Huawei enchaîne les mises à jour de ses écouteurs true wireless haut de gamme. À peine un peu plus d’un an après la commercialisation de la troisième génération de FreeBuds Pro, la quatrième a déjà pointé le bout de son nez. Pas évident au premier abord de voir de réelles différences, tant le form factor demeure relativement identique. C’est surtout du côté des performances qu’il faut se tourner selon le constructeur chinois : réduction de bruit améliorée et qualité de la voix en kit mains libres.
Question finition, rien à dire : les FreeBuds Pro 4 offre largement ce qu’il faut pour un modèle à 200 euros. Le plastique noir mat du boîtier est épais et rehaussé de liserés dorés élégants quoiqu’un peu bling-bling. Même chose pour les écouteurs (5,8 grammes) qui arbore aussi ces dorures et de fines stries pour habiller la surface plane des tiges. La forme des écouteurs est semblable aux générations précédentes et ce n’est pas pour nous déplaire.
Confort éprouvé
Le confort est au rendez-vous, tout comme le maintien éprouvé lors de notre traditionnelle course à pied (certifiés IP54). Ils sont livrés avec quatre tailles d’embouts en silicone (semi-intra-auriculaire) et trois tailles d’embout à mémoire de forme très confortables et fournissant une bonne isolation passive. Sous le boîtier, un port USB-C (câbles USBC vers USB-A fourni) permet de le recharger. En revanche, aucune compatibilité Qi n’est proposée.
Attention toutefois, les surfaces des trois éléments sont très sensibles aux traces de doigts. Avec leur aspect brillant, les écouteurs ont également tendance à glisser des mains lorsqu’on les manipule. Même si leur construction paraît très robuste, ils sont donc à manier donc avec prudence !
Contrôle tactile et par pincement
Les commandes des FreeBuds Pro 4 sont extrêmement complètes, car combinant pression sur les tiges et surface tactile sur le reste des écouteurs. La lecture/pause, le changement de piste, la réponse aux appels, le basculement entre ANC et transparence, mais aussi le volume (par glissement du doigt sur les tiges) sont ainsi pris en charge. Les clics émis lors des pincements sont agréables et permettent de bien confirmer la commande. Les surfaces tactiles répondent également très bien, sans être trop sensibles pour éviter des déclenchements indésirables. Seul regret, les retours vocaux sont uniquement en anglais et ne peuvent être modifiés pour une autre langue. 
Tout cela est bien entendu personnalisable au sein de l’application compagnon Huawei AI Life (IOS et Android, via Huawei AppGallery). Au passage, l’appairage rapide n’est disponible qu’avec un smartphone de la marque. Pour ceux utilisant les deux autres systèmes d’exploitation, il faudra le déclencher grâce au discret bouton disposé sur l’un des côtés du boîtier. Le reste de l’application est relativement complet et simple d’utilisation via une interface claire. 
La personnalisation des contrôles est exhaustive ; le reste n’est pas au niveau des meilleures du marché comme celle de Sony, mais propose cependant de quoi faire : contrôle du bruit, contrôle par les mouvements de la tête, test de port d’embout, mises à jour ou émission d’un son pour les retrouver. Les paramètres d’égalisation sont également complets avec six présélections « basiques », deux « professionnelles » et un égaliseur manuel à dix bandes toutefois un peu caché (discret bouton + en haut à droite de l’interface). 
Une très belle spatialisation
Ces égalisations permettront d’affiner la signature sonore des FreeBuds Pro 4. Parlons d’abord un peu technique : les écouteurs intègrent chacun un transducteur médium/grave de 11 mm, mais aussi un tweeter plantaire de 14 mm chargé de reproduire les aigus. En découle un spectre assez large, notamment dans les graves qui peuvent descendre dans des fréquences assez basses. Cela ne nuit pas vraiment au reste des fréquences qui demeurent bien rendues, si ce n’est dans les bas médiums. Un phénomène qui a tendance à décharner sensiblement les voix qui manquent alors légèrement de chaleur. Les aigus bien présents offrent un tranchant agréable permettant de bien distinguer et de détacher chaque instrument les uns des autres. Revers de la médaille certains sons de percussion navigants dans les hautes fréquences (caisses claires, cymbales, charleston) peuvent s’avérer agressifs et fatigants à la longue.
Nous avons cependant réussi à atténuer le phénomène en choisissent l’égalisation « Équilibré », bien plus douce à nos tympans. Notons également une excellente spatialisation du signal sonore. Même sans compatibilité Dolby Atmos, les instruments prennent bien leur place sur les voies de droite et de gauche, mais bénéficient aussi d’une profondeur appréciable. Belle maîtrise de la part des ingénieurs de Huawei sur ce point. Question codecs, en plus des classiques SBC et AAC, les FreeBuds Pro 4 proposent le LDAC et le format L2HC 4.0, propriétaire de la marque chinoise.
La réduction active du bruit plus difficile
La réduction active du bruit souffre quant à elle de quelques défauts. Si les fréquences les plus basses sont très bien atténuées, c’est moins le cas plus on monte dans le spectre. Dans la rue, les bruits de moteurs des grosses cylindrées sont donc peu perceptibles, mais ceux de certains petits scooters paraissent bien moins gérés. C’est également le cas des conversations que l’on perçoit bien trop facilement lorsqu’on se trouve à proximité. Cela peut être atténué de manière plus efficace en choisissant les embouts en mousse permettant une meilleure isolation passive.
Le pendant de ces défauts se retrouve dans le mode transparence. Là aussi, les aigus sont mal reproduits, empêchant une restitution naturelle du paysage sonore nous entourant. Les conversations sont par exemple peu intelligibles et on a vite fait de retirer les écouteurs plutôt que d’utiliser la transparence. On apprécie en revanche une très bonne gestion des bruits du vent dans les micros, presque inexistants.
Incroyable kit mains libres
Cela n’est certainement pas étranger à l’excellente performance des FreeBuds Pro 4 en tant que kit mains libres. Il faut dire que Huawei a mis ici le paquet avec quatre micros par oreillette, dont un à conduction osseuse. Ils sont épaulés par un algorithme ultra efficace, allant jusqu’à annoncer une élimination des bruits parasites jusqu’à 100 dB. Difficile de mesure cela, mais à l’usage, nous avons été bluffés. Lors d’une conversation tenue depuis une rame de métro, difficile pour notre interlocuteur de se rendre compte que nous étions dans un environnement extrêmement bruyant. Bien sûr quelques artefacts apparaissent sur la voix, mais rien de très gênant, surtout qu’elle reste parfaitement intelligible. Les écouteurs de Huawei font clairement partie des meilleurs modèles du marché dans cette utilisation-là.
On ne peut malheureusement pas en dire autant de la gestion de l’autonomie. Lors de notre test en conditions réelles, nous avons à peine tenu 4 h 45 avec réduction de bruit activée. Une performance qui se situe vraiment dans le bas de la fourchette actuelle. Sans ANC, on approche péniblement des 7 heures d’utilisation. Dommage que Huawei n’ait pas profité de cette nouvelle génération pour améliorer drastiquement ses performances sur ce point.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
