Lors de notre découverte du Bravia AF9, ce modèle OLED de Sony nous avait fait bonne impression. Il s’agit d’un beau téléviseur, aux bords très fins et au design très épuré. Sa particularité réside dans son pied incliné qui permet à cet AF9 de trôner dans le salon telle une oeuvre d’art exposé sur un chevalet.
Nous étions donc très impatient de recevoir la bête au labo. D’abord pour vérifier si son image est d’une qualité aussi bonne que dans nos souvenirs, mais aussi pour évaluer la nouvelle version de son système audio Acoustic Surface, très astucieux, et supposé être plus performant.
Une calibration qui peut devenir parfaite
Lors de la présentation de ce téléviseur, Sony nous avait indiqué s’être entendu avec LG – le fournisseur de la dalle – pour avoir désormais accès plus en « profondeur » à l’électronique du panneau OLED. Une bonne nouvelle supposée se traduire par le fait que le constructeur japonais a désormais la capacité d’optimiser ses réglages d’image pour tirer le meilleur parti de la dalle OLED qui lui est fournie. Et quand on sait que LG produit des modèles qui, même en sortis du carton, sont déjà parfaitement calibrés (lire le test du LG OLED55E8), on peut s’attendre à ce que Sony en fasse autant.
Une fois les mesures effectuées, on se rend néanmoins compte qu’il y a toujours une différence entre le téléviseur du constructeur japonais et celui de son rival coréen… aussi minime, voire imperceptible soit-elle. La mesure de Delta E moyen de ce Bravia en mode Cinéma est de 3.31 là où LG offre un meilleur respect des couleurs avec un score de 2.55 sur son OLED55E8 (avec la même dalle donc!). Sachez toutefois que lorsque la mesure avoisine la valeur de 3, l’œil humain ne distingue plus vraiment le moindre problème de fidélité des couleurs. Donc, rien de rédhibitoire de ce point de vue pour le téléviseur Sony.
Pour autant à la lecture précise des mesures obtenues sur l’AF9, nous avons pu remarquer que seul le bleu pose problème dans la calibration de la dalle. Les rendus du rouge et du vert sont, eux, bien meilleurs.
Du coup, sans se lancer dans une calibration complexe des couleurs, nous avons très facilement corrigé le tir. Le mode expert du téléviseur donne accès à de nombreuses options, mais il suffit simplement d’abaisser le gain de bleu de 15 points pour obtenir un « dosage » beaucoup plus juste de cette couleur. Et là, comme par magie, avec ce seul changement, les mesures s’améliorent sensiblement.
On remarque même que l’espace colorimétrique DCI P3 est désormais quasi couvert dans son intégralité par notre KD-65AF9. Ajoutons également qu’après ce réglage, on s’aperçoit que la température du blanc est très proche des 6500 K de référence.
Comme nous savons que la qualité d’une dalle sortie d’usine peut légèrement varier entre deux productions, nous avons demandé à Sony de nous faire parvenir un second exemplaire de 65 pouces AF9. Bonne nouvelle, l’impact de ce réglage manuel y est tout aussi bénéfique. Avis donc à ceux qui seraient tentés par ce modèle, nous vous recommandons vivement d’appliquer le même réglage.
L’efficacité du « pixel contrast booster »
Pour en finir avec les mesures, notons que la luminosité moyenne de cette dalle n’est « que » de 305 cd/m². En matière de rétroéclairage, on le sait, les dalles OLED sont moins lumineuses que les dalles LCD de dernière génération. Grâce à sa techno « pixel contrast booster », Sony optimise toutefois le rendu de ce téléviseur. Au coeur de cette technologie, il y a le tout nouveau processeur X1 Ultimate de Sony qui se charge d’identifier les différents sujets et objets dans les différentes zones de l’image pour mieux les « découper » et ajuster plus précisément l’éclairage des pixels. Et le résultat est bluffant. En plus de couleurs superbes, on a désormais une mise en avant saisissante des zones lumineuses de l’image. Un véritable coup de boost apporté à cette dernière. Et ce principe de zoning est renforcé encore par les sources compatibles HDR et Dolby Vision que ce téléviseur Sony sait exploiter avec brio.
La promesse d’un meilleur upscaling
Revenons sur le processeur X1 Ultimate que Sony annonce comme étant deux fois plus performant que le X1 Extreme, qui était notamment intégré à l’AF8 (lire notre test du KD-65AF8). Au-delà de son travail de zoning, ses performances sont tout aussi convaincantes aussi dans la gestion de l’upscaling. Même dans cette version 65 pouces, nous n’avons pas franchement été gênés par la lecture de sources HD, comme la TNT par exemple. Néanmoins sur de telles diagonales, on a vraiment hâte que l’ultra haute définition se généralise. Quant au travail réalisé par le processeur sur les sources SDR pour les afficher au mieux sur cette dalle HDR, il est assez difficile de se prononcer faute d’avoir eu un téléviseur plus basique sous la main pour comparer les rendus d’une même scène. En tout cas, à l’oeil, tout est resté globalement agréable.
Acoustic surface 3.2 : une bonne dose d’astuce et du coffre
Sony dévoile sur cet AF9 la nouvelle version de sa techno « Acoustic Surface », mais n’annonce (toujours) pas pour autant de puissance audio en Watts RMS. Cette nouvelle conception 3.2 donne, quoi qu’il en soit, du coffre à ce téléviseur et ce, de façon nettement perceptible.
Rappelons que cette nouvelle version d’Acoustic surface intègre désormais trois diffuseurs (au lieu de 2 pour la précédente version) qui font vibrer la dalle pour offrir des médiums et aigus avec une sensation de restitution précise des voies. Par exemple, dans un film, on distingue très bien la voix d’un acteur à situé droite de l’écran de celle d’un acteur à gauche. Acoustic Surface 3.2 c’est aussi la présence de deux enceintes (contre 1 auparavant) pour restituer les basses.
Celles-ci sont disposées de chaque côté du pied incliné du téléviseur. En plus d’être relativement puissantes, elles offrent une meilleure diffusion des basses, surtout si le téléviseur est accroché au mur.
Pour en finir avec l’audio, il est important de noter que cette technologie Acoustic Surface 3.2 dispose désormais d’une connectique permettant de relier le téléviseur à un ampli externe. Une installation idéale pour les cinéphiles qui voudraient coupler un système Hi-Fi 5.1 ou 7.1. Ils pourront alors utiliser le système Acoustic surface de l’AF9 comme une enceinte centrale.
Une télé qui veut optimiser vos contenus Netflix
Cet AF9 est le premier téléviseur Sony à disposer du mode Netflix. Rappelons qu’il a été créé par le constructeur en partenariat avec les réalisateurs de certaines séries (diffusées sur Netflix) pour garantir une restitution de l’image sur la dalle, au plus proche de ce qui s’affiche sur les moniteurs de post-production. Ainsi, à la lecture d’un contenu en streaming, le mode Netflix peut être activé au même titre qu’un mode cinéma, standard ou encore expert.
Le hic c’est qu’à l’usage, nous n’avons pas constaté de différence flagrante entre le mode Netflix ou le mode cinéma à la lecture d’une série compatible Dolby Vision. Nous n’en tirerons toutefois pas de conclusion hâtive dans la mesure où il nous a été impossible de tester l’intégralité des contenus profitant de ce mode. D’autant que sur le papier, c’est une excellente chose que les ingénieurs de Sony travaillent avec des réalisateurs partenaires de Netflix pour améliorer encore l’expérience utilisateur.
Google Assistant en mode main-libres
Fonctionnant sous la dernière version d’Android TV, le KD-65AF9 est compatible avec Google Assistant. Son utilisation est ici particulièrement confortable grâce à une très bonne idée qu’a eu Sony.
Non seulement le constructeur a intégré un micro dans la télécommande, qui servait déjà sur les précédents modèles pour lancer des recherches vocales mais il a aussi ajouté deux micros dans le bas du châssis du téléviseur qui permettent de traiter directement une requête.
De mémoire, c’est le seul téléviseur à intégrer un tel dispositif. Il rend l’usage de Google Assistant vraiment plus agréable. Nous nous sommes ainsi surpris à l’utiliser plus régulièrement pour regarder une vidéo YouTube ou encore une série sur Netflix.
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