Huawei Watch : la promesse
La Huawei Watch est la première montre connectée de la marque, et son positionnement est à l’image de l’orientation prise par cette dernière depuis quelques mois : cap sur le haut de gamme ! Du packaging aux matériaux utilisés, jusqu’aux watch faces exclusives développées par Huawei, tout va dans le même sens. Et le prix est en conséquence : à partir de 399 euros. Les vaut-elle ?
Huawei Watch : la réalité
Le positionnement haut de gamme de la Watch de Huawei commence par le packaging, dans la lignée de ce qui se pratique dans le monde de l’horlogerie. La montre est logée dans un écrin feutré résolument premium que les amateurs de toquantes haut de gamme sauront apprécier à sa juste valeur.
Haut de gamme, la Watch l’est aussi par les matériaux utilisés. Point de boîtier en plastique, la Watch est déclinée en plusieurs versions, mais toutes réalisées en métal. Le boîtier de la montre est épais de 11,3 mm, soit davantage que la plupart des montres classiques, mais à l’usage, cela n’a rien de gênant.
Pour le moment, deux coloris de boîtiers (argent et noir) et cinq types de bracelets sont disponibles : deux bracelets en cuir noir, un bracelet milanais et deux bracelets en acier (argent et noir). Comme beaucoup de montres connectées, la Huawei Watch peut accueillir n’importe quel bracelet au format 18 mm. Et les bracelets maison se fixent au boîtier via un système ingénieux (de plus en plus répandu), facile à actionner.
Un écran bien constrasté
L’une des particularités de la Huawei Watch est d’être équipée d’un cadran en cristal de saphir qui, rappelons-le, est le second matériau transparent le plus résistant après le diamant. Un gage de solidité qui permet à l’écran de se prémunir des rayures. Et dans les faits, la promesse est tenue. Après plusieurs semaines d’utilisation quotidienne, nous n’avons noté aucune trace d’usure à sa surface. Nous sommes même allés jusqu’à jouer du cutter (et de la fourchette) sur sa surface pour éprouver ses limites. Rien à signaler.
Comme la Zenwatch d’Asus, la montre de Huawei intègre une dalle de type AMOLED. Utilisées depuis longtemps par Samsung sur ses smartphones haut de gamme, ces dalles se démarquent par un taux de contraste quasi infini très appréciable au quotidien. De même, le niveau de luminosité est plutôt bon, mais la montre n’intègre aucun capteur de luminosité ambiante. Résultat, on passe son temps à régler manuellement le niveau de luminosité dans Android Wear pour éviter d’illuminer toute la pièce dans les environnements sombres, et pour gagner en lisibilité lorsqu’on la consulte à l’extérieur. La Moto 360 de Motorola, elle, bénéficie d’un tel capteur et au quotidien, il constitue un vrai plus.
Concernant l’écran, précisons enfin qu’il offre une résolution de 286 points par pouce et une définition de 400 x 400 pixels. Suffisant pour afficher des caractères sans percevoir le crénelage (effet d’escalier). C’est toujours plus agréable à l’oeil.
Sous le capot, un moteur bien connu
Sous le capot, pas de surprise, la Huawei Watch reprend les standards du marché : un processeur Snapdragon 400 à 1,2 GHz, 4 Go de stockage interne, du Wi-Fi, du Bluetooth, un cardiofréquencemètre et les capteurs habituels : accéléromètre, gyroscope, et boussole. Deux remarques toutefois, elle intègre aussi un baromètre, ce qui n’est pas courant, et elle est dépourvue de module GPS. Concernant le GPS, peu de montres connectées en intègrent, certes, mais au regard du prix de la Watch, on s’attendait à l’y trouver. L’intérêt du GPS est de pouvoir traquer sa position pendant une session de running par exemple, sans avoir à emporter avec soi son smartphone. La SmartWatch 3 de Sony est l’une des rares sur le marché à proposer ce petit plus encore trop rare.
Les fonctions d’Android Wear, ni plus ni moins
Avec sa fiche technique finalement assez classique, et son OS Android Wear, la Huawei Watch offre forcément les mêmes fonctions que toutes ses concurrentes : de la réception de notifications à la reconnaissance vocale. À ces basiques s’ajoutent les applications du Play Store. Plus d’un an et demi après le lancement du système Android Wear, à défaut de trouver sur le Play Store des applis révolutionnaires, on y déniche l’essentiel. Et la plupart des grandes thématiques sont couvertes : sport, vie pratique, productivité ou transport. La plupart propose un accès facile aux fonctions de leurs équivalentes sur smartphones. Espérons toutefois que l’écosystème Android Wear s’étoffe dans les prochaines semaines de nouvelles applications qui iraient enfin plus loin. La remarque vaut également pour l’AppStore de l’Apple Watch.
L’autonomie dans la moyenne
Les montres Android Wear atteignent toutes plus ou moins la même autonomie d’une trentaine d’heures. Cette Huawei Watch ne déroge pas à la règle. Quittez votre domicile le matin vers 8h avec la batterie pleine, vous n’aurez à la recharger que le lendemain autour de midi. L’éteindre durant la nuit permettra de gagner une petite demi-journée. Quoiqu’il en soit chaque soir, il faudra soit l’éteindre, soit la recharger. Tout comme l’Apple Watch d’ailleurs.
La montre se recharge via trois connecteurs sur un socle circulaire propriétaire. Dommage que Huawei n’ait pas fait le choix de l’induction, comme Motorola par exemple. Cela aurait permis à la montre de se recharger avec n’importe quel chargeur sans-fil standard. De même, il faudra passer par l’achat d’un chargeur propriétaire supplémentaire pour profiter d’une solution de secours au bureau, par exemple. Et ce dernier n’est pas donné (autour de 50 euros sur Amazon).
Astuce : Vendu 79 €, le bracelet connecté Band Z1 de Honor utilise le même chargeur que la Huawei Watch. Pour 29 € de plus que le prix d’un chargeur additionnel pour la Watch, vous aurez donc droit en plus à un tracker d’activité plutôt joli équipé d’un écran circulaire à l’affichage monochrome.
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