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Test : Huawei P8, un très beau smartphone encore mal optimisé

Nos tests de la version finale du Huawei P8 confirment que le smartphone est une déception, à ce stade. Le mode HDR est presque inopérant, et son autonomie n’est pas à la hauteur d’un appareil haut de gamme.

L'avis de 01net.com

Huawei P8

Autonomie & charge

0 / 5

Affichage

2 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 19/05/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Huawei P8

Mémoire vive 3 Go
Taille 5.2 "
Voir la fiche complète

Huawei P8 : la promesse

Mise à jour du 19/05/15 :
Après avoir obtenu la version définitive du système du Huawei P8, nous avons effectué de nouvelles mesures qui confirment la plupart des résultats décevants de la première version :
– L’autonomie ne s’améliore pas, et les scores sont très moyens pour du haut de gamme. L’appareil ne tiendra pas la journée en utilisation soutenue.
– La fonction Knuckle Sense, qui permet de prendre des captures d’écran en “toquant sur l’écran” avec le doigt replié, s’active encore souvent avec le doigt en position normale. On peut désormais la désactiver… En fait, elle est même désactivée par défaut ! (NDLR : problème corrigé depuis par mise à jour)
– La fonction HDR de l’appareil photo n’apporte souvent aucun changement par rapport au rendu sans HDR. Toutefois, les clichés de base offrent déjà un résultat très proche d’un rendu HDR, ce qui nous laisse penser que le HDR est activé par défaut en mode de prise de vue automatique (par ailleurs, de très bonne qualité).

Le Huawei P8 reste toutefois très bon dans certains domaines : son interface eMUI est très agréable, son écran est excellent, son design très réussi, son rendu sonore est très soigné (casque et haut-parleur), et il ne chauffe que très peu. Enfin, ses performances se sont nettement améliorées en 3D : de 10 000 à 12 000 points sous Antutu, et de 35 à 50 ips dans Epic Citadel ! D’autres mises à jour pourraient donc corriger le tir. Nous ne manquerons pas de mettre à jour le test, de nouveau, si Huawei parvient à optimiser davantage son appareil au cours des prochaines semaines.

Article original du 29/04/2015 :
A l’issue de la présentation de son nouveau smartphone haut de gamme P8, Huawei a fourni aux médias un exemplaire de l’appareil, que beaucoup se sont empressés de tester. Erreur de communication flagrante de la part de Huawei, puisque selon nos informations, l’appareil est équipé d’un logiciel très loin d’être final, juste suffisant pour en faire une première démonstration. Certaines capacités ne sont pas encore fonctionnelles, et quelques bugs nous ont alertés.

Les ingénieurs de Huawei nous ont expliqué que l’appareil n’était pas censé être testé, et que tout sera réglé pour la version définitive du système, disponible juste avant la commercialisation du smartphone courant mai. À ce jour, aucun média français ni international ne dispose d’un P8 final. Il est donc impossible de noter définitivement cet appareil, mais on vous dit cependant tout ce qu’il faudra améliorer pour en faire un smartphone capable de faire face à la concurrence haut de gamme du marché, notamment le Xperia Z3 de Sony.

Huawei P8 : la réalité

Le point fort du Huawei P8, c’est son design. Ses finitions sont parfaites, les matériaux utilisés sont nobles (presque entièrement en métal), et les formes de l’appareil sont très classes. L’unique haut-parleur du smartphone est puissant et sonne bien (malgré un peu de saturation). Seul hic : le P8 ressemble au Sony Xperia Z3 à s’y méprendre. A sa décharge, il est plus fin, un zeste plus étroit et un peu moins lourd. Mais il n’est pas étanche. Et attention : de l’aveu même d’un ingénieur du fabricant, la gamme P de Huawei « est conçue pour le design, pas vraiment pour les performances ».

Un écran un peu plus lumineux ?

Avec une luminosité confortable de 470 cd/m² et un très bon taux de contraste de 1620:1, l’écran du P8 est d’excellente qualité (celui du Z3 est toutefois plus lumineux). Sa définition est largement suffisante (424 ppp) et la dalle IPS (larges angles de vision) couvre une large gamme de couleurs pour aller notamment très loin dans les rouges et les verts.

On veut plus de puissance !

Certes, le processeur Kirin 930 du P8 ne tombe pas dans la débauche de puissance. Il évite habilement les cœurs Cortex-A57, trop gourmands en énergie. Ses huit cœurs Cortex-A53 assurent largement de quoi faire tourner toutes les applications Android. Et sans chauffer. En revanche, l’interface de certaines applications pourrait être un peu plus fluide et réactive. La puce graphique Mali T628 s’essouffle vite face à la définition Full HD de l’écran. Dans les jeux vidéo, c’est très limite (35 images par seconde au test Epic Citadel), mais au moins, l’appareil ne chauffe pas et maintient ses performances sur le temps (30 ips après 20 minutes de test Epic Citadel). Le système (Android 5.0) est entièrement 64 bits, et l’interface EMUI 3.1 reste très agréable à utiliser.

Plus d’autonomie !

Nos tests d’autonomie avec le P8 sont très décevants. Moins de 8 heures en lecture vidéo, à peine plus de 6 heures dans notre nouveau test polyvalent, et seulement 12 heures en conversation vocale, c’est bien trop peu pour faire face à la concurrence (notamment le Xperia Z3, qui est l’un des meilleurs du marché dans ce domaine). Malheureusement, selon les ingénieurs de Huawei, l’autonomie ne devrait pas être significativement améliorée lors de la mise à jour finale.

Des photos mieux maîtrisées svp !

Huawei a mis le paquet sur la photo. Le résultat est pourtant inégal selon les situations. Sur notre mire, c’est assez séduisant : l’image est bien lissée et reste détaillée, naturelle. En basse lumière, c’est aussi bien géré : les détails persistent, sans trop de bruit, mais la luminosité reste faible. En extérieur, les images sont propres, mais un peu trop retouchées à notre goût. Et le mode HDR n’est pas encore fonctionnel. Le mode de prise de photo instantanée (double clic sur le bouton volume bas lorsque l’appareil est en veille) offre une image en 10 mégapixels au format 16:9 malgré un réglage en 13 mégapixels natif… Bref, des bugs et une qualité d’image qui devraient se régler avec la mise à jour du fabricant. En vidéo, l’image Full HD est compressée dans un débit trop faible (10 Mbps) et la stabilisation est mal maitrisée. Il n’y pas de mode HDR temps réel, pas de 4K, et pas de mode rapide à 120 ips.

Exemple de photo “Light Painting”, assez réussi.

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