Canon IXUS 300 HS : la promesse
L’Ixus 300 HS, c’est son nom, embarque un capteur CMOS à 10 Mpix épaulé par l’excellent processeur Digic-IV, bien connu des possesseurs du reflex Canon 550D. Leurs atouts ? Un traitement de l’image performant, capable de monter dans les hautes sensibilités comme un reflex, et d’offrir, d’après le constructeur, jusqu’à 60 % de bruit en moins qu’un compact classique. De quoi booster les performances de cette gamme traditionnellement très grand-public, en accélérant la cadence de prise de vue en rafale.
Canon IXUS 300 HS : la réalité
En cela, il tranche radicalement avec le Casio Exilim FH100, aux performances similaires, mais infiniment plus déconcertant et austère à maîtriser. A ce paradoxe apparent, une raison : fidèle à la gamme Ixus, très grand-public, le 300 HS offre un boîtier aussi design qu’épuré, avec très peu de boutons, un mode automatique mis en avant et une arborescence visuelle prévenante pour l’utilisateur. De ce point de vue, c’est une réussite.
La vidéo au super ralenti
Des fonctions originales, il en recèle bien, dès que l’on s’amuse à explorer les sous-menus. La première est son mode rafale à 8 images/seconde (à 2,5 Mpix), idéal pour découper un geste sportif ou pour se constituer une petite animation amusante. Délirant aussi, le mode vidéo en super ralenti, qui filme en accéléré, ce qui permet, à la lecture, de décomposer la scène comme s’il s’agissait d’un ralenti d’un but.
Dommage que la définition soit si médiocre (ce n’est pas de la haute-définition, même pas de la qualité VGA), et la prise de son impossible ! Pour sa part, le mode vidéo HD en 720p classique s’en tire mieux, même si on aurait apprécié une prise de son en stéréo. Il reste derrière la référence, le mode vidéo HD du TZ10 de Panasonic.
Un mode prise de vue miniature
Autre originalité : les modes de prise de vue « grand-angle » et « miniature ». Le premier s’amuse à grossir le centre de l’image, comme si vous regardiez à travers l’œillère d’une porte. L’effet est amusant mais un peu grossier, on s’en lasse assez vite.
En revanche, le second est plus inhabituel. En insistant jusqu’à l’exagération sur la saturation des couleurs et en floutant le haut et le bas des clichés, il donne l’impression d’observer au microscope des scènes pourtant naturelles. Ainsi, la moindre ville donne l’impression d’être une maquette miniaturisée. Un peu piégeux parfois (impossible de déplacer la zone de flou), mais ludique, indéniablement.
Sur les aspects plus classiques, on retrouve la touche Canon, mélange de savoir-faire (les couleurs sont flatteuses, les photos souvent nettes, et qui restent correctes même en basse lumière) et de frilosité (grand-angle 28 mm seulement, l’écran est en basse définition, le zoom s’en tient à un très timide x3, le processeur n’offre pas toutes les fonctions d’aide intelligente, comme le suivi de visage, qu’apportent notamment les Panasonic).
En dernier lieu, on apprécie à sa juste mesure sa connectique irréprochable (cartes SD et SDHC, sortie mini-USB universelle, sortie HDMI universelle également). Compte tenu de ses performances inégalement ambitieuses, un prix plus tempéré aurait été plus compréhensible.
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