Les processeurs d’Intel sont majoritairement présents dans toutes les machines de jeu du marché, tant de bureau que portable. Fier de cet état de fait, le fondeur n’a cependant pas envie de laisser passer l’occasion de proposer, lui aussi, un PC taillé pour le jeu 3D, utilisant toutes ses solutions maisons et surtout logé dans un boîtier très plat. Aussitôt dit, aussitôt fait, voici le NUC6i7KYK.
NUC6i7KYK : le PC gamer passé au rouleau compresseur
Contrairement aux autres mini PC de la gamme Intel, ce NUC6i7KYK n’opte pas pour un boîtier presque carré et un peu haut. Lui, s’étire tout en longueur (21,1 x 11,6 cm) et relativement fin (2,8 cm). Et il se pare de noir : la finition du plastique fait même penser à de la fibre de carbone. En clair, ce petit NUC trouve parfaitement sa place sur le bureau, faute de pouvoir être placé sous ce dernier, ce qui est préférable pour l’accès à sa connectique.
Le tour du propriétaire se fait relativement rapidement. Les flancs et une partie de l’arrière sont ajourés pour faciliter la transition d’air et l’expulsion des calories par le système de ventilation. En face avant se trouvent, le bouton d’allumage, deux prises USB 3.0, un lecteur de carte SD, un récepteur infrarouge et une prise casque combinant entrée micro et sortie stéréo.
A l’arrière, deux sorties vidéo sont à disposition (HDMI 2.0 et miniDisplay Port), deux autres prises USB 3.0, un port USB Type-C (compatible Thunderbolt 3), une sortie audio optique et une prise Ethernet (10/1000) pour une connexion internet filaire. Celle-ci est complétée par un module Wi-Fi n/ac compatible Bluetooth 4.2.
Mini PC cherche mémoire et SSD
Pour nos tests, Intel nous a envoyé une version barebone (et commercialisée) de son NUC. Comprenez par là qu’à l’intérieur du boîtier se trouve la carte mère, le processeur Intel Core i7-6770HQ et la carte Wi-Fi. C’est à l’utilisateur de rajouter de la mémoire de type DDR4 et un à deux SSD au format M.2 (PCI-E 1x) pour que ce petit bolide soit pleinement fonctionnel.
Ainsi, nos résultats de tests sont à prendre avec des pincettes car réalisés avec 8 Go de DDR4 de marque Corsair (Vengeance 2666 MHz – GMSX8GX4M2A2666C18) et un SSD M.2 de 500 Go de marque Crucial (MX200 500GB CT500MX200SSD6). Le minimum pour une petite machine de jeu qui se respecte !
Précisons, enfin, que la partie graphique est assurée par le contrôleur intégré au processeur Intel, un modèle Iris Pro Graphics 580. Ce dernier est bien plus puissant que les traditionnelles parties graphiques “Intel HD Graphics” que l’on trouve sur les autres puces de la marque et assure à la fois l’affichage de Windows 10 (non livré bien entendu), les vidéos en 4K et les jeux. Mais uniquement sous condition pour ces derniers.
Est-il vraiment bon joueur ce NUC ?
D’entrée de jeu, soyons clairs, espérer faire tourner tous les jeux du moment en Full HD/1080p avec tous les détails à fond sur ce petit NUC n’est pas possible. Une carte graphique dédiée digne de ce nom, capable d’assurer plein pot l’affichage de textures 3D riches et complexes, est ce qui lui manque pour être plus performant. Mais, avec un tel composant, le format ne serait plus aussi compact.
Cependant, rassurez-vous, jouer est bien possible ! Ainsi, pour conserver un bon niveau de fluidité et de jouabilité, il faut, tout d’abord, conserver le niveau des textures à « Moyen » voire « Haut » sur les vieux jeux ou les titres plus récents et peu gourmands, comme l’excellent Broforce par exemple.
Ensuite, mieux vaut couper l’anticrénelage (effet qui lisse les pixels) ainsi que la synchronisation verticale de l’écran, toujours dans les options pour ne pas trop donner de travail à l’Iris Pro.
Enfin, même si la définition native de l’écran auquel est connecté le NUC est du Full HD (1920 par 1080 pixels) ou supérieure, il faut accepter de la réduire, jusqu’en 720p (1280 par 720 pixels) voire en 900p maximum (1600 par 900 pixels) pour avoir, selon nous, le meilleur rapport performance/niveau de détails/jouabilité.
En appliquant cette « recette » en trois étapes, l’ensemble de la configuration composée par nos soins se maintient à plus de 60 images par seconde (ips) de moyenne dans des jeux comme Overwatch ou encore DoTA 2. Ce n’est pas (toujours) très beau mais c’est jouable ! Rappelons que le palier des 60 ips constantes est celui à partir duquel on considère un jeu comme fluide, indépendamment de la qualité graphique.
Si vous n’êtes pas très à l’aise avec tout ceci, mieux vaut laisser le jeu faire ses propres réglages au premier démarrage. Ce ne sera pas optimisé “aux petits oignons” mais cela sera largement suffisant pour jouer sans trop de souci.
Rappelons qu’à l’heure actuelle, de plus en plus de jeux proposent de brider d’eux-mêmes le nombre d’images par seconde afin de tourner le mieux possible sur des PC pas très costauds. On peut sinon leur forcer la main. C’est un réglage à faire dans les options, généralement dans le même volet/menu que celui relatif aux niveaux des graphismes.
La ventilation peut parfois donner de la voix
Que vous utilisiez la puissance du processeur pour jouer ou pour faire tourner des applications gourmandes comme celles spécialisées dans la retouche photo ou de montage vidéo, sachez que la ventilation du NUC, bien que vantée comme « silencieuse » par son géniteur, ne l’est pas tant que ça. En sollicitation soutenue, le sonomètre s’affole : 39,1 dB (maximum). Bilan, il n’est pas si discret que ça ce petit PC !
Du côté du wattmètre, la consommation minimale moyenne se situe aux alentours des 12,7 watts (mention Bien) et, lorsqu’on stresse les composants, les 90 watts sont rapidement atteints, c’est un peu élevé à notre goût. Surtout pour une machine dépourvue de puce 3D dédiée !
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