HTC One A9 : la promesse
Contrairement à ce que son design ou son prix pourrait laisser supposer, le smartphone HTC One A9 n’est pas à proprement parler le modèle haut de gamme, qui succède au fer-de-lance One M9 du constructeur. Malgré un équipement riche, il manque au A9 les quelques petits « plus » qui caractérisent souvent le haut du panier : un écran Quad HD voire 4K, des mégapixels en abondance pour le capteur photo ou même une mémoire vive de 3 ou 4 Go pour exceller en multitâche… Même son processeur, ne compte pas parmi les plus puissants du marché !
Quoi qu’il en soit, le pouvoir de séduction de ce nouveau smartphone, qui ressemble comme un frère à l’iPhone 6s, est indéniable et nous avions hâte de savoir ce que vaut vraiment ce mobile. Fin du suspens avec ce test.
HTC One A9 : la réalité
Avec son élégant boîtier en métal, (presqu’) aussi fin et léger que l’iPhone 6s, le One A9 malgré son format 5 pouces plus grand, a un air de famille incontestable avec le dernier-né d’Apple.
HTC One A9 : 7,3 mm d’épaisseur pour 143 g.
Quelques éléments permettent bien sûr de les distinguer (taille, logo, bouton sous l’écran de forme différente, etc.) mais la confusion reste possible.
A gauche HTC One A9 au format 5 pouces, à droite l’Apple iPhone 6s, 4,7 pouces.
Une chose est certaine, le niveau de finition apporté par HTC au One A9 est digne des plus beaux hauts de gamme et s’inscrit dans la lignée des derniers One M8 et M9. Avantage ultime de ce smartphone face à celui d’Apple, il est équipé d’un lecteur de micro SD capable d’accueillir les cartes jusqu’à 200 Go. De quoi être à l’aise en toutes circonstances, en dépit des 10 Go internes (16 au total) mis à la disposition de l’utilisateur.
Si le One A9 est équipé moins haut de gamme que le One M9, cela ne l’empêche pas (enfin !) de disposer d’un capteur d’empreintes, en façade, sous l’écran. Et ce qu’on apprécie tout particulièrement, c’est que ce capteur, en plus d’être rapide et efficace, permet de déverrouiller l’écran, y compris lorsque ce dernier est éteint.
Séduisant jusqu’au bout de son écran.
Pour son One A9, HTC a fait le choix de la technologie Amoled… pour le meilleur ! Certes, la luminosité de cette dalle Full HD à l’excellente résolution (440 points par pouce) n’atteint « que » 363 cd/m² alors que depuis le Galaxy S5, Samsung est capable d’offrir à ses modèles Amoled haut de gamme une luminosité supérieure à 500 cd/m². Mais les couleurs vives et les noirs profonds de l’écran 5 pouces du A9 sont un régal pour les yeux.
Un système Android efficace et à jour
Si avec un design réussi et un bel écran, un constructeur sait qu’il a déjà accompli la moitié du chemin, il reste quelques facteurs sur lesquels les utilisateurs sont attentifs. Et le logiciel en est un. HTC ne commet pas d’erreur à ce niveau puisqu’en dehors des derniers Google Nexus 5X et 6P, son smartphone est le premier à fonctionner avec la toute dernière version d’Android (6.0), Marshmallow. En renfort de cette dernière, on retrouve HTC Sense, qui reste l’une des surcouches les plus réussies du marché. Le One A9 offre une navigation fluide et rapide qui satisfera la grande majorité des internautes.
Suffisamment puissant, pas assez endurant
Le nouveau smartphone de HTC est équipé d’un processeur de toute dernière génération, le Snapdragon 617 de Qualcomm. Il ne s’agit pas, pour le successeur du 615, du plus puissant du marché, loin s’en faut, mais il suffit à la plupart des usages y compris les jeux 3D. A Epic Citadel, on relève des résultats autour de 35 images par seconde en ultra haute qualité, bien en dessous d’un Exynos 7 ou d’un Snapdragon 810, au-delà des 40 à 50 images/s. La montée en température, lors d’une session de jeu, est cependant bien présente, plus que sur un iPhone 6s. Pas suffisamment toutefois pour nuire à la stabilité des performances.
Avec le finesse du boîtier vient malheureusement une batterie de moyenne capacité (2150 mAh). L’endurance du mobile n’est donc guère supérieure à celle d’un iPhone 6s. En appel, l’appareil approche toutefois les 14 heures, ce qui n’est pas si mal. En surf 4G et en lecture vidéo, le A9 fait, en revanche, moins bien, soit autour de 10 heures. Avec un peu plus de 6h30, l’autonomie polyvalente est un peu faiblarde. Pour passer le cap de la journée, il faudra prendre garde à ne pas trop abuser des applications énergivores.
Une amélioration en Photo
HTC a équipé son A9 d’un capteur moins riche en pixels que celui du M9 mais judicieusement accompagné d’une stabilisation de type optique.
Sans être à la hauteur d’un Samsung Galaxy S6, d’un LG G4, voire d’un iPhone 6s en termes de richesse des détails ou de piqué, le smartphone s’en sort plutôt bien. Le menu photo se fait bien plus pratique qu’auparavant et l’autofocus se montre très rapide, y compris en mode HDR (qui règle généralement les problèmes de sur- ou sous-exposition mais ralentit la capture de la photo).
Le mode HDR du A9 (à gauche) est efficace mais on relève un meilleur piqué et une plus grande richesse de détails sur le LG G4 (à droite).
En basses lumières, le One A9, s’en sort bien mieux qu’un One M9 même si les clichés restent un peu sombres et pixellisés. En vidéo, c’est assez correct même si l’appareil peine parfois à faire la mise au point. Pas de vidéo 4K au programme comme sur le M9. Les amateurs de photo dispose, en revanche, d’un mode pro pour photographier en format raw.
Enfin, si le HTC One A9 ne dispose pas des haut-parleurs BoomSound présents sur les derniers One (une véritable merveille de puissance et de qualité audio), le smartphone est désormais compatible Hi-res. De quoi profiter pleinement de sa musique… mais au travers d’un casque !
Crédits photo : Lionel Morillon
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