Si HP détrône Dell et ses célèbres Alienware dans le cœur des joueurs, ce sera peut-être avec l’Omen 15. Ce portable de 15,6 pouces est la vedette de la gamme Omen du constructeur américain, qui réunit des ordinateurs et des accessoires dédiés aux gamers.
L’Omen 15 est censé offrir un niveau de performances 3D dignes d’un PC de bureau, grâce une puce Nvidia GeForce 1070 GTX Max-Q performante, un écran haut de gamme et des haut-parleurs Harman-Kardon. HP met aussi en avant la possibilité de remplacer facilement les modules de stockage de la machine (SSD et disque dur) par des modèles de plus forte capacité. Le portable gamer idéal ?
L’Omen 15 est l’un de ces nouveaux portables pour joueurs « fins et légers » qui se multiplient chez tous les constructeurs, comme le Dell Alienware m15 que nous présentions récemment. Avec ses 2,5 kilos sur la balance -plus les 650 grammes du chargeur-, le nouvel Omen 15 n’est pas exactement un poids plume, et il faut un bon sac à dos ou une sacoche solide pour loger ce boîtier 15,6 pouces de 36 cm de large.
Mais la finition, digne d’un pro du portable comme HP confine à la perfection ! Aucun jeu à signaler dans les pièces de la coque en alu brossé, pas trop d’esbroufe dans le jeu de couleurs –noir mat, petits motifs rouges sur le dessus.
Proche du sans faute en termes d’équipement
HP propose son appareil en plusieurs versions, accessibles à partir de 999 euros. Nous testons ici la déclinaison la plus haut de gamme de l’Omen 15 (référence complète :15-dc0002nf), qui coûte près de 1900 euros. A ce niveau de prix, on a droit à une configuration très solide, basée sur un excellent processeur à 6 cœurs d’Intel, le Core i7-8750H (2,2 Ghz pour la fréquence de base, jusqu’à 4,1 GHz en vitesse de pointe) et 16 Go de mémoire vive DDR4.
Pour le stockage, HP combine un SSD ultra-rapide de 256 Go, au format M.2 (NVMe), et un disque dur mécanique de 1 To, un beau petit Hitachi à 7200 tours par minute. Le système d’exploitation Windows 10 et les divers utilitaires HP sont évidemment installés sur le SSD.
Les utilisateurs exigeants pourront facilement remplacer, par la suite, ce disque dur mécanique par un module SSD S-ATA au format 2,5 pouces. Il suffit de dévisser une plaque située sous le châssis pour accéder aux entrailles de la machine. HP France nous précise que le fait d’ouvrir le portable pour accéder au disque dur n’annule pas la garantie constructeur. Mais évidemment, la garantie HP ne couvrira pas le nouveau disque dur ou SSD installé par vos soins.
Le jeu de prises du Omen 15 n’est certes pas aussi fourni que celui d’un gros PC de bureau, mais il permet quand même l’exploitation de nombreux périphériques Le plus gros bloc de connecteurs se situe à l’arrière du boîtier : HDMI, Mini DisplayPort, USB 3.1 et Thunderbolt, plus une prise réseau Gigabit Ethernet.
HP ajoute deux autres prises USB 3.1, sur les côtés droit et gauche de la machine, plus une sortie audio jack (sur le flanc gauche). Une répartition intelligente et pratique à l’usage. Bien entendu, le HP dialogue aussi sans fil avec le monde, en Wifi (ac) ou en Bluetooth.
Pour le pilotage, HP équipe sa machine d’un très bon clavier rétroéclairé, avec un grand pavé numérique sur la droite, aussi agréable pour le travail que pour le jeu. Seules les touches flèches déçoivent un peu: elles sont deux fois plus petites que les autres commandes. La zone tactile, elle, est bien large et répond vite et bien.
Affichage: du grand luxe, mais pas sans défauts
L’écran réserve de très bonnes surprises…et quelques déceptions. Les joueurs seront aux anges, avec une dalle Full-HD (1920 x 1080) certifiée G-Sync, le système de synchronisation adaptative de Nvidia qui permet d’optimiser la fluidité des jeux. En prime, la dalle du HP Omen peut afficher jusqu’à 144 images par secondes. Pour jouer ou pour travailler, on apprécie aussi le revêtement mat de la dalle, qui limite fortement les reflets.
Très bien… Mais on note aussi, sous Windows, que la dalle manque d’uniformité: on perçoit vite de petits écarts de luminosité sur les bords de l’écran. Nos appareils de mesure révèlent aussi un petit déficit de luminosité (289 cd/m²) et de contraste (769:1).
Autre déception, la caméra placée au-dessus de l’écran n’est pas un modèle infrarouge, ce qui la rend incompatible avec le système de reconnaissance biométrique Windows Hello de Microsoft. Pas moyen, du coup, d’ouvrir une session Windows sans saisir son mot de passe, comme sur le petit ZenBook 13 d’Asus ou le Blade Stealth 13 de Razer précédemment testés par la rédaction.
Des performances de haut vol, sans trop de bruit…
Pas de mauvaises surprises côté performances: pour jouer ou pour travailler, l’Omen 15 est un excellent compagnon. Pour de très nombreux utilisateurs, il fera un excellent remplaçant d’un PC de bureau vieillissant. La machine affiche des scores très proches (mais légèrement inférieurs), pour nos tests bureautiques et 3D, de ceux du tout récent et performant Alienware M15 de Dell.
L’Omen 15 se sort très honorablement de nos tests les plus parlants, les mesures du nombre d’images par secondes affichées pour nos jeux préférés en Full-HD. Nous avons ainsi pu faire tourner The Division à 64 images par seconde en qualité maximale, Rise of the Tomb Raider à 88 images/s, et le notre bon « vieux » Dirt 3 à 209 images/s !
Bonne surprise, le HP se montre plutôt discret lorsqu’il est modérément sollicité, contrairement au Dell Alienware m15 cité plus haut, qui était bruyant…à peu près tout le temps. A plein régime, le HP finit certes par souffler un peu (jusqu’à 43 dB quand même). Attention aussi à l’échauffement du boîtier après quelques heures à plein régime: sous la machine, la température a parfois atteint 50°C lors de nos tests les plus intensifs.
…mais une autonomie très faible
Seul vrai gros point faible du HP, même si nous n’attendions guère de miracles d’une machine aussi puissante, son autonomie vraiment faible. Au mieux, nous pouvez tabler sur 3 h 20 de liberté sur batterie pour une utilisation légère (surf sur Internet, affichage de photos, messagerie…).
L’autonomie tombe à 2 h 50 pour la lecture de vidéos HD en continu: tout juste ce qu’il faut pour se distraire avec un bon film pendant un voyage en train. Et pour jouer, soyons clairs, il faut rester tout près d’une prise électrique.
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