La première Huawei Watch ciblait plutôt les adeptes de montres haut de gamme n’ayant rien à envier aux modèles d’horlogerie. Virage à 180 degrés avec la Huawei Watch 2 4G vendue comme une sportive hyperconnectée. Son principal avantage ? Vous «libérer de votre smartphone», comme le promet Huawei. Car cette Smartwatch fonctionne avec une carte SIM pour accéder à Internet et passer des appels indépendamment du smartphone. Le tout pour 370 euros. Attention : contrairement à certaines montres sportives Android que l’on peut utiliser avec un iPhone grâce à l’application iOS Android Wear, il est impossible d’appairer la Huawei Watch 2 avec un smartphone d’Apple.
Un design massif
Pas de cuir mais du plastique pour le bracelet qui doit tenir le choc des entraînements. La lunette est en céramique, un matériau plus résistant aux rayures et à l’abrasion que l’acier inoxydable. Le produit est étanche (IP68) et résistant à la poussière. Amovible, le bracelet est également disponible dans 9 couleurs différentes. Mais il est accessible uniquement dans la taille standard de 22 mm. Autant dire que la montre s’adapte très mal aux petits poignets, et ce, d’autant plus que son cadran est encombrant et épais. C’est un premier mauvais point car cela ne permet pas de porter la montre de manière confortable, ni de l’ajuster. Et cela porte notamment préjudice aux résultats livrés par le capteur cardiaque supposé rester au contact direct de la peau pour produire des données fiables. Niveau design, la ligne de la montre s’en trouve aussi alourdie car l’écran paraît tout petit. Dernier bémol : la luminosité de ce dernier tout à fait insuffisante, ce qui rend très malaisée l’utilisation de ce modèle en extérieur. On finira sur une touche plus heureuse concernant la finition plutôt soignée de l’objet avec sa bague chromée et ses chiffres gravés.
Comme dans un film de James Bond
La première des choses à faire avec cette déclinaison «Sport», c’est d’insérer une carte nano SIM 4G dans le boîtier. Ce qui nécessite d’ôter la partie basse du bracelet pour accéder au slot. Un coup de main pas si évident à prendre. Deux possibilités s’offrent alors à l’utilisateur. Il peut opter pour une carte SIM indépendante de celle de son smartphone mais dans ce cas-là, il se prive des notifications de ce dernier, même s’il peut accéder à un certain nombre d’informations via son compte Google, tel son carnet d’adresses. Il peut aussi – et c’est la meilleure solution – utiliser une déclinaison nano de la carte SIM de son téléphone, la montre fonctionnant alors comme un miroir de l’appareil.
On entre le code PIN et c’est parti. On peut passer des appels, envoyer des messages et se connecter à Internet en passant par le Wi-Fi ou la 4G. Et c’est un véritable bonheur de partir pour un entraînement sportif sans avoir à s’encombrer de son smartphone. Ou de passer son premier appel téléphonique directement depuis sa montre, comme dans un film de James Bond. D’autant que le son est de bonne qualité, aussi bien en réception qu’en émission. Même enthousiasme pour télécharger des applications directement depuis le Play Store ou commander un Uber en deux secondes sur la montre.
Android Wear 2 à la peine
Passée l’euphorie des premières heures, on est vite douché par des problèmes récurrents de connectivité. Il nous est arrivé fréquemment de perdre le signal de façon abrupte. Gênant si l’on est parti sans son smartphone. Par ailleurs, s’il est possible d’être appelé sans son smartphone à proximité, on ne peut recevoir de notifications type messages texte ou mails. Tout cela rend l’indépendance de la Huawei Watch 2 considérablement limitée. Les moins accros au genre, se contenteront du modèle sans 4G vendu 329 euros. Signalons, en revanche, l’excellence du signal GPS capté de façon hyper rapide dès que l’on se retrouve à l’extérieur.
L’ergonomie de la montre est plutôt réussie avec ses deux boutons en haut et en bas à droite permettant d’accéder rapidement et simplement à toutes les fonctionnalités. Le menu circulaire sur Android Wear 2 est également très facile à adopter, de même que les glissements de gauche à droite pour sortir d’une appli ou de bas en haut pour y naviguer. Mais les temps de latence sont conséquents, dus à la fois à la mauvaise réactivité de l’écran et à la lourdeur du système d’exploitation.
Le clavier s’avère aussi peu pratique à utiliser avec sa petite taille. Mieux vaut avoir recours à la reconnaissance vocale. La synchronisation des données est cependant très rapide et la recharge également. Niveau autonomie, la montre tient une journée à plein régime et deux sans avoir recours au capteur cardiaque. Plutôt au-dessus de ce que font ses concurrentes Android Wear.
Des applications limitées
Le catalogue Android est pauvre et certaines applications inintéressantes à utiliser sur la montre comme Google Maps qui affiche une perspective minuscule et ne permet pas de calculer un itinéraire ou d’être guidé. Dommage pour les conducteurs de deux roues qui en auraient fait bon usage.
Un mot sur les applications pour smartphone recommandées pour utiliser la montre. Il faut en ouvrir trois en permanence : Android Wear, Huawei Santé et Huawei Watch. Une vraie usine à gaz donc. Mais seul Android Wear est indispensable. Sans son ouverture en tâche de fond, impossible de recevoir des notifications. Si les applications du constructeur permettent de visualiser les données de son activité, elles apportent très peu de valeur ajoutée. On préférerait presque utiliser Google Fit qui n’est pourtant pas la plus performante du marché.
Enfin, l’intérêt sportif de la Huawei Watch 2 est limité malgré ses capteurs de bonne qualité. La montre propose une offre variée de programmes (course, marche, vélo, tapis roulant, etc..) et dispose de plusieurs fonctionnalités bienvenues comme la possibilité de paramétrer des alertes en fonction de sa fréquence cardiaque. Mais les informations affichées durant une session sont trop nombreuses et peu lisibles. Au quotidien, la montre est, en revanche, assez agréable à utiliser pour suivre son activité physique. On apprécie, par exemple, la comptabilité des sessions debout et assis dont l’ampleur laisse parfois sans voix à la fin de la journée.
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