En 2010, l’iPad, fleur au fusil, partait enterrer nos vieux PC (et Mac), en portant haut l’étendard de l’ère du Post-PC. Sept ans plus tard, la tablette d’Apple est redevenue plus modeste, même si le géant californien a toujours de grandes ambitions pour ses appareils. S’il souhaite encore faire de ses tablettes Pro des PC ultraportables, il tient compte d’une réalité indéniable : les tablettes sont avant tout des terminaux de consultation et non de production.
Un design recyclé
C’est dans cette optique qu’est né l’iPad 2017. Son nom officiel est iPad, tout simplement, nous lui avons attribué une année de cuvée parce qu’Apple ne lui attribue plus de qualificatif. Et de fait, cette tablette ne peut être ni Air, ni Pro. Au-delà d’une éventuelle volonté de simplification terminologique, il suffit de regarder ses dimensions et son poids pour comprendre que la finesse de l’Air 2 est désormais l’apanage de l’iPad Pro 9,7 pouces. Néanmoins l’iPad n’est ni obèse ni disgracieux. Il est en effet le portrait craché de l’iPad Air, premier du nom, lancé fin 2013.
Bonne nouvelle, le boîtier, légèrement plus épais, englobe l’optique de l’appareil photo à l’arrière, tandis qu’un bouton Touch ID prend place dans le bouton Home en bas de l’écran – une fonction qui était apparue avec l’iPad Air 2. Pour le reste, on retrouve deux haut-parleurs seulement, les bordures d’écran habituelles plutôt larges – qui pourraient être appelées à maigrir dans les prochaines itérations Pro, le port Lightning et les boutons de réglages du volume sonore.
Puissance idéale pour remplacer votre vieil iPad
Si extérieurement, on note un léger retour en arrière, à l’intérieur de l’iPad 2017, c’est le contraire. Comme nous vous l’indiquions, dans notre article sur les premiers résultats de bench, la puce Apple A9, accompagnée de 2 Go de mémoire vive, assure une jolie progression par rapport aux iPad Air et Air 2. Elle laisse tout juste assez de marge à l’Apple A9x de l’iPad Pro 9,7 pouces pour justifier son appellation et son positionnement dans la gamme.
L’iPad 2017 est selon nos tests entre 64 et 111% plus performant que l’iPad Air. La partie processeur s’octroie le pourcentage le plus bas en qui matière de gain, tandis que la partie graphique montre à quel point les iPad ont fait des progrès.
Sa domination est en revanche bien moins marquée, face à l’Air 2. Les pourcentages demeurent significatifs avec certains outils, mais des outils comme Basemark II, qui attribuent une note globale en fonction de critères prenant en compte toute l’architecture de la tablette, notent un bien plus faible écart. Il y a donc gain, mais bien plus modeste.
La nouvelle tablette prouve ainsi qu’elle a tout du bon choix pour qui voudrait renouveler son iPad Air ou un modèle plus vieux. La différence de performances entre l’Air 2 et le modèle 2017 est notable, mais pas forcément suffisante pour justifier d’abandonner un boîtier plus fin et un écran laminé moins sensible aux reflets.
Pour autant, l’écran de ce nouvel iPad est de bonne qualité avec une luminosité supérieure à celle de l’iPad Air 2 et équivalente à celle de l’iPad Pro 9,7 pouces et un taux de contraste qui suit la même tendance. Il sera donc toujours agréable de regarder des films ou des photos sur l’iPad 2017.
Autonomie en forte hausse
Le gain en puissance et la luminosité de l’écran sont d’autant plus bienvenus qu’ils n’impactent pas négativement l’autonomie. Cette dernière connaît même une nette progression par rapport à celles de ses prédécesseurs. Aucun iPad, que ce soit le Air 1, son successeur ou l’iPad Pro 9,7 pouces ne lui arrivent à la cheville dans les deux tests d’autonomie que nous faisons subir à tous ces appareils. En lecture vidéo, l’iPad 2017 affiche un peu plus de quatre heures de plus que l’iPad Pro qui régnait jusque-là en maître.
Pour notre test d’autonomie polyvalente, qui est le plus exigeant et simule une multitude d’usages quotidiens de manière intensive, l’iPad 2017 remporte également la palme, loin devant les autres tablettes d’Apple.
En élargissant le spectre de comparaison aux tablettes de la concurrence sous Android, l’iPad 2017 ne concède la première place que pour 10 minutes à la Yoga Tab 3 de Lenovo… qui embarque un écran plus petit, de 8 pouces, et qui souffrait d’un gros manque de puissance.
Autrement dit, Apple réaffirme son savoir-faire en la matière et prouve, presque malgré lui, que faire moins fin est parfois une bonne idée.
Résolument grand public
Aussi puissant soit-il et capable de faire tourner Pages, Word ou encore Garageband sans broncher, l’iPad n’est pas – ni dans la nomenclature, ni dans les faits – une machine de production vraiment viable. Bien sûr, on pourra lui adjoindre un clavier Bluetooth pour travailler. Evidemment, iOS 10 propose toujours la fonction multi-tâche, qui scinde l’écran en deux, le mode Image dans l’image pour regarder une vidéo superposée sur une autre application, etc.
Pour autant, vous ne trouverez pas de Smart Connector pour y brancher un clavier de manière plus rapide, confortable et autoalimenté. N’espérez pas non plus utiliser l’Apple Pencil pour prendre des notes ou dessiner.
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