Dans la famille Spectre 13, nous appelons « le plus fin du monde » ! Cousin du Spectre 13 x360, cet ultraportable au format 13,3 pouces n’a, pour sa part, pas vocation à se transformer en tablette ou à être disposé la tête en bas sur un bureau. Il mise plus sur son design ultrafin et son moteur ultrapuissant pour convaincre ceux qui hésiteraient entre lui et la version la plus haut de gamme du MacBook 12 pouces d’Apple, tous deux vendus 1800 euros. Voyons s’il parvient à ses fins.
Le Spectre 13 est vraiment très fin. Oui, pas de doute, HP a joué du rouleau compresseur pour concevoir cet ultraportable et parvenir à réduire l’épaisseur à 1,26 cm au plus haut, patin compris. Et pour construire son dernier-né, l’américain n’a pas utilisé du « bête » plastique.
Non, le dessous et le dessus de la machine sont en fibre de carbone, un matériau très fin, très léger et robuste.
Le capot de l’écran, frappé du logo déstructuré « HP » réservé à l’élite des PC de la marque, est composé d’un alliage d’aluminium. Et ce, afin de conférer un peu de rigidité à la machine et une meilleure prise en main. Cependant, cela n’impacte nullement le poids de l’engin : 1,1 kilo (et 356 grammes pour l’adaptateur secteur).
Du côté des lignes, c’est tant en rondeur qu’en angle droit que le Spectre se définit. Rond sur les bords de l’écran 13,3 pouces et du repose-paume, plus affûté sur la partie arrière, qui accueille trois prises USB Type-C (un adaptateur Type-C/USB est fourni) et une prise casque.
Partie arrière qui, d’ailleurs, est de couleur bronze rosé et adore collectionner les traces de doigts ! Ce placage un peu « bling-bling » vient trancher avec la couleur chocolat de l’appareil mais, in fine, est plutôt réussi. La tenue dans le temps demeure toutefois un peu difficile à évaluer après seulement deux petites semaines de test. Nous émettons quelques réserves de ce côté car nous avons, bien malgré nous, réussi à la rayer légèrement…
Pour éviter des accidents de ce genre, HP a eu la bonne idée de livrer une housse souple et matelassée dans laquelle on peut glisser l’appareil. Accessoire indispensable, vous l’aurez compris.
HP Spectre 13 : clavier assorti du plus bel effet
Après s’être extasié sur la finesse et la très jolie finition de la machine, il est temps de s’en servir ! On attrape l’écran 13,3 pouces, on le déploie et on tombe nez-à-nez avec un clavier à touches séparées et rétroéclairées, reprenant le code couleur de la machine.
Une fois le Spectre mis en marche, la lumière diffusée par le rétroéclairage reprend les couleurs de la machine. Le touchpad, lui, ne s’illumine pas mais occupe une place raisonnable sur le repose-paume. Jusqu’ici, HP nous en met plein les yeux.
Faute de nous en mettre plein les oreilles. En effet, de part et d’autre du clavier se trouvent les enceintes de la bête, estampillées Bang & Olufsen, mais qui sont d’une qualité tout à fait moyenne. Préférez-leur un bon casque.
Qualité d’affichage, la bonne surprise
D’une pression sur la touche d’allumage, Windows 10 s’affiche presque instantanément à l’écran. Mais quelque chose gêne nos rétines délicates : les infâmes et larges bords noirs qui courent tout autour de la dalle IPS Full HD (1920 par 1080 pixels) ! Ils délimitent « durement » les contours de l’image et ne mettent pas l’espace de travail proposé en valeur. Pourquoi ne pas avoir opté pour du bord à bord comme Dell sur son XPS 13 ? Surtout que la dalle est non-tactile malgré la présence d’une vitre de protection brillante qui pourrait suggérer le contraire. Vitre qui, d’ailleurs, reflète à la perfection l’environnement et les parasites lumineux sur l’écran. Enfer !
Heureusement, soumis à notre sonde de test, la dalle IPS s’en tire avec les honneurs. Sa luminosité est très correcte, évaluée à 349 cd/m2 sur cinq points ; quant au taux de contraste, il dépasse les 1350:1, une valeur devenue très rare sur ce type de dalle. De là à affirmer que HP sélectionne ses dalles avec soin, sans doute pas. Le plus probable étant que l’américain booste le rendu des zones sombres et des couleurs électroniquement. Quoi qu’il en soit, la qualité de rendu est incontestable, ne boudons pas notre plaisir ! Regarder films et photos avec une bonne qualité d’affichage est devenu de plus en plus rare dans le monde de l’ultramobilité sur PC. Même sur le haut de gamme.
Puissance au rendez-vous
Avant de parler composants, il faut saluer l’effort d’intégration que HP est parvenu à faire dans 1,3 cm d’épaisseur. Pas d’anémique Core m5 comme sur le dernier MacBook 12, mais bien un véritable processeur Intel Core i7-6500U de dernière génération. De quoi faire tourner d’autres logiciels qu’une simple suite bureautique, un navigateur ou un client mail et ce, sans mettre la machine à genoux.
En effet, un peu de retouche photo ou de montage vidéo léger à diffuser sur YouTube s’envisage mais gardez à l’esprit que ce n’est pas la vocation première du Spectre 13.
Bien sûr, le jeu 3D à la mode est à proscrire. La partie graphique du Core i7 ne le supporterait pas très bien, scores de test à l’appui : 30 à 44 images par seconde seulement en 1280 par 720 pixels dans nos trois jeux de référence. En outre, si vous lancez un jeu sur le Spectre 13, le calme olympien de la ventilation de ce dernier (31 à 32 dB en surf ou enbureautique) pourrait bien n’être plus qu’un lointain souvenir : les pointes relevées en montage vidéo indiquent 37,1 dB. Oui, cet ectoplasme a de la voix.
Enfin, du côté de la mémoire vive et du stockage, le Spectre 13 fait jeu égal avec le MacBook 12, à savoir 8 Go de DDR3 soudés à la carte mère et 512 Go de SSD (NVMe format M.2) montés sur une barrette amovible.
Endurance : pas aussi bonne que prévue
Considérant la qualité de l’écran et la puissance comprimée dans le fin châssis, nous avions un peu peur quant aux prestations de la batterie embarquée. Lors de l’annonce du Spectre 13, HP évoquait 9 heures d’autonomie. D’expérience, nous avions traduit cela par : 6 h 30 maximum. Et nous ne sommes pas tombés loin !
En effet, après quelques cycles de rodage, nous avons entrepris notre premier test d’autonomie, en lecture vidéo 720p, luminosité d’écran au maximum, Wi-Fi connecté. Le Spectre 13 tient effectivement 6 h 38. Une bonne autonomie, mais nous avons déjà eu mieux ! Par exemple, son cousin Spectre 13 x360 parvient à rester éveiller 2 h 30 de plus dans les mêmes conditions. Le MacBook 12, quant à lui, avec quasiment la même épaisseur de boîtier parvient à faire, aussi, 2 heures de mieux (en cours de test à la rédaction).
Second test réalisé : celui dit « polyvalent » qui simule l’ouverture, la fermeture de textes, de vidéos ou de photos, la lecture de contenu et des séances de surf sur la Toile. Là, le Spectre parvient à atteindre 5 h 50 minutes ce qui reste dans la moyenne vis-à-vis de la concurrence. Par exemple, le Yoga 900 de Lenovo reste alerte un peu plus de 6 heures dans les mêmes conditions de test (et avec un écran de piètre qualité…).
Un œil à l’intérieur de l’écrin en fibre de carbone
Après avoir décollé les trois longs patins en caoutchouc sous lesquels se cachent de petites vis, les entrailles du Spectre sont visibles. On remarque que la carte mère est toute petite et morcelée (comme c’est l’usage). C’est la batterie qui occupe (beaucoup) l’espace.
Point intéressant, la ventilation n’est pas constituée d’un, comme c’est l’usage sur les ultrabooks, mais de deux ventilateurs.
L’un se charge de faire circuler l’air, l’autre de pousser hors du boîtier les calories transportées par le circuit de tuyaux en cuivre et agglomérées par le mini radiateur. C’est le fameux système de refroidissement hyperbarique mis en avant lors de la présentation du Spectre 13. Un système qui nous semble, à nous non ingénieurs, bien traditionnel dans sa forme.
Reste que, comme sur une très grande majorité d’ultraportables, les évolutivités sont vraiment réduites et que, petit conseil, donner quelques petits jets d’air sec dans les petits ventilateurs (sans pour autant démonter la machine) empêchera ces derniers d’accroître les nuisances que nous évoquions précédemment.
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