Jiayu S3 : la promesse
Il est désormais impossible d’ignorer les marques chinoises. Après Xiaomi, ou Meizu, voici Jiayu avec le S3. Ce smartphone intègre un écran haut de gamme de 5,5 pouces de diagonale, un processeur octocœur Mediatek et 3 Go de mémoire vive pour seulement 270 euros chez l’importateur PhoneDroid. Nous avons souhaité savoir si l’affaire était à prendre.
Jiayu S3 : la réalité
Côté finition, ça commence très morose : l’appareil affiche un design très classique, un peu trop. Coque en plastique (et batterie amovible), on reste visiblement dans le secteur de l’entrée de gamme, mais les finitions sont satisfaisantes et les revêtements agréables au toucher. Notez que l’appareil est grand, particulièrement large, pèse 158 grammes, et ne conviendra donc qu’aux grandes mains. Enfin, on apprécie la présence de deux véritables haut-parleurs derrière le smartphone, offrant une bonne puissant sonore à l’appareil (la qualité de restitution reste toutefois sans miracle).
Une bonne surcouche, fluide et pratique
La surcouche du Jiayu S3 est bien conçue. Toutes les animations de l’interface sont fluides, et l’appareil est donc agréable à utiliser. Et l’ergonomie est bien soignée. On retrouve d’ailleurs, sur l’écran d’accueil, un petit menu déroulant à partir du bas pour les réglages principaux du smartphone, comme chez Apple, et un menu de gestion du multitâche… cloné sur celui d’Apple. On y trouve toutefois la possibilité d’y sélectionner les applications que l’on veut garder à tout prix en mémoire. Notez enfin la présence d’une page dédiée à l’audio et une autre à la photo, avec des widgets pratiques et ludiques.
Bel écran malgré un petit manque de luminosité
L’écran du Jiayu S3 est l’un de ses principaux arguments de vente. Il affiche une belle image avec de larges angles de vision, mais sa luminosité maximale n’a pas de quoi offrir un bon confort de vision en plein soleil (412 cd/m²). Le taux de contraste est aussi un peu inférieur à la moyenne (896:1).
Puissance : le bon compromis du moment
Le processeur Mediatek MT6752 qui arme le Jiayu S3 est un très bon compromis, qui nous fait de plus en plus douter de l’intérêt réel des très puissants cœurs Cortex-A57. Les huit cœurs Cortex-A53 de cette puce sont moins puissants, mais ils consomment beaucoup moins d’énergie et ne chauffent pas. Ils ont largement assez de ressources pour faire tourner toutes les applications sur Android, même les jeux vidéo. Surtout que le circuit graphique intégré (Mali T760 MP2) se débrouille assez bien en 3D sur une dalle Full HD (plus de 8000 points en 3D sous Antutu et 39 images par seconde à Epic Citadel). Et les performances sont constantes car le processeur ne surchauffe pas. En revanche, carton jaune pour la latence tactile trop lente, qui handicape la réactivité du joueur dans les jeux rapides.
Par ailleurs, notez que le processeur Snapdragon 615 de Qualcomm (avec 8 cœurs identiques mais cadencés à 200 MHz de moins, et un circuit graphique Adreno 405) est légèrement moins puissant en 3D (7500 points en 3D sous Antutu, et 32 images par secondes dans Epic Citadel).
Bon en photo… en pleine lumière seulement
Côté photo, les images capturées par l’appareil sont plutôt bonnes en haute luminosité. C’est net et précis, assez rapide, et les détails sont bien présents. En basse luminosité, la qualité s’effondre : l’image est floue et trop bruitée. La qualité des vidéos est très mauvaise, c’est à peine fluide et l’image est beaucoup trop retouchée, bon nombre de détails étant perdus.
Autonomie moyenne
L’appareil offre une endurance correcte, mais qui reste inférieure à celle des meilleurs du secteur, même en entrée de gamme : 14 heures 28 minutes en appel, un peu plus de 7 heures dans notre test polyvalent, sévère avec le processeur. Par rapport à la puissance offerte par l’appareil, c’est finalement plutôt bon (les appareils plus endurants ont des processeurs à 4 cœurs Cortex-A7).
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.