Apple iPod touch 64 Go 2012 : la promesse
Depuis que les ventes d’iPhone et d’iPod se sont croisées en 2009, les premières montent rapidement tandis que les secondes baissent continuellement, l’iPod touch semblait délaissé, sans réelle mise à jour depuis 2010. Et de fait, le marché des baladeurs numériques, si porteur et témoin de combats acharnés, a été peu à peu en perte de vitesse. La firme américaine se retrouve seule face à quelques concurrents discrets mais intéressants, comme le Galaxy S Wi-Fi 5.0.
Pour autant Apple a visiblement décidé qu’il était trop tôt pour abandonner ce qu’il qualifie lui-même de « porte d’entrée dans l’univers iOS ». La nouvelle édition de l’iPod touch, introduite le même jour que l’iPhone 5, associe le design de ce dernier à la configuration matérielle du 4S. Elle devrait donc largement gagner en puissance par rapport à son prédécesseur et afficher des performances dignes des derniers smartphones d’Apple.
Apple iPod touch 64 Go 2012 : la réalité
Apple a totalement refondu le design de son iPod touch dans l’esprit de l’iPhone 5. Très coloré – le dos en aluminium anodisé est décliné en six teintes –, il impressionne surtout par sa finesse et par son poids. Si le dernier smartphone d’Apple est parmi les plus légers et les plus fins (112 g et 0,76 cm d’épaisseur), l’iPod touch est tout simplement bluffant avec ses 88 g et son 0,61 cm d’épaisseur. Pour mémoire, le précédent touch pesait 101 g et était épais de 0,72 cm. La version 2012 pourrait donc bien devenir l’ami du joggeur ou de ceux qui n’aiment pas alourdir leur sac.
Un écran plus grand et bien meilleur
D’autant que l’écran Retina de 4 pouces, tout droit venu de l’iPhone 5, fait vite oublier le 3,5 pouces du précédent modèle, il se révèle aussi agréable et confortable à utiliser. Nos mesures indiquent une luminosité très légèrement plus faible, soit 527 cd/m2, que sur le smartphone d’Apple (550 cd/m2) pour un contraste un peu supérieur 1 285:1 (contre 1 145:1).
Mais c’est surtout en comparaison du précédent iPod touch que la différence est énorme : il affichait une luminosité de 404 cd/m2 et un contraste de seulement 235:1. Pour autant, il n’était pas mauvais. Ce qui laisse aisément imaginer le gain en lecture vidéo et la qualité d’affichage en lecture de texte ou de pages Web.
Côté écran, le résultat aurait pu être un sans-faute, si la finesse de l’appareil n’avait poussé Apple à sacrifier son capteur de luminosité ambiante. Ce qui veut dire que la dalle est toujours rétroéclairée de la même manière, que vous soyez dans le noir ou en plein jour, mais il faudra faire les réglages manuellement. Et en ajustant la luminosité aux trois quarts, on arrive généralement à satisfaire toutes les conditions d’utilisation.
Puissance 4… S
Si l’écran change du tout au tout, la configuration, tout droit venue de l’iPhone 4S, représente un sacré saut en avant. On trouve la puce Apple A5 à double cœur (cadencée à environ 800 MHz, alors que l’iPod touch 4G intégrait une puce Apple A4 monocœur à environ 1 GHz), 512 Mo de mémoire vive (contre 256 Mo) et une puce graphique bien plus performante que sur l’iPod touch sorti en 2010. Ainsi, au test Geekbench, on obtient 626 points avec le dernier iPod touch – le 4S atteignant 627 –, alors que son prédécesseur culminait à 381 points.
Avec le test Sunspider, qui mesure la capacité du navigateur à gérer le Javascript, mais repose également beaucoup sur la puissance du processeur, on obtient des résultats très proches de ceux de l’iPhone 4S. A l’usage, le changement de configuration se ressent aussi bien au niveau du surf qu’au lancement des applications ou dans la réactivité générale de l’interface. iOS 6 s’ébat sans ralentissement et tout en souplesse.
Dans le domaine vidéoludique, le gain en puissance – on passe d’une puce monocœur à une double-cœur, est très appréciable. Difficile ici de comparer l’ancien iPod touch avec ce modèle de cinquième génération, tant le changement est évident, même sur des jeux récents et gourmands, comme les incontournables Galaxy on Fire 2 HD, WildBlood ou encore Lili.
Bonne autonomie
Ce gain de puissance est d’autant plus appréciable que l’iPod touch 2012 affiche une autonomie toujours importante, malgré une très légère baisse par rapport à la génération précédente. L’iPod touch 5G affiche ainsi 7 h 30 en lecture vidéo. Soit 15 minutes de moins que celui de quatrième génération et 30 minutes de moins que le score annoncé par Apple. En revanche, l’autonomie en lecture audio reste énorme : presque 44 h, soit 4 heures de plus que l’autonomie annoncée par le fabricant. En surf Wi-Fi, enfin, cette cinquième génération atteint 8 h 10, ce qui est plus qu’honnête.
Photo finish
Enfin, pour la photographie, l’iPod touch emprunte le « bloc optique » de l’iPhone 5, composé de cinq éléments, mais n’embarque qu’un capteur de 5 Mpixels. Du coup, les photos sont un peu moins détaillées, et la gestion des basses lumières est plus hasardeuse, de même pour les contrastes, même en activant l’option HDR.
Pour autant, c’est le jour et la nuit avec l’appareil photo du précédent iPod touch. Les clichés sont suffisamment bons pour donner envie de l’utiliser régulièrement, surtout que la fonction Panorama est toujours aussi amusante et facile à utiliser. Le touch 2012 pourrait bien devenir un petit appareil photo à part entière, d’autant que les designers d’Apple ont eu l’idée, ingénieuse, d’intégrer un point d’attache rétractable, à l’arrière du boîtier, pour une dragonne. Ce qui permet de l’avoir en main en permanence. On émet toutefois un doute sur la résistance de cette dragonne, en cas de tentative de vol à l’arraché.
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