Il aura fallu trois ans à Apple pour mettre à jour son iPad mini 6. Les fans de la plus petite des tablettes Apple étaient donc en droit d’attendre une mise à jour conséquente avec cet iPad mini 7 de 2024. Vous allez le voir dans ce test, l’iPad mini 7 a bien des qualités, mais rate le coche sur plusieurs points. Sans plus attendre, voici notre avis sur l’iPad mini 7.
Quoi de neuf pour l’iPad mini 7 ?
Par rapport à l’iPad 6, l’iPad 7 profite de 128 Go de stockage de base, du support de l’Apple Pencil Pro et d’une nouvelle puce A17 Pro (celle des iPhone 15 Pro et 15 Pro Max), qui rend l’iPad mini 7 compatible avec Apple Intelligence (quand ce dernier arrivera en France en 2025). Ces bases étant posées, il y a beaucoup d’autres choses à dire sur cet iPad mini 7.
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DartyUn design identique
En les mettant côte à côte, il est très difficile de faire la différence entre l’iPad mini de 2021 et l’iPad mini de 2024, à l’exception des nouvelles couleurs (bleu et mauve) proposées sur cette nouvelle édition. On retrouve un design compact très agréable à prendre en main, permis par son écran de 8,3 pouces et ses 293 g.
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com
Les bordures d’écrans ne sont pas très fines par rapport à la diagonale de l’écran, mais elles servent avant tout à tenir confortablement la tablette sans toucher la dalle. Sur la tranche supérieure, on retrouve les boutons de réglage du volume et celui de mise sous tension qui permet également de déverrouiller l’appareil grâce à Touch ID, très réactif. Mais la firme de Cupertino ne s’est malheureusement pas décidé à intégrer Face ID, pourtant bien plus pratique à l’usage.
Un bon écran, mais toujours bloqué à 60 Hz
Comme vous pouvez le voir ci-dessous, Apple ne semble pas avoir touché à l’écran de son iPad mini 7 par rapport à la version sortie il y a trois ans. À plus de 600 €, nous nous attendions naïvement à trouver un écran avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz et, soyons fous, un écran OLED. Mais le nouvel iPad mini n’a rien de tout ça. Il faut se contenter de ce bon vieil écran LCD de 8,3 pouces avec un taux de rafraîchissement de 60 Hz.
Concernant le « jelly scrolling » ou « défilement saccadé » présent sur l’iPad mini 6, on ne sait pas vraiment si Apple a résolu ou non le problème. Les avis sur la question sont mitigés et pour être honnête, nous n’avons rien constaté de gênant de notre côté. L’écran de l’iPad mini 7 est toujours laminé sur la vitre avant, ce que les dessinateurs apprécieront particulièrement.
Les mesures d’écran de notre 01Lab montrent logiquement des résultats très proches de ceux constatés sur l’iPad mini 6 de 2021. Ainsi, les couleurs sont parfaitement calibrées, mais la luminosité plafonne à 500 cd/m2, comme l’iPad 10 de 2022. Si cela est largement suffisant en intérieur, l’écran peut se montrer moins lisible en extérieur, ce qui, malgré son écran anti-reflets, ne fait pas de l’iPad mini 7 la meilleure des liseuses. On apprécie son format 3:2 qui permet à ses 8,3 pouces de s’exprimer, en offrant une surface d’affichage bien supérieure à celle d’un iPhone 16 Pro Max, par exemple.
iPadOS avec quelques limites
L’iPad mini 7 a une définition très proche de celle de l’iPad Air. Nous ne sommes donc pas surpris de retrouver iPadOS 18.1, mais avec des icônes et des widgets plus petits. Le tout est évidemment parfaitement lisible, mais moins confortable. Notez également que s’il est possible de connecter l’iPad mini à un écran externe, ce dernier affichera toujours des bandes noires plus ou moins grandes selon le format de votre écran. Le mode Stage Manager, disponible depuis iPadOS 16, est aussi absent.
Bien qu’il faut attendre avril 2025 pour recevoir officiellement Apple Intelligence en France, vous pouvez déjà l’activer si vous avez un iPad sous iPadOS 18.1 et que vous parlez la langue de Shakespeare. Si vous êtes prêt à patienter, mais tout de même curieux, vous pouvez consulter notre premier aperçu d’Apple Intelligence ici.
L’iPad mini 7 n’est pas non plus un outil de productivité dans la mesure où il n’est pas conçu pour se transformer en mini PC comme ses grands frères qui ont leurs claviers officiels. Vous pouvez bien sûr y brancher un clavier et une souris, mais il est vrai que la diagonale de huit pouces ne s’y prête pas vraiment. On se consolera avec le double écran qui permet au moins d’avoir un œil sur deux applications en même temps.
Alors on fait quoi sur un iPad mini ?
Son format unique lui confère des capacités uniques. Au-delà de sa compacité évidente, l’iPad mini 7 se prête parfaitement à toute une série d’activité. La première est évidente : lire des articles et des livres. L’iPad mini est sans aucun doute le meilleur iPad pour ça, même si son écran LCD est moins confortable que celui d’une Kindle pour lire des livres.
Regarder des vidéos sur cet iPad est également très agréable. Bien que les diagonales plus grandes sont plus confortables, le petit format, pratique, permet de le balader facilement dans toutes les pièces de la maison sans interrompre la lecture de la dernière vidéo YouTube de 01net. Il est également parfait pour dessiner et prendre des notes. L’iPad mini est un vrai carnet de notes miniature qui, une fois combiné à un Apple Pencil, en fait également une belle page blanche pour dessiner en mobilité, ou sur le canapé.
À lire : notre guide d’achat des meilleures tablettes à choisir en 2024
Écrire des messages est aussi fort agréable lorsqu’on tient la tablette en mode portrait. Une fois le clavier sur toute la largeur, on peut taper confortablement à deux mains sans avoir à utiliser un clavier physique. Enfin, jouer aux jeux vidéo est également un plaisir sur cette diagonale d’écran. Que ce soit des parties de Balatro ou de Pokemon Pocket avec l’écran tactile, ou une partie de Resident Evil 4 Remake en branchant une manette Bluetooth, l’iPad mini 7 et sa puce A17 Pro font tourner tous les jeux disponibles sur iPadOS.
Les performances de l’A17 Pro
C’est sans doute l’une des nouveautés les plus importantes de l’iPad mini 7 : sa puce. Apple remplace ainsi l’A15 Bionic par l’A17 Pro que l’on retrouve sur les iPhone 15 Pro et 15 Pro Max. Un choix qui ne laisse rien au hasard dans la mesure où l’A17 Pro est la puce la plus « ancienne » capable de faire tourner Apple Intelligence. On passe également de 4 à 8 Go de RAM, ce qui permet un multitâche plus efficace sans voir ses applications redémarrer lorsque l’on revient dessus.
L’entreprise de Cupertino insiste sur le fait que cette nouvelle puce est 30 % plus rapide que l’ancienne, qui ne manquait déjà pas de souffle. Côté GPU, le gain est de 25 %, avec en plus la prise en charge du ray tracing et de l’accélération matérielle. Cette version de l’A17 Pro a un cœur de moins que celles des iPhone 15 Pro, mais vous ne devriez pas vous en rendre compte à l’usage.
Comme on pouvait s’y attendre, la puce d’Apple est une vraie bête de course qui permet de tout faire ou presque. Du gaming en passant par de la retouche photo et même du montage vidéo (léger), l’iPad mini 7 ne faiblit jamais, même s’il a une tendance à chauffer lorsqu’il est fortement sollicité. La petite tablette d’Apple peut faire tourner des jeux exigeant comme Resident Evil 4 Remake ou encore Assassin’s Creed Mirage à 30 i/s avec un niveau graphique faible à moyen. Ne vous attendez donc pas à la même expérience que sur un PC Windows ou une console. Les jeux Genshin Impact ou Call of Duty Mobile tournent quant à eux à 60 i/s avec un niveau graphique élevé.
Évidemment, l’intégration d’une puce A18 ou M2 aurait été bienvenue, mais l’iPad mini, contrairement aux autres modèles de tablette Apple, ne prétend pas servir d’ordinateur portable d’appoint en y attachant un clavier. Il est surtout conçu pour des tâches « légères », qu’il exécute parfaitement maintenant, et probablement pendant encore quelques années.
Le port USB-C de l’iPad mini 7 est en 10 Gb/s, contre 5 Gb/s pour le précédent modèle. De quoi transférer deux fois rapidement des données. Sa capacité de stockage de base est également doublée, passant de 64 Go à 128 Go, un minimum en 2024.
Le Pencil Pro s’invite sur l’iPad mini 7
Bonne nouvelle pour les dessinateurs et griffonneurs en tous genres, le nouvel iPad mini supporte à présent le Pencil Pro. Vendu pour la modique somme de 148 €, il vient s’attacher magnétiquement sur le côté de la tablette. Bien qu’il ressemble comme deux gouttes d’eau aux autres stylets d’Apple, cette version « Pro » a deux atouts supplémentaires : un retour haptique qui répond à une légère pression de votre part pour faire apparaitre une palette d’outils, un peu comme le fait le S-Pen de Samsung.
L’autre nouveauté concerne la reconnaissance de la rotation de la mine, qui peut ouvrir de nouvelles possibilités aux artistes les plus aguerris. Mais si vous prenez simplement des notes ou que votre niveau de dessin est, comme votre serviteur, celui d’un enfant de primaire, le Pencil USB-C, vendu 89 €, devrait largement faire l’affaire.
BoulangerDes haut-parleurs qui portent
Nous avons été agréablement surpris par la qualité des haut-parleurs stéréo intégrés à l’iPad mini 7. Ils permettent de regarder une vidéo confortablement sans avoir à recourir à des écouteurs sans fil, ce qui est appréciable. Nous ne sommes certes pas au niveau de ce que proposent les iPad Air 2024 ou iPad Pro M4, mais le rendu reste très bon compte tenu de la petite taille de la tablette. Ils montrent en revanche leur limite si vous souhaitez plutôt écouter de la musique.
12 Mpx à l’avant et à l’arrière
La caméra avant de 12 Mpx se trouve encore sur la bordure supérieure lorsque la tablette est tenue en mode portrait. Un positionnement qui se discute compte tenu de la manière dont on utilise la tablette lors d’un appel. La fonctionnalité de cadre centré est bien sûr de la partie pour ajuster la caméra avant lorsque vous utilisez une application vidéo. Quand vous prenez une photo dans des conditions lumineuses jugées difficiles par l’iPad mini 7, ce dernier utilise un écran blanc en guise de flash. Pas de quoi rattraper la qualité des clichés qui est bien en dessous de ce que peut produire n’importe quel smartphone milieu de gamme.
La caméra arrière de 12 Mpx ne bouge pas non plus et sert essentiellement à numériser des documents et des codes QR. La qualité photo et vidéo est correcte, à condition que votre scène soit suffisamment bien éclairée. Si vous souhaitez immortaliser des moments de la vie quotidienne, votre smartphone fera probablement bien mieux.
Caméra arrière de l’iPad mini 7 : photo grand-angle en haute luminosité à gauche, en basse luminosité à droite. – © 01Lab
Une autonomie en progression, mais une recharge interminable
En utilisant l’iPad mini plusieurs fois dans la journée pour faire une veille de l’actualité, regarder quelques vidéos et jouer à Pokemon Pocket, la tablette a tenu en moyenne deux journées pendant notre semaine de test. C’est plutôt honnête pour une ardoise de cette taille. Attention cependant aux cessions de jeux prolongés qui peuvent rapidement faire baisser le niveau de batterie de l’iPad mini 7.
Notre 01Lab a constaté une légère amélioration (30 minutes) de l’autonomie du nouvel iPad mini par rapport à celui de la génération précédente. Malheureusement, c’est également le cas pour le temps de charge qui a été rallongé. Comptez presque deux heures et vingt minutes pour passer de 0 à 100 % de batterie. Il est vraiment temps qu’Apple tourne la page de cette vitesse de charge apathique de 20 W.
Le prix à payer pour l’iPad mini 7
L’iPad mini 7 Wi-Fi 128 Go est vendu au prix conseillé de 609 €. On peut dire qu’Apple n’y a pas été avec le dos de la cuillère compte tenu du peu de nouveautés proposées. Si vous voulez l’utiliser en mobilité, la version 5G commence à 779 €.
Pour protéger ce bijou avec le « smart folio » officiel d’Apple, il faudra débourser 69 € de plus. Et si vous voulez rajouter un stylet, ce sera au minimum 89 € pour le Pencil USB-C. Soit un total de 767 € minimum. Une facture que vous pouvez alléger en prenant des accessoires qui ne sont pas estampillés d’une pomme.
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