Jolla JP-1301 : la promesse
Android et iOS ne comptent qu’un seul véritable challenger sur le marché des smartphones : Windows Phone qui détient environ 10 % du marché. Le finlandais Jolla tente une nouvelle alternative avec le système Sailfish OS, que nous avions déjà approché au dernier MWC de Barcelone. Que vaut-il à l’épreuve du quotidien ?
Jolla JP-1301 : la réalité
Qu’on se le dise tout de suite, le smartphone Jolla JP-1301 est surtout une vitrine chargée de montrer comment le système Sailfish OS se comporte. L’appareil est en vente, mais sa plateforme matérielle est un peu ancienne, surtout que l’appareil était, déjà à l’époque, un produit d’entrée de gamme. Ses finitions sont correctes, et son design très original, mais face aux smartphones actuels à prix similaire (250 euros) son boîtier et sa configuration matérielle font grise mine.
Un système très encourageant
Nos premières impressions sont plutôt bonnes : l’interface est fluide et plutôt réactive, malgré la faible puissance de l’appareil. L’ergonomie, principalement basée sur des contrôles gestuels, est déroutante au premier abord, mais finalement assez pratique et efficace. Le multitâche est lui aussi assez pratique, même si l’appareil met du temps à charger les applications. Et côté design, c’est plutôt une réussite : tout est très épuré, mais reste facile à comprendre, et le clavier virtuel est beau et pratique à utiliser. Bref, oui, Sailfish OS est bien conçu.
Compatible avec certaines applications Android
Le fabricant finlandais assure que son système Sailfish prend en charge les applications destinées à Android. Et effectivement, des magasins d’applications alternatifs au Play Store sont disponibles, et l’installation des applis (.APK) se fait exactement comme sur Android. La majorité des applications que nous avons téléchargées fonctionnaient bien, malgré un petit manque de fluidité, surtout dû à la faible puissance du smartphone. Facebook et son Messenger sont parfaitement fonctionnels, Twitter aussi, tout comme Google Maps ou Google Chrome. Même le test Antutu fonctionne, et certains jeux en 3D comme Legend of Master. De même, le système intègre très bien, en natif, les comptes Google, Facebook ou Twitter, dont il regroupe tous les messages et notifications dans une interface unifiée. Pratique.
Quelques problèmes persistent
Tout n’est pas parfait. L’appareil semble être incompatible avec le format vidéo utilisé par Youtube mobile, et l’application Youtube pour Android plante. Le navigateur Web intégré au système est de mauvaise qualité : lent et peu ergonomique, il ne parvient pas non plus à lire correctement des vidéos Dailymotion. Heureusement que Chrome pour Android fonctionne correctement. Sailfish OS est resté très stable lors de nos tests, mais il a fait planter un Macbook Pro (incompatible avec Mac OS X). Le magasin d’application de Jolla est encore très maigre, et globalement, le système n’est pas encore suffisamment armé pour faire oublier les très fonctionnels Android, iOS et autres Windows Phone.
Peu puissant, peu endurant, moyen en photo
L’appareil est équipé d’un vieux processeur (double cœur Snapdragon 400, score de 18 357 points au test Antutu), et son écran affiche une luminosité limitée (391 cd/m²). Côté autonomie, rien de bien remarquable, il se situe dans la moyenne des appareils les moins chers du marché (100 à 150 euros) : moins de 17 heures en communication, moins de 6 heures en lecture vidéo, à peine 5 heures dans notre nouveau test polyvalent. En photo, l’appareil est un peu obsolète face à l’entrée de gamme actuelle.
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