HP se relance sur le gaming avec ses ordinateurs Omen et Omen X. Issu de la seconde catégorie, le PC de bureau que nous avons reçu en test est un mastodonte, dans tous les sens du terme. Nous vous l’avions largement présenté en images il y a quelques jours, voici maintenant le test !
En préambule, précisons que nous ne reviendrons pas sur tous les éléments du boîtier que nous avions détaillés dans notre précédent article. Nous apporterons toutefois trois précisions.
La première porte sur la conception même du boîtier. Celle-ci est de très bonne facture, sa structure et ses pans métalliques sont solides, épais et ne risquent pas de se déformer, même après plusieurs années de bons et loyaux services. Car oui, vous pourrez conserver le boîtier ! Comme ce dernier reprend tous les standards usuels tant en matière de format de carte mère que d’alimentation, faire évoluer les composants emprisonnés à l’intérieur sera un jeu d’enfant.
Seconde précision : le panneau estampillé du logo de la gamme est -en fait- aimanté au boîtier et dissimule tout un ensemble d’accessoires utiles pour démonter et/ou faire évoluer la machine.
La troisième et dernière précision concerne la connectique. Elle est étoffée (8 USB 3.0, Ethernet, Wi-Fi, etc.) sans s’encombrer du superflu comme, par exemple, une multitude de sorties et entrées audio pour kit 5.1 dont peu de joueurs se servent.
En tout et pour tout, l’Omen X embarque une prise casque combo (sortie stéréo/entrée micro) et une entrée micro en façade. A l’arrière, une sortie optique et une seconde sortie stéréo analogique sont à disposition. Point.
Omen X : un assemblage soigné et bien ventilé
Vu le prix de la machine (3000 euros, on le rappelle), nous estimons que tout doit être parfait. Du montage à la sélection des composants, sans oublier les quelques petits logiciels ou gadgets supplémentaires.
Il suffit d’ouvrir le boîtier pour s’en rendre compte : HP a enfin mis à profit le savoir-faire de la marque canadienne Voodoo, que le constructeur s’est offert en 2006. VoodooPC était spécialisée dans l’élaboration et le montage de PC très haut de gamme et ne vendait ses créations qu’au Canada ou aux Etats-Unis, tout en travaillant de temps en temps avec HP. Aujourd’hui, le logo de la gamme Omen est clairement inspiré par celui de l’ancien assembleur.
Après cette digression historique, entrons dans le vif du sujet. HP fait un bel effort sur le montage de ce monstre. Les câbles noirs et rouges ne se baladent pas partout et sont tous passés dans différents éléments du boîtier en charge de les regrouper. On apprécie aussi que HP aille jusqu’à placer certains filtres à poussière en matière nid d’abeille à différents endroits stratégiques de la machine. Les grilles sont -pour la plupart- accessibles et faciles à nettoyer. Les maniaques de la propreté seront ravis !
L’apport d’air frais dans le boîtier est assuré par un gros ventilateur situé en façade. HP s’est d’ailleurs arrangé pour que ce dernier souffle directement sur la carte graphique Nvidia GeForce GTX 1080, afin de tempérer toute éventuelle ardeur provoquée par de longues sessions de jeu.
La dissipation de l’air chaud se fait quant à elle à deux endroits. D’abord au niveau du ventilateur, qui assure la dissipation des calories produites par le processeur. Celui-ci, de par son positionnement, capte une partie de la chaleur produite par les autres composants et l’expulse à l’extérieur.
Le second point d’extraction d’air chaud se situe au niveau des disques durs. Ces derniers ont un ventilateur de 120 mm dédié à leur compartiment pour rester à température ambiante, quoi qu’il arrive.
Notons enfin la présence d’un petit utilitaire logiciel préinstallé grâce auquel il est possible de changer la couleur des éléments rétroéclairés du boîtier voire, mieux, de définir une gamme de couleurs qui variera en fonction de la sollicitation des composants (partie gauche de l’image).
C’est aussi via ce petit logiciel que vous pourrez faire clignoter votre Omen au rythme de vos morceaux de musique préférés ou des différents effets audio dans les jeux (explosion, rafale de balles, etc.).
Omen X : de la puissance à foison
La fiche technique de l’Omen X 900 parle d’elle-même : Tetris et le Démineur sont dans ses cordes. Ouf ! Avec le Core i7-6700K, les 16 Go de mémoire DDR4, la GeForce GTX 1080 et le couple de SSD de 256 Go (format NVMe) et un disque dur de 1 To, vous voilà parés pour quelques années.
Que ce soient les jeux affichés en Full HD (1920 par 1080 pixels) ou en 1440p (2560 par 1440p) sans parler des gourmandes applications de montage vidéo ou retouche photo, peu de logiciels actuels sont capables de mettre l’Omen X à genoux.
Pour preuve, nos différents jeux de test comme The Division, Rise of the Tomb Raider ou encore Dirt 3 affichent des scores compris entre 111 et 236 images par seconde, en Full HD avec moult détails. En 1440p, dans les mêmes réglages, les résultats chutent, mais restent tous supérieurs à 75 images par seconde. En clair, c’est beau et fluide !
D’ailleurs, on aurait apprécié que HP ait la bonté d’âme d’inclure au moins un ou deux jeux avec sa machine de guerre. Les seuls titres actuellement offerts avec le Omen X sont For Honor ou Tom Clancy’s Ghost Recon Wildlands, dans le cadre de l’opération « Préparez-vous au combat » menée conjointement par Nvidia et Ubisoft (et sous réserve que le revendeur y participe également).
Côté nuisances sonores, l’Omen X reste dans la limite acceptable : lancé à pleine vitesse dans un jeu particulièrement gourmand, le système de refroidissement reste sous la barre des 40 dB. Pas tout à fait silencieux, mais on a connu bien plus bruyant !
Reste que, pour les 3000 euros demandés, HP aurait pu en mettre un peu plus dans son boîtier. Par exemple, un SSD M.2 de 512 Go aurait été de bon ton en lieu et place du modèle de 256 Go, trop classique à l’heure actuelle. Heureusement qu’il est facile de faire évoluer la machine !
Faites de l’Omen X un PC toujours plus puissant
L’Omen X propose des solutions pour gagner en équipement, en puissance et donc s’inscrire dans la durée. Commençons par le plus facile : l’ajout de trois disques durs et/ou SSD dans le boîtier, rendu incroyablement facile par les compartiments accessibles en façade. Chose appréciable, tous sont sécurisés par un système de fermeture propre, on ne risque pas de les débrancher par inadvertance.
Sur la carte mère, deux emplacements pour barrette mémoire sont libres, de quoi aisément doubler la mise présente. Voire monter jusqu’à 64 Go puisque c’est la quantité maximale supportée par l’actuel processeur.
A ce propos, nous avons demandé à HP si un BIOS rendant la carte mère compatible avec les nouveaux processeurs Intel Kaby Lake était prévu. Nous attendons leur réponse et mettrons ce test à jour en fonction.
En tout cas, comme nous l’évoquions plus haut, il est possible de changer la carte mère et l’alimentation puisqu’elles optent toutes deux pour des formats standards, respectivement microATX et ATX.
En outre, si la GeForce GTX 1080 ne vous suffit plus et que vous souhaitez -par exemple- en rajouter une seconde, monter un SLI (association de deux cartes GeForce GTX) est possible. L’alimentation est tout à fait dimensionnée pour et les cordons d’alimentation sont à portée de main, plaqués contre le fond du boîtier.
Il semble même que HP ait d’ailleurs prévu le coup en ajoutant une prise d’alimentation directement sur la carte mère pour alimenter les slots PCI-Express. Nous avons demandé au constructeur quel était exactement son rôle et attendons, là aussi, sa réponse.
Si vous prévoyez d’ajouter une carte graphique supplémentaire dans la machine (et donc de faire grimper le mercure) ou si vous souhaitez améliorer la ventilation, sachez qu’il est possible de monter deux ventilateurs 120 mm supplémentaires sur le haut du boîtier. En revanche, impossible d’apporter plus d’air frais en façade… dommage. On regrette également de ne pas pouvoir accéder au ventilateur des disques durs lors d’éventuels phases de dépoussiérage et nettoyage.
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