Canon PowerShot G12 : la promesse
Quel compact traîne toujours un photographe en complément de ses reflex ? Un Canon PowerShot G9/G10/G11 – rayez la mention inutile. Pourquoi ? Pour l’ergonomie, la robustesse, la qualité des clichés et l’écran orientable. Oui, pour tout ça. Et cela fait un moment que Canon a la mainmise sur ce type d’appareil. Mais la concurrence bouge vite : entre Samsung et son EX-1, Nikon avec le Coolpix P7000, Panasonic et son LX5 ou encore Olympus qui se lance dans la bataille avec son XZ-1, les photographes commencent à avoir le choix. Canon en a-t-il assez fait pour rester dans leur cœur ?
Canon PowerShot G12 : la réalité
R.A.S. sur la qualité de construction : c’est du très bon. Le boîtier tout métal rend le toucher agréable et très pro. Il ne dépareillera pas à côté d’un EOS 5D Mark II (lire le test). Les molettes de sélection de mode, d’ISO et d’exposition, placées sur le dessus sont bien rugueuses, ce qui évite toute modification intempestive lorsque qu’on le « jette » dans un sac par exemple.
On apprécie toujours autant la prise miniUSB standard – qui évite d’avoir le câble propriétaire –, la griffe flash, la molette en façade pour naviguer rapidement ou encore la roue codeuse qui rappelle bien celles des reflex de la marque. Côté ergonomie, il donnera toute satisfaction aux maniaques des reflex.
10 Mpix : qualité photo au top !
Largement conçu sur les bases du G11, le G12 conserve son capteur 10 mégapixels – à l’époque Canon était passé d’un capteur 14,7 Mpix sur le G10 à 10 Mpix sur le G11. Cette définition suffisante et maîtrisée est gage de qualité : le G12 est un appareil de pros, lesquels préfèrent avoir moins de pixels et une meilleure qualité d’image.
Les photos sont tout bonnement du niveau de celles d’un petit reflex et l’appareil fait des merveilles en basses lumières, en délivrant de belles images, propres à 1 600 ISO, acceptables même si très lissées à 3 200 ISO.
Une stabilisation au poil
Couplé à cette bonne tenue dans les hautes ISO, il faut noter la très bonne stabilisation optique. Appelée stabilisation hybride, elle n’équipe pour l’heure qu’une seule optique haut de gamme pour les reflex et… ce G12. Au musée du Louvre, section antiquités égyptiennes (peu éclairée pour cause de fragilité des œuvres) 95 % des images sont nettes à main levée. Du bon travail.
Toujours un peu mollasson
C’est le premier défaut de ce G12 : le temps de latence entre deux images, même Jpeg, est d’environ 2,5 secondes. C’est trop, bien trop selon nous : il faut passer en mode Rafale pour arriver à 1,5 i/s. Pas très sexy quand on compare à des compacts comme le vieux (mais excellent) WX1 de Sony.
La vidéo à la traîne
Pas de mise au point en continu pendant qu’on tourne, pas de zoom optique (un simple zoom numérique x4) et une « simple » définition HD 720p (1 280 x 720 points) quand le nombre de compacts qui tournent en 1080i se cesse de s’allonger. Bref, la vidéo n’est toujours pas son fort. Quant au grand-angle, on aurait aimé avoir droit à quelque chose de plus novateur que le très traditionnel 28 mm…
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