L’idée est excellente : pourquoi pas un PC gaming avec toute la puissance promise, mais dans un format compact de 14 pouces ? C’est tout le projet du HP Omen Transcend 14. Pour que la formule prenne, il faut garder un fin équilibre entre compacité et puissance. Est-ce réussi ? Réponse dans ce test complet.
Prix et contenu de la boîte
Le HP Omen Transcend 14 se vend en diverses configurations, allant du 16 Go de RAM, 1 To de stockage avec Intel Core Ultra 7 et Nvidia RTX 4060 à 1500 euros jusqu’à 32 Go de RAM, Intel Core Ultra 9 et Nvidia RTX 4070 pour 2100 euros.
Dans la boîte, sont fournis :
- Le chargeur 140 W en USB-C ;
- Le casque HyperX Cloud III Sans fil déjà appairé avec l’ordinateur.
Design : compact et bien pensé
L’Omen Transcend 14 est compact, ça, c’est certain. Difficile d’imaginer qu’il s’agit d’un PC gaming à le voir de prime abord, avec ses 14 pouces, ses 1,6 kg et 17,99 mm d’épaisseur. Quel plaisir de le glisser dans un sac à dos avant un week-end au frais comme seule machine de jeu.
Le design donne dans le sobre et l’efficace et ne cherche pas à se faire plus beau qu’il n’est. Cela va par exemple se ressentir sur les bordures autour de l’écran (83,78 % de ratio corps-écran) qui laisse notamment de la place au-dessus pour une caméra IR, ou le clavier assez simple. Ce dernier n’est pas désagréable à l’usage avec une course un poil molle, mais un clavier silencieux et plutôt précis. Au passage, forcément, avec le peu de place disponible, il n’y a pas de pavé numérique.
Il profite d’un revêtement noir en aluminium très agréable sous les doigts. À l’arrière, on découvre une longue rangée d’ouverture pour l’aération, seulement interrompue en son centre pour laisser passer un port USB-C (DisplayPort 1.4) et un port HDMI 2.1 au dos, ce qui est très pratique pour brancher le PC sur un bureau. Par conséquent, l’écran est légèrement déporté vers l’avant lorsque déplié.
Pour le reste des ports, vous profiterez à gauche d’un port USB-C en Thunderbolt 4 et un port jack 3,5 mm, et à droite deux ports UBS type A (10 Gbit/s) dont l’un des deux assurant la charge.
Écran : la pièce maîtresse ?
L’écran est sans doute l’un des éléments les plus intéressants de ce PC. Nous avons le droit à une dalle tactile Oled confortable, puisque dotée d’un ratio 16/10. En outre, il s’agit d’une définition bien plus dotée en pixel que du Full HD+, car nous montons là 2880 × 1800 pixels. Le tout est rafraichi de 48 à 120 Hz. À noter qu’en sortie de boîte, l’ordinateur est réglé sur 60 Hz dans Windows.
Que ce soit pour jouer ou pour regarder du contenu, cet écran remplit parfaitement son usage. Le 16/10 permet de contrebalancer quelque peu la taille forcément modeste de la dalle sur des jeux de stratégie par exemple ou encore pour travailler sur le PC.
Pour un usage en extérieur, c’est un poil léger niveau luminosité puisque la dalle monte à 413 cd/m² maximum selon les mesures du 01Lab. La fête aux reflets.
Quant à la justesse des couleurs, celle-ci est loin d’être irréprochable. Nous avons mesuré un delta E 2000 moyen de 4,71. Les coloris bleus en particulier tendent à dériver fortement, ce qui occasionne des blancs manquants un peu de justesse aussi.
Performances : c’est un peu court
Nous avons pu tester la configuration la plus musclée pour ce PC. La voici :
- Intel Core Ultra 9 185H ;
- RTX 4070 (TGP 65W) ;
- 32 Go de RAM ;
- 1 To de stockage.
Nous l’avons utilisé dans deux cas de figure : en nomade branché et sur un écran externe Asus (QHD et 144 Hz).
Pour la partie nomade, rien à redire. Le niveau de performances est bien suffisant pour un écran 14 pouces. Nous avons parfois dû descendre certains jeux trop gourmands à une définition Full HD+ ou jouer sur les détails graphiques afin de tirer un poil plus d’images par secondes, mais avec cette taille de dalle, la différence ne se fait pas beaucoup sentir. Un-e utilisateur-rice très porté sur les voyages qui souhaiterait utiliser son PC en mobilité pourrait donc être gagnant-e. Le PC ne produit jamais un bruit très important, le maximum que nous ayons mesuré étant 44 dB, ce qui reste peu.
HP semble donc avoir calibré son PC pour cet usage précis. Il parvient là à se montrer convaincant, pour peu que l’on cherche cette expérience-ci. Un PC gaming très fin, léger, facile à transporter et qui ne gêne pas trop nos voisins avec des ventilateurs tournant à plein régime. En revanche, dès qu’on sort de cet usage, le HP Omen Transcend tout de suite plus de mal.
En effet, branché sur un écran QHD 144 Hz, nous avons été quelque peu déçus de ses performances. Si vous cherchez à déployer un framerate élevé avec une définition exigeante comme de la QHD, le PC n’est tout simplement pas capable de le faire sur des titres récents. Un peu décevant donc, car lorsqu’on dépense 2000 euros dans une machine de jeu, il est autorisé de s’attendre à pouvoir tutoyer la définition QHD.
Nos benchmarks tendent à confirmer cette impression.
Dans un premier temps, PC Mark, très tourné vers le CPU, nous montre que le problème n’est pas trop à trouver dans l’Intel Core Ultra 9 qui semble ici réaliser un travail convenable.
Mais dès notre passage sur 3DMark, nous constatons que le problème se situe au niveau de la puce graphique. Ne vous fiez pas à son nom, Nvidia RTX 4070, promesse de performances décoiffantes, mais bien à son TGP, comprendre par là son enveloppe thermique. Forcément, avec un petit gabarit comme celui-ci, HP a dû se montrer assez prudent. Résultat, les performances 3D restent assez faméliques.
Cela se vérifie en jeu. Les performances du HP Omen vont du simple au double par rapport à ses concurrents.
Un mot tout de même sur la qualité du contrôleur du WiFi ici installé, capable d’aller chercher du WiFi 7. Si notre installation nous a obligé à nous arrêter à du WiFi 6, il faut tout de même souligner que la vitesse de téléchargement se montre des plus confortables.
Autonomie : un peu plus de 5 h
C’est bien connu, les PC gaming sont loin d’être des champions de l’autonomie. Le HP Omen Transcend 14 ne fera pas mentir l’adage. Sur notre test d’autonomie polyvalente, il parvient à tenir un peu plus de 5 h.
On le voit pas de quoi rougir face à des concurrents de plus gros formats dotés de plus grandes batteries, mais pas de quoi être flamboyant pour autant.
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