Intel NUC5i3RYH : la promesse
Le NUC5i3RYH est l’un des représentants de la dernière génération de petits PC Intel, les NUC. La particularité de cette génération ? Ce sont les premiers équipés des nouveaux processeurs Broadwell-U tout juste annoncés au CES 2015 à passer entre nos mains. À noter, les NUC 2015 se divisent en deux catégories : certains peuvent accueillir un disque 2,5 pouces, d’autres non. Le nôtre le pouvait et donc son épaisseur atteint presque 5 cm, contre 3,5 cm pour les autres modèles. Pour le moment, nous n’avons qu’un prix américain pour notre modèle : 280 dollars. En euros, il devrait être sensiblement identique. Passons au test.
Intel NUC5i3RYH : la réalité
Pour les geeks que nous sommes, les NUC d’Intel sont de véritables PC jouets. Malgré leur petit boîtier carré, leurs petits connecteurs apparents et leur toute petite alimentation externe, il s’agit bien de vrais PC. Non pas de simili-PC au rabais équipés d’un processeur neurasthénique. Non, le NUC, c’est du « petit mais costaud » comme le bonbon d’un oiseau chanteur bien connu des nerds de notre génération. Et génération après génération, le bougre se bonifie au rythme des sorties des processeurs, modules Wi-Fi et autres composants fabriqués par Intel.
Du Broadwell-U !
A l’intérieur de ce petit boîtier presque carré, dont le couvercle se raye vraiment facilement (voir notre photo), se trouve un Intel Core i3-5010U, un processeur à deux cœurs cadencé à 2,1 GHz.
C’est également lui, par l’intermédiaire de son contrôleur graphique Intel HD Graphics 5500, qui assure l’affichage. Deux sorties vidéo miniHDMI et miniDisplayPort permettent d’y relier un écran.
Nous n’avons pas pu résister à l’envie de jouer du tournevis et l’avons complétement démonté. L’occasion de nous extasier sur la taille infime du module Wi-Fi ac/Bluetooth 4.0 et des câbles d’antenne intégrés au boîtier. D’ailleurs, faites attention, ils sont particulièrement fragiles ! Deux emplacements DDR3 sont bien évidemment à disposition, acceptant jusqu’à 16 Go de mémoire (2 x 8 Go 1333 ou 1600 MHz). Pour le stockage, deux solutions possibles sur le modèle NUC5i3RYH : soit utiliser un module de stockage SSD au format M.2…
…soit placer un disque dur ou un SSD au format 2,5 pouces dans l’emplacement prévu à cet effet.
Comme vous le voyez sur nos photos, la connectique est assez étoffée : 4 prises USB 3.0 (dont une pour la recharge), une prise réseau Gigabit, un combo sortie micro/entrée micro mais, aussi, un capteur infrarouge pour éventuellement piloter la machine avec une télécommande compatible (non livrée). Car oui, le NUC peut aussi bien trôner sur le bureau, venir se positionner au dos d’un écran par l’intermédiaire de la fixation VESA fournie, que se cacher sous la télévision, dans le salon. En effet, peu importe la version choisie et les composants que vous y ajouterez, c’est une très bonne machine de bureau mais aussi une très bonne centrale à contenu multimédia.
Un PC de bureau qui ne consomme pas plus qu’une ampoule
Pour comparer ce NUC avec la génération antérieure (Nucleus i5 ou Zbox Sphere par exemple), nous y avons monté 8 Go de mémoire DDR3 et avons utilisé un module SSD M.2 (Intel 80 Go) pour le stockage. Dessus, nous avons installé Windows 8.1 et tous nos logiciels de torture habituels (PC Mark 8, 3D Mark, etc.). A la lumière des résultats livrés par ces derniers, le Core i3-5010U fait aussi bien que le Core i5-4200U. Voire mieux. Et sans throttle (bridage des performances en cas de chauffe) ce qui n’est pas toujours le cas pour les minis PC. Une jolie performance, de très bonne augure pour les autres références de processeurs de cette cinquième génération de processeur Core.
Rappelons tout de même que, contrairement au Core i5-4200U, le Core i3-5010U n’embarque pas la technologie Turbo Boost mais, qu’en contrepartie, ses fréquences sont plus élevées (2,1 GHz contre 1,7 GHz). En outre, la partie graphique du i3 fait mieux malgré sa fréquence entre 300 et 900 MHz alors que sur le GPU mouline entre 400 MHz et 1 GHz sur le 4200U. Alors certes, c’est encore insuffisant pour jouer à Assassin’s Creed Unity, mais pour des parties de HearthStone, de vieux jeux 3D ou faire fonctionner des émulateurs pour d’anciens titre console, c’est tout bon. Pour la bureautique, rien à signaler, c’est tout bon et pour le surf, idem. Grâce au SSD, tout va très vite et c’est que du bon.
Côté multimédia, ce NUC se révèle être un bon élément. Le moindre film Full HD ou 4K est décodé sans souci par le contrôleur graphique et Intel a même amélioré la prise en charge des formats audio par la partie PCH de sa puce (DTS supporté avec codec I2S).
Passons à la partie consommation. Sans surprise, ce petit PC NUC consomme 7 watts au repos contre 35,5 watts maximum en charge. Pas plus qu’une ampoule en somme. Et, là aussi, il fait mieux que le Zbox Sphere ou le Nucleus i5 dont les mesures sont consignées dans notre tableau comparatif. D’ailleurs, ce NUC nouveau cru se classe quatrième dans notre classement, derrière trois références Zotac.
Le premier, c’est le EN760, le seul des miniPC récent à embarquer une carte graphique dédiée (GeForce GTX 860M) et est donc plus puissant que n’importe quel autre protagoniste. Le second reste le Sphere, avantagé par son équipement, notamment au niveau de la connectique. Enfin, sur la troisième marche du podium se trouve le EI750. Son principal atout est son processeur Intel pour ordi de bureau, le Core i7-4770R. Dans ce petit PC, cette puce assure aussi bien les calculs que l’affichage par le biais de son contrôleur Iris Pro 5200, plus musclé que les Intel Graphics HD.
La ventilation présente à l’intérieur du boîtier en métal est particulièrement efficace… et silencieuse. Pas plus de 34 dB relevés, au plus fort de l’activité imposée par nos logiciels de test.
Une bonne réserve de puissance, une faible consommation, un encombrement réduit et un niveau de nuisance sonore quasi nul… Le NUC est sans conteste l’un des tout meilleurs mini PC du marché. Il trouvera parfaitement sa place derrière un écran pour assurer dans les tâches bureautiques exigeantes, ou relié à un téléviseur en tant que centrale multimédia haut de gamme. Il ne lui manque qu’un circuit graphique digne de ce nom pour assurer sur tous les tableaux, mais au labo de 01net.com, nous sommes convaincus que ces mini PC sont l’avenir de l’informatique sédentaire.
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