Kodak Pixpro AZ651 : la promesse
Soixante-cinq fois : c’est la puissance de zoom du Kodak Pixpro AZ651, un zoom record dans le monde des bridges. Mais à moins de 350 euros, cet appareil à priori super équipé peut-il vraiment tenir toutes ses promesses ?
Kodak Pixpro AZ651 : la réalité
L’AZ651 de Kodak est plutôt bien construit : le boîtier est conçu dans un boîtier plastique de bonne qualité, la prise en main est agréable avec son gros grip antidérapant et l’écran orientable est très appréciable – quoi que de définition moyenne. Le viseur est bien évidemment médiocre, mais c’est le prix qui veut ça – les bons viseurs électroniques coûtent cher. Les boutons sont larges et lisibles, mais ils gagneraient à affleurer un peu plus – il faut vraiment presser pour cliquer. Les menus sont clairs et complets, ce qui n’est pas le cas de toutes les marques – Olympus et Fujifilm, si vous m’entendez…Bref, côté ergonomie, c’est plutôt bon.
J’ai mal à l’optique
Si l’ergonomie est satisfaisante, on ne peut pas en dire autant de l’optique, forcément soumise à de très (trop) nombreux compromis. Un zoom qui va de 24 à 1560 mm et dont les dimensions physiques sont très réduites a forcément quelque chose à se reprocher. Le positif d’abord : du en grand angle et jusqu’à 300-400 mm, le centre de l’image est plutôt pas mal et l’image assez contrastée, on peut donc sortir de jolis clichés en plein jour. Au zoo de Vincennes où nous canardons les animaux sauvages (sans effusion de sang), nous avons obtenu des images plutôt détaillées de nos amis les lamas et même de bons clichés macro.
Mais il ne faut pas être trop regardant : en grand angle, les bords sont mous, un peu déformés et surtout très sujets aux aberrations chromatiques – ces franges violettes qui apparaissent notamment dans les branches des arbres – donc attention aux fortes lumières. Dès que l’on zoome un peu trop, les clichés sont dégradés : au delà de 500-600 mm, les images sont blanchâtres, perdent en netteté et sont souvent floues à main levée. Le seul moyen de profiter au mieux de cette puissance de zoom est d’utiliser un trépied et… de ne pas être trop gourmand ! Un comble quand on a choisi l’appareil spécifiquement pour sa puissance de zoom.
Capteur cherche optique de qualité
En plein jour, l’AZ651 peut produire des clichés tout à fait corrects voire bons : doté de 20 millions de points, le capteur a un potentiel certain. Las, dès que l’on bouge trop ou que la lumière vient à manquer, l’appareil monte la sensibilité et c’est la cata. Dès 400 ISO, l’optique est trop médiocre et les détails se fondent en une bouillie, laquelle s’enrichit de bruit numérique pesant à 800 ISO et catastrophique au-dessus. Bref, l’AZ651 donne son plein potentiel entre 100 et 200 ISO, reste acceptable à 400 et se couche au-delà. C’est ça de conjuguer une optique qui zoome trop à un capteur d’image trop dense…
Vidéo : l’AF de la discorde
Disposant d’un mode Full HD à 30i/s, le Pixpro AZ651 offre une qualité d’image très convenable sur les sujets immobiles ou alors sans faire jouer le zoom. Testé à différentes focales sur la horde sauvage du périphérique parisien – ah, qu’est-ce que ça voyage les photographes ! – l’AZ651 nous a parfois fait mal aux yeux tellement il a du mal à suivre les sujets mobiles au-delà de 100 mm. En plans larges ou moyen, l’image est convenable sans être inoubliable, mais malheureusement la qualité sonore n’est pas au rendez-vous. Bref, l’AZ651 peut faire de jolies vidéos, mais il faudra rester au grand angle.
Des lenteurs, des pointes de vitesses
Une demi seconde entre chaque image en mode standard : l’AZ651 offre des performances plutôt pas mal pour un appareil de cette gamme. Les menus logiciels sont plutôt fluides, les commandes réagissent bien. Mais l’allumage est aussi pressé que la justice du Vatican : il faut au moins 4 secondes pour être prêt à tirer – on le laissera donc allumé pendant la visite du zoo de peur de râter quelque chose.
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