Huawei Mate S : la promesse
Après l’excellent Mate 7, Huawei présente le Mate S, un nouveau modèle plus petit (5,5 pouces), mais toujours orné d’une magnifique coque en métal. On y trouve un écran Full HD AMOLED, la techno d’affichage de luxe de Samsung, ainsi qu’un lecteur d’empreintes digitales, un capteur optique stabilisé, et un processeur Kirin 935. La nouvelle bombe du moment ?
Huawei Mate S : la réalité
Côté design, le Mate S s’impose clairement comme le plus beau smartphone 5,5 pouces du marché. Et aussi le plus compact, à tel point que le Mate S fait passer l’iPhone 6 Plus pour un smartphone au design presque grossier. Le LG G4 est finalement le seul à pouvoir rivaliser avec la compacité du Mate S… Et encore, il est plus épais.
La coque entièrement en métal du Mate S est magnifique. Elle reste très fine avec une forme légèrement arrondie pour une prise en main très agréable. En façade, l’écran recouvre une très grande partie de la surface de l’appareil, et son verre de protection légèrement arrondi sur les côtés (dit « 2,5D ») fait très bel effet. C’est une réussite totale. Notez tout de même que l’indice DAS du Mate S nous semble assez élevé (1,72 w/kg, mesure tête).
Très bon écran
L’écran du Mate S exploite une technologie AMOLED qui a déjà fait ses preuves chez Samsung. L’effet est garanti en matière de contraste (parfait) et d’angles de vision. L’image est presque palpable, et les couleurs très flatteuses, surtout qu’il est possible de régler la balance des blancs en fonction de ses préférences. Attention, Huawei ne maitrise pas pour autant cette dalle aussi bien que Samsung : elle n’est pas aussi lumineuse (moins de 400 cd/m², alors que Samsung peut atteindre les 600 cd/m²), et les couleurs sont un peu moins fidèles. Qu’importe, c’est de l’AMOLED !
Capteur digital ultra-rapide, système ultra-fluide
Le Mate S est extrêmement agréable à utiliser en toutes circonstances, et c’est son principal point fort. Sa prise en main est bonne, son capteur d’empreintes digitales est extrêmement rapide. Il permet de réveiller d’un seul geste l’appareil directement sur le menu d’accueil. Ensuite, tout est parfaitement fluide et réactif. Avec une touche d’esthétique bien choisie (des thèmes sont disponibles), une excellente rapidité, et de nombreuses astuces ergonomiques, la surcouche eMUI de Huawei s’impose comme l’une des meilleures du marché. Le fabricant a notamment ajouté un mode multitâche avec écran partagé, mais compatible avec seulement huit applications…
Performances instables en 3D
Quand on torture un peu plus le smartphone, autrement que dans un usage classique, ses performances commencent à vaciller. Les scores de l’appareil à nos différents tests varient beaucoup, ce qui témoigne d’une forte tendance du processeur à réguler sa température de manière radicale. Rien de grave pour la plupart des applications Android. C’est surtout dans les jeux en 3D perfectionnés que cela coincera parfois, les performances 3D de la puce Kirin 935 du Mate S étant parfois inférieures à celles du Kirin 930 du Huawei P8 dans nos tests. Les circuits graphiques sont pourtant identiques. Le Kirin 935 fonctionnant à des fréquences légèrement plus élevées, on se dit que la puce arrive à la limite de son architecture. Peut-être qu’une mise à jour du système réglera le problème.
Autonomie un peu trop moyenne
Etonnamment, la batterie du Mate S est identique à celle du P8 (2680 mAh). Et elle ne fait pas vraiment mieux dans nos tests d’autonomie. C’est surtout en appel vocal que ça coince chez Huawei : seulement 10 heures 24 minutes pour le Mate S (12 heures pour le P8), alors que d’autres appareils haut de gamme dépassent allègrement les 20 heures. En lecture vidéo, le Mate S s’en sort honorablement avec presque 11 heures d’autonomie, mais son endurance chute vite dès qu’il est très sollicité : 6 heures 24 minutes dans notre nouveau test d’autonomie. En pratique, tout comme le P8, le Mate S ne dépassera la journée qu’en évitant de l’utiliser de manière intensive.
Le capteur photo nous laisse sur notre faim
Même constat qu’avec le P8 : le Mate S délivre des images de qualité correcte, mais largement en-dessous de ce dont est capable un smartphone haut de gamme actuel (Samsung S6, LG G4, iPhone 6, etc.). Le mode HDR est très léger, surtout que la puce de traitement d’image fait déjà un boulot similaire en mode automatique. Les images offrent des couleurs justes et une bonne balance des blancs, de beaux contrastes, mais elles manquent beaucoup de précision dans les détails, de piqué. Un problème imputable à la mise au point, ou alors au lissage logiciel plus complexe qu’implique un capteur RGBW (quatre sous pixels).
En vidéo, la stabilisation optique de notre appareil ne parvenait pas vraiment à maintenir une image bien à l’horizontale, provoquant un petit effet « mal de mer ». Par ailleurs, il n’y a pas de mode Full HD en 60 images par seconde, ni de mode ralenti en 720p… Ni de vidéo HDR en temps réel…
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