 de Nikon, tactile et à 200 euros, se révèle plus efficace à l’usage.
On passe sur le recours contre-intuitif à des cartes micro-SD (bien moins répandues et moins pratiques à lire que les SD), l’absence de Wi-Fi pour profiter plus facilement des envois automatisés vers Facebook et YouTube, ou encore de l’interface étrangement compliquée pour un appareil qui se veut si intuitif. La qualité convenable de son mode vidéo, la mise au point automatique (quoique un peu capricieuse), la finesse et l’élégance du boîtier, ses 2 Go de mémoire intégrée et les nombreux modes scène disponibles sauvent quelque peu son bilan. Mais il ne fait aucun doute à nos yeux que le Kodak Slice passe loin, très loin derrière de nombreux autres appareils photo en termes de rapport qualité / prix.
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